Xbox One

Aperçu : We Happy Few

Une Angleterre alternative des années soixante et contrôlée par l’Allemagne, voila le contexte que nous propose le studio Compulsion Games pour son jeu lancé en partie sur Kickstarter, We Happy Few qui est disponible depuis peu en accès anticipé via une bêta, récemment mise à jour, sur Xbox One mais aussi sur PC. L’univers présenté ici peut nous faire penser à du BioShock dans un premier temps voire même un semblant de Dishonored, mais une fois l’aventure lancée, on se rend compte que cela ne l’est pas forcément.

Vous l’avez surement compris avec cette introduction, l’Allemagne a gagné la seconde guerre mondiale et le peuple d’Angleterre n’a plus que ses yeux pour pleurer, ou plutôt une drogue, la Joy, pour oublier cet enfer où on ne peut plus s’exprimer et vivre « librement » sous peine de finir sur Garden District avec les rebuts de la société. Vous incarnez Arthur Hastings qui officie dans la censure de journaux afin de maintenir les anglais dans l’ignorance et ainsi garder le pouvoir en place sans heurts. Un jour ce dernier décide de ne plus prendre sa Joy et prend alors conscience du monde qui l’entoure vraiment.

Les zones de la ville de Wellington Welles et de l’ile de Garden District vont être générées de manière procédurales, entendez par là, qu’elles ne seront jamais pareilles d’une nouvelle partie à l’autre. Ainsi vous pouvez  d’ors et déjà mettre de côté un possible plan de la ville « fixe » pour vous faciliter la tâche. La tâche en question, c’est de fuir cette ville soumise à la dictature allemande et pour cela vous allez devoir arpenter les ruelles et maison hostiles car toujours sous l’influence de personnes droguées à la Joy et qui ne rechigneront pas à vous dénoncer aux forces de l’ordre voire à vous tabasser jusqu’à la mort histoire de se racheter auprès de l’occupant germain.

Pour éviter le game over Arthur va devoir discuter avec les passants, leurs donner des vivres, drogues et autres objets glaner ici et là dans les cabines téléphoniques, boites postales, feuillages, maisons etc. Tous ces éléments récupérés permettent d’en fabriquer d’autres via un système de « crafting », de traverser des zones grâce à des vêtements plus en adéquation avec ceux qui l’habitent et surtout à se maintenir en vie (sous conditions de ne pas consommer n’importe quoi pour ne pas tomber malade) car ici la faim, la soif et le sommeil rentrent en ligne de compte dans votre survie.
Un menu assez complet permet de connaitre votre état physique en vous expliquant les effets passifs qui en découlent, gérer votre inventaire et vous équiper, de savoir où vous en êtes sur les éléments à récupérer pour fabriquer des objets dans cinq catégories (survie/tenues/armes/outils/potions), se repérer sur une carte afin de réaliser des objectifs et/ou missions et s’informer sur ces mêmes quêtes ou notes récupérées au fil de votre marche.

We Happy Few est donc un jeu de survie (gestion de l’intégrité physique de son personnage) où chaque action pourra vous fatiguer, vous assoiffer ou encore vous affamer, à vous donc de faire très attention à toutes ces jauges qui peuvent altérer les capacités d’Arthur car après 3 « K.O. » la partie sera terminée et le Game Over est punitif au point de devoir recommencer depuis le début (vous avez tout de même la possibilité de passer l’introduction qui dure quelques minutes) et c’est profondément rageant surtout lorsque vous êtes proche de la fuite. Comptez alors pour la procédural pour vous compliquer la vie en recréant une carte totalement différente de la précédente, au cas où vous l’auriez oublié.

We happy few n’en est actuellement qu’à sa phase Alpha (version 28977 après la  récente mise à jour) et on sent qu’il manque encore de contenu, que l’intelligence artificielle est très perfectible et de finition. Le jeu tournant sous Unreal Engine ne casse pas des briques pour le moment et risque de ne pas trop changer au final en terme de rendu visuel (on n’a pas l’impression d’être sur de la current gen). Reste au studio à travailler pour rendre le titre assez immersif et intense pour que l’on mette de côté cette tare.

Pour résumer cet accès anticipé de We Happy Few, nous dirons qu’il y a un réel potentiel pour espérer se faire une place sur le marché en début d’année prochaine mais qu’il faut impérativement travailler la qualité visuelle du jeu au risque d’être boudé par ceux qui ne jure que par les polygones.

Aperçu réalisé sur Xbox One à partir d’une version éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien

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