Xbox One

Test : Assetto Corsa

Voila maintenant des années que les joueurs de simulation de course automobile sur PC narguent, et à force raison, les joueurs consoles. Mais depuis maintenant plus d’un an, les consoles de salon ont pour elles deux jeux auxquels seuls les « PCistes » pouvaient s’essayer. A la fin du printemps 2015 Project Cars a débarqué sur Playstation 4 et Xbox One, les joueurs de ces deux machines ont pu découvrir un titre très exigeant en terme de conduite et très réaliste dans le comportement des véhicules. Depuis le mois d’aout de cette année, un second titre dit « simulation » est maintenant disponible sur ces deux mêmes consoles: Assetto Corsa du studio Kunis Simulazioni et le test qui suit va tenter de lui tirer le portrait et savoir ce qu’il a sous le capot !

Avant de nous lancer dans le test, il y a deux choses qu’il faut savoir avec Assetto Corsa. La première c’est que le jeu est disponible depuis fin 2014 sur PC, que la communauté très active propose moult mods et donc énormément de contenu pour ce jeu pensé au début pour le PC. La seconde chose à savoir concernant le jeu, c’est que si vous n’avez pas de volant, vous pouvez quasi déjà aller voir ailleurs car le contrôle à la manette n’est vraiment pas ce qui se fait de mieux en la matière, même Project Cars est plus jouable au pad sur Xbox One, c’est dire. Gardez bien tout ces points évoqués juste au dessus dans un coin de votre tête et passons à la suite !

Assetto Corsa se présente sur nos consoles de salon comme la simulation de course automobile la plus exigeante sur Playstation 4 et Xbox One. Dès le lancement du jeu, on sent que l’on n’est pas là pour en mettre plein la vue avec des menus tape à l’oeil ou des musiques endiablées. Le studio Kunos Simulazioni n’a semble t-il pas cru bon d’adapter ses menus très austères aux joueurs de consoles de salon, OSEF des menus, on est là pour parler de caisses et va falloir mettre les mains dans le cambouis ! Vous l’aurez compris, les menus sont tout simplement une horreur, pas sexys pour un sou et surtout vraiment pas ergonomiques ! Mais là n’est pas le plus important pour celui qui souhaite avoir une simulation entre les mains.
Le jeu nous propose donc un menu sans prétention où l’on retrouve trois sous menus principaux et trois autres secondaires. Les trois menus principaux sont Les événements spéciaux, l’entrainement et la carrière, quand aux trois autres ce sont les actualités, les options et rejouer. Nous allons détaillés rapidement les contenus de chacun des menus. Les actualités sont les informations concernant le jeu, comme la récente mise à jour et la sortie des DLC. Dans les options vous trouverez de quoi personnaliser le HUD, l’audio, les commandes à la manette et la gestion du retour de force du volant.

Dans l’Entrainement, vous avez la possibilité de vous lancer dans plusieurs type d’événements. Entrainement, Course rapide, Week-end de course, Hotlap, Contre la montre, Drift et « En ligne ». L’Entrainement est là pour vous permettre de vous familiariser en solo avec les véhicules et les pistes disponibles dans le jeu. La Course rapide permet de rouler face à des concurrents en sélectionnant vos conditions de course comme la difficulté de l’IA, le type de véhicule face à vous, le nombre d’adversaire, le nombre de tours, les conditions météos (de brumeux à nuageux) et heure de la journée (seulement de 8:00 à 18:00) etc.. Le Week-end de course propose la même chose que Course rapide en y ajoutant une séance d’essais ainsi qu’une qualification pour lesquelles vous pouvez choisir la durée. Hotlap et Drift proposent de battre des chronos ou des scores de drift enfin, En ligne permet d’affronter des joueurs du monde entier jusqu’à 16 en piste, nous y reviendrons.  Événements spéciaux peut se comparer au mode Défis que l’on trouve dans d’autres jeux, ils y en a un peu plus d’une centaine (plus encore si vous avez les DLC), dans lesquels on vous impose un tracé et un véhicule dans une course, une séance de drift, un hot lap ou un contre la montre. L’objectif de ces défis, réussir ce que l’on vous impose.

La Carrière mérite à elle seule d’ouvrir un nouveau paragraphe. Elle se présente en plusieurs sections, de Novice à Formule 1, en passant intermédiaire, de la Trofeo, Advanced Trofeo, Hypercare ainsi que de la GT. En tout, se sont pas moins de 27 sous divisions avec de 5 à 8 événements à chaque fois pour un total allant au delà de 170 événements et courses combinés. Dans les premières, celles où vous conduirez des véhicules de « petites catégories », vous devrez gagner un minimum de médailles pour passer à la section suivante. Ces médailles peuvent être remportées en terminant des tours en course contre la montre ou sur le podium de courses face à des concurrents. Une fois monté en catégorie, ce genres d’événements ponctuels, comme ils sont appelés, seront moins nombreux et feront place à des championnats. Là c’est sur la durée qu’il faudra prouver que vous êtes le meilleur. Car au final, faire de contre la montre et des courses uniques, ça va un moment. Nous, ce que l’on veut c’est gagner des championnats ! Mais gagner ne sera pas une mince affaire…

Assetto Corsa a dans son garage 23 constructeurs pour plus de 110 véhicules si vous avez les DLC. De l’italienne avec Ferrari, Lamborghini, Alfa Roméo ou Maserati, de l’allemande avec Audi, BMW, Mercedes, de l’américaine avec Chevrolet ou Ford, de la britannique avec Lotus ou McLaren, de la japonaise avec Mazda, Nissan ou Toyota ainsi que d’autres marques comme Pagani, KTM… pas de française au programme, c’est bien dommage on aurait tout de même aimer voir de la Bugati par exemple surtout avec certains tracés proposés… Car Kunos Simulazioni a été cherché quelques bons tracés historiques en plus des grands noms que l’on croise un peu partout. Bien évidemment vous aurez droit à du Barcelone, Silverstone, Spa-Francorchamps, Brands Hatch, Nurburgring, mais aussi Imola, Black Cat County, Magione, Vallenlunga, Zandvoort et surtout Monza dans toutes les configurations possibles dont le fameux anneau ! En tout, une bonne douzaine de localisation pour un total de 29 tracés différents. Et là, vous vous dites que c’est pas terrible comme contenu pour un jeu pareil… et je vous répondrai que « oui », c’est même limite abusé d’avoir si peu de véhicule et un nombre de tracés si famélique. D’autant que si le rendu de piste et du comportement des véhicules sont des plus convainquant, et j’irais même à dire quasi parfais pour les véhicules, le rendu visuel du jeu lui est très loin d’un Project Cars et à mille lieux du rendu d’un Forza Motorsport 6. Si vous vous comptez acheter Assetto Corsa en pensant voyager à travers le monde et vous en mettre plein les yeux, c’est raté.

Mais comme je le disais plus haut, les développeurs n’ont pas choisi de faire un jeu « beau », mais une simulation de course automobile ! Là-dessus, c’est parfaitement réussi surtout si vous avez la chance de posséder un volant à retour de force car le jeu à la manette n’est pas du tout optimisé, même s’il y a un léger mieux avec la toute dernière mise à jour de 3,3Go. C’est pourquoi j’ai décidé de ne parler que des impressions au volant quitte à me mettre à dos les joueurs console habitués à « conduire » à la manette et croyez-moi, vous me remercierez ! Vous me remercierez car ce qu’il faut savoir avec Assetto Corsa, c’est que le jeu n’est pas du tout, mais alors pas du tout pensé communauté « in game », je m’explique. Alors que dans un jeu comme Forza Motorsport 6, vous pouvez trouvez des réglages par centaines via les serveurs de jeu, ici il vous faudra aller faire un tour sur les sites internet pour espérer trouver un « setting » pour votre voiture sur un tracè bien précis (le site http://www.assetto-corsa.fr/ fait d’ailleurs ça très bien) sauf si vous êtes du genre « mécano », alors ça ne sera pas un problème pour vous. Car par la case mécano, il va falloir y passer pour espérer atteindre vos buts. Alors que Project Cars était tout à fait « jouable » sans trop passer par la case réglages, même si cela s’avérait nécessaire au bout d’un moment, Assetto Corsa se mérite ! Ici pas de victoire, ou alors en activant des assistances et en diminuant la difficulté, si vous n’avez pas en plus de l’âme d’un pilote celle d’un mécano. Je vois déjà d’ici les allergiques aux réglages de pression, de butés et autre aéro se tirer les cheveux et transpirer à grosses goutes… et oui les gars, si vous n’aimez pas, va falloir aller voir ailleurs.

Faisons un rapide tour de la technique du jeu, vous le savez déjà le comportement des véhicules est ce qu’il y a de mieux dans Assetto Corsa, le jeu en ligne fonctionne à merveille avec des serveurs plus ou moins privés et l’indication du ping de chacun et le jeu au volant est un pure plaisir. Graphiquement, nous sommes loin des productions comme Forza, PCars et même DriveClub qui sont pour certains de vraies réussites visuellement. Le garage et les tracés sont aussi un point noir pour le jeu, qui peut également souffrir de chute de framerate sur certaines courses. C’est là que, d’un point de vu personnel et surtout objectif, j’arrive en conflit avec moi-même car d’un côté je me dis que le jeu est vraiment bon au volant, mais de l’autre qu’il est un foutage de gueule dans le contenu et dans la conduite à la manette. Cependant, j’ai fini par opter pour la première et faire abstraction des défauts pour valider l’aspect simulation du titre.

Bon

Alors oui, j'ose valider mon test sur un aspect, un seul mais qui est pour moi, d'un point de vue amoureux de la course automobile, le plus important. Assetto Corsa est un jeu de simulation de course automobile ! Même avec son garage limité, son nombre de tracés plutôt faible et sa maniabilité horrible manette en main, je ne peux me résoudre à donner un avis négatif sur le jeu. L'acheteur potentiel du titre doit savoir où il met les pieds avec un jeu pareil et ce test est surtout là pour le prévenir et l'aider dans son choix. Si vous avez un volant, que vous aimez peaufiner vos réglages et que vous voulez prendre plaisir à conduire, alors allez-y. Si au contraire, vous n'avez qu'un pad et que vous détestez les réglages, ne l'achetez pas vous le regretteriez.

Jeu testé sur Xbox One à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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