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Aperçu : Anarcute

Etrange concours de circonstances, on me propose de poser mes mimines sur un simulateur d’émeutes alors que la colère gronde chez les manifestants partout en France. On pourrait presque croire que tout cela fait partie d’un gigantesque plan marketing pour promouvoir le jeu, Anarcute, à quelques mois à peine de sa sortie mondiale. Et pourtant il n’en est rien. Si les débats autour de la Loi Travail et du bilan du septième quinquennat de notre république sont sujets au questionnement des Français, il n’est plus le temps des protestations dans le petit monde virtuel d’Anarcute, il faut descendre dans la rue et agir !

Comme son nom ne l’indique pas, Anarcute est donc un jeu d’action mâtiné de stratégie dans lequel on dirige un groupe de manifestants bien remontés contre la mega-corporation Brainwash et ses patrouilles de police qui font la loi dans le monde entier. Vous allez donc devoir battre le pavé pancartes à la main et libérer les villes quartier par quartier en bottant les fesses de l’autorité, fédérant au passage une partie de la population. Plus vous avancerez dans les niveaux et plus votre petite bande de contestataires s’agrandira, jusque devenir une véritable foule d’animaux en colère.

Des animaux ? Ah bah oui parce qu’Anarcute est un simulateur d’insurrection mignon ! Tous les héros anonymes de votre groupe ont des têtes de bébête kawaii avec leurs gros yeux typés manga et des tronches toutes plus adorables les unes que les autres, on aurait presque envie de les serrer dans nos bras les petits crocos, poulpes et autres renards avant de les rejoindre dans leur combat pour la liberté, pancarte au vent. Bon bref, passons sur cet élan de militantisme et attardons-nous plus en détail sur le gameplay du jeu.

La campagne d’Anarcute vous emmènera aux quatre coins du globe effectuer des missions dans cinq villes différentes (Tokyo, Paris, Miami, etc.) qui seront autant de prétextes pour changer le look du jeu et les ennemis. Les objectifs de chaque niveau sont variés, dans la version que nous avons eu entre les mains il était question de capture d’un certain nombre de drapeaux, de la destruction d’antennes relai ou de la prise de bâtiments administratifs avec toujours en trame de fond la libération de quartiers de la ville.

Vous déambulez donc dans les rues de chaque quartier en évitant les patrouilles de Brainwash, recrutant au fur et à mesure des sympathisants à votre cause et récupérant tous les objets qui vous tombent sous la main (pots de fleurs, cabines téléphoniques, bancs, véhicules (!), etc.) que vous pourrez ensuite jeter sur les forces de police à la solde de Brainwash. A votre disposition également, une attaque de mêlée où votre petit groupe se jette sur une cible, une attaque de zone, le stomp et des attaques ciblées au nombre limité qui permettent de tuer sur le coup un ennemi.

Mais les possibilités offertes par le jeu ne s’arrêtent pas là. Le studio à l’origine du jeu à eu la bonne idée de rajouter des pouvoirs et bonus en fonction de la taille de votre groupe. A partir d’un certain nombre de révoltés, vous gagnerez en puissance et pourrez faire carrément tomber des immeubles au beau milieu de la ville, parfait pour éliminer sans risque une patrouille ennemie ou des snipers sur le toit du bâtiment. Vous pourrez même débloquer d’autres pouvoirs via un système d’upgrade plus tard dans le jeu comme un boost de puissance qui vous permet d’arracher les immeubles ou un charme qui permet de recruter les flics, rien que ça.

Le gameplay est fluide, facile à prendre en main et immédiatement fun. L’ensemble fait fortement penser à Katamari Damacy, on avance et on boulotte tout ou partie de la ville. Si les premiers niveaux qui nous ont été présentés étaient relativement faciles, on a du rapidement faire attention à slalomer entre les patrouilles et à ne pas trop attirer l’attention des ennemis sous peine de se faire tabasser gratuitement, tout du moins avant d’avoir englobé assez de manifestants.

L’union ne fera pourtant pas forcément la force, certains ennemis nécessitant d’appréhender Anarcute à un niveau stratégique, les attirant sur un champ de mines ou en utilisant un pouvoir en particulier »r pour en venir à bout. Il en va de même des boss du jeu qui présentent chacun un pattern original qu’il faudra d’abord analyser et apprendre à déjouer. De votre aptitude à finir un niveau en un minimum de temps et en faisant un maximum de dégâts dépendra la note finale de chaque mission. Un petit côté scoring qui poussera les jusq’auboutistes à refaire en boucle les niveaux du jeu.

La petite heure passée sur cette version préliminaire du jeu nous a conquis, son gameplay solide et efficace, sans oublier le look kawaii du jeu y font pour beaucoup. Nous n’avons donc qu’une seule question : qu’en sera-t-il sur la durée ? Les développeurs ont déjà annoncé une campagne de 4 à 5 heures et on espère qu’Anarcute saura tenir les joueurs en haleine jusqu’à la fin. En tout cas, le titre est assez rafraichissant pour nous interpeler et se laissera vraisemblablement déguster cet été en rentrant de la plage, de mission en mission, à l’heure de l’apéro.

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