PlayStation 4

Test : Berserk and the Band of the Hawk

Après Arslan et l’Attaque des Titans, Koei s’attaque à une série emblématique du Japon : Berserk. Manga sombre et fantastique destiné aux adultes. Koei a déjà fait ses preuves concernant la retranscription vidéo ludique des grands titres japonais. Préparez-vous à tuer des bestioles et des humains à la pelle ! Vous allez massacrer vos ennemis à coups d’épée… qui ressemble étrangement à une énorme table à repasser !! Le jeu est basé sur l’Âge d’or de Berserk, plus précisément sur l’évolution de l’antihéros : Guts. L’Âge d’Or est divisé en 3 arcs qui représentent les moments cruciaux de notre héros. Il ne manquait plus qu’un beat’em all pour finaliser la franchise, car les 2 premiers jeux de Berserk nous ramènent à l’époque de la Dreamcast et celle de la PS2.

On commence directement l’aventure par une intro assez glauque du jeu qui vous amène dans le lieu de l’éclipse, lieu du sacrifice et de la naissance du God Hand Femto alias Griffith. Un choix assez étrange pour expliquer les bases du jeu. Peut-être une mise en bouche des développeurs pour montrer le côté sordide du titre. Après un tutoriel simple et rapide, c’est du Dynasty Warriors donc les bases restent faciles à gérer. On s’habitue rapidement à certains combos comme 3 fois carrés et un triangle pour des attaques de zone et d’autres pour des attaques ciblées. On passe enfin dans le concret avec la découverte de Guts, notre personnage principal, charismatique et endurci qui n’a jamais eu de bol dans la vie, l’antihéros dans toute sa splendeur. Notre tout premier massacre commence dans les jeunes années de Guts qui semble déjà assez coriace pour en découdre avec des milliers d’ennemis.

Le nombre de mobs est assez imposant, il y a vraiment une profusion d’ennemis à l’écran. On note quand même un manque de variété dans le skin des capitaines, on en fait vite le tour. Pendant une mission, nous avons des objectifs principaux qui évoluent ainsi que des missions secondaires qui peuvent nous rapporter des Beheri. Les points gagnés permettent de débloquer 6 tableaux, rien de plus. Dans l’ensemble les environnements sont assez variés, le fan est réellement dans le manga ce qui est très positif. Les niveaux évoluent aussi pendant la partie en suivant logiquement le scénario de base de Berserk. Le style graphique correspond bien au genre et les personnages jouables et boss ont été assez soignés, après tout c’est un musou, il faut que votre console/PC puisse gérer des centaines de soldats.

Pendant le combat, une petite barre violette qui correspond à une jauge musou, dite « Frenzy », se remplit. Une fois activée, vous êtes invincible (l’équivalent d’un code triche !!), plus rapide et vous faites plus de dégâts. Ce mode contient des paliers que l’on débloque en fonction du niveau du personnage. Les développeurs obligent le joueur à être un vrai bourrin et à activer sans relâche le mode « Frenzy ». En étant en mode « Frenzy » seulement, vous allez remplir une seconde jauge « Death Blow » qui va permettre de déclencher votre attaque dévastatrice. Bien sûr votre mode « Frenzy » restera activé après votre attaque. Après avoir respecté les objectifs pour mener à bien la première bataille, on affronte notre premier boss qui est introduit via une séquence tirée du film puis retour au jeu pour lui trancher la tête.

Ces petites séquences d’animation sont très bien amenées pendant les phases de jeu, aucune gène à l’oeil et elles sont fluides. Une pratique permettant au joueur d’avoir plus d’information sur l’histoire. Suite à cette victoire, nous avons le droit à un petit récap sur l’argent gagné dans le jeu, les items, bonus et l’expérience gagnée. Rien de nouveau par rapport aux autres musou. Petite escapade sur l’équipement de notre héros qui va récupérer pas mal d’objets et de matériaux. Avant de se lancer dans une bataille, faire impérativement un tour dans la section équipement du personnage. Il est divisé en quatre parties, une zone qui correspond aux armes secondaires. Elles sont fixes et associées au costume de votre challenger. Koei a bien travaillé sur l’esthétique et la progression du jeu. Guts va grandir et obtenir de nouveaux objets pendant sa chasse aux Apôtres tel que le canon à main ou les explosifs.

On obtient donc de nouveaux costumes en progressant dans l’histoire ainsi que de nouvelles armes secondaires. Les autres personnages ont aussi droit à ce sortilège bien apprécié et logique. Ensuite dans la seconde partie de l’inventaire on retrouve les items à utiliser pendant une bataille. Limitées à 4 dans votre partie avec un nombre d’utilisations, elles vont vous aider à gagner temporairement plus d’argent, d’attaque, de défense ou d’augmenter vos jauges musou Frenzy et Death Blow. La 3e zone qui est la plus importante, les accessoires qui vont booster votre gameplay. On entraperçoit l’implémentation d’un côté RPG. Malheureusement, aucune armure et arme ne peuvent évoluer dans le jeu, bien dommage. On se contentera donc de l’évolution de nos bijoux. Il y a différent type de rareté, du gris jusqu’au rouge le plus rare.

Certains accessoires sont associés à un héros spécifique, comme le cache-œil pour Guts ou son blason de capitaine. Ils contiennent certaines caractéristiques, il faut en compter une bonne quarantaine. En passant par des caractéristiques d’attaque, de défense ou de vie, mais aussi des boosts de chance, d’attaques des armes secondaires et autres… La possibilité d’améliorer les objets suit la trame du jeu, vous débloquerez l’enchantement des objets par les matériaux et ensuite le top l’Amalgamate. Il sera disponible dès que vous aurez rencontré le forgeron et fait quelques batailles. Il vous sera possible d’associer les objets entre eux et donc de garder les attributs de certains objets. Enfin la dernière partie de l’inventaire correspond à vos statistiques du personnage : la vitalité, l’attaque, la défense et la technique, rien de surprenant.

Les stats sont en bleu lorsqu’un de vos accessoires possède une augmentation de l’un de ses quatre attributs. Une petite aide qui permet de savoir qu’elles sont vos points faibles et d’orienter votre gameplay en conséquence. Une boutique est aussi présente pour acheter et vendre certains matériaux/objets permettant d’améliorer votre équipement. Cette échoppe est particulière, car elle se régénère après chaque mission effectuée. Le nombre de personnages jouables n’est que de 8, on n’est pas gâté, la durée de vie s’en trouve très réduite. Même si on a le droit à différent gameplays bien travaillé pour chaque personnage. Un petit détail qui est plaisant à voir. Mais on n’aurait aimé avoir plus de perso comme les apôtres liés à Griffith ou jouer avec les 4 autres God Hand.

Une fois tout le scénario complété avec notre seul personnage Guts presque au niveau max, on peut passer à un autre mode, Endless Eclipse Mode, un mode survie style la Tour d’ascension dans Mortal Kombat. Dans ce mode, on ne choisit pas la difficulté, elle s’incrémente au fur et à mesure des missions effectuées. Une mission équivaut à faire 5 paliers. Une sauvegarde est effectuée tous les 20 paliers. Heureusement, car dès que l’on commence ce mode, on ne peut pas en partir ou presque, on peut sauvegarder en pleine partie. Notre héros ne regagne pas sa vie après chaque mission donc il faut être très vigilant et si on meurt il faut recommencer jusqu’au palier déverrouillé. Nous avons le droit à quelques surprises pour s’acharner sur tous ses monstres et humains.

Débloquer le palier 100, nous permet de débloquer l’armure du Berserker : un style très fouillis et très bourrin, fidèle au Manga, il saute partout et fait valser ses ennemis avec facilité. Le gameplay de Guts change totalement. Un style bien particulier qui pourrait donner la nausée à certains, mais qui est très efficace contre les boss. Tous les 10% de progressions, on gagne soi un nouveau skin pour un personnage soi une monture. Ceux qui auront fini toutes les missions pourront débloquer le costume de Femto, c’est-à-dire Griffith en mode God Hand qui est un peu cheaté ! On a toujours ce bon vieux Free Mode qui permet de jouer à l’histoire avec n’importe quel personnage. Un mode perpétuel à tous les musou. Mais il manque une section contrairement à tous les jeux Omega Force (en général), le mode multi ou duo, absent de la liste qui raccourcit encore plus la vie du jeu.

La vie des boss est très mal gérée, un point assez problématique que les développeurs ont peut-être bâclé. Après une barre de vie enlevée, on doit attendre que le boss se remette en route pour lui flanquer une nouvelle raclée jusqu’à ce que sa jauge de vie soit vide. Par contre, cela veut dire que l’on tape dans le vide lorsqu’il débloque sa nouvelle barre et on perd donc de la jauge Frenzy. Le système est assez décevant et énervant lorsque l’on débute dans le jeu avec notre pauvre petit level et notre équipement de débutant. Le problème de recharge du mode est vite palié à l’aide de nos loots d’objets et d’améliorations. Mais pour cela il faut être patient et faire quelques missions.

Mauvais

Le Jeu est clairement visé pour les fans de la série « Berserk » et du genre musou. On aurait pu s’attendre à beaucoup mieux vu l’importance de la licence. Dans son ensemble, le contenu est très pauvre, il vous faudra une bonne vingtaine d’heures tout au plus pour faire la boucle. Les seuls points positifs du jeu sont le scénario très fidèle aux épisodes de l’Âge d’or de Berserk, de pouvoir jouer Guts dans un mode bien bourrin et enfin un style de combat pour chaque personnage. Etant un musou, le graphisme est assez détaillé sans aucun ralentissement contrairement à d’autres Dynasty-like. Le jeu vous met vite en haleine avec son scénario pour s’estomper avec les annexes hormis les défis à débloquer. On notera cependant quelques problèmes de caméra au fil de certains combats. En résumé, une relance de la série un peu maladroite pour attirer les nouveaux joueurs.

Jeu testé sur PlayStation 4 à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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