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Test : Call Of Duty: Infinite Warfare

Depuis de nombreuses années, la licence Call of Duty propose une partie multijoueur solide, un solo digne des blockbusters hollywoodiens et termine toujours chaque année par faire des chiffres de ventes qui feraient rêver tout studio jeu vidéo sur la planète ! Cependant, depuis quelques épisodes, la licence semble avoir quelque peu perdue de son aura sur le « wow effect » de son mode solo. Cette année, c’est au tour du studio Infinity Ward de proposer sa version avec Call of Duty: Infinite Warfare et son environnement futuriste. Alors, le parie est-il réussi ?

Comme annoncé dans l’introduction de ce test, le scénario de Call of Duty: Infinite Warfare prend donc place dans un futur hypothétique où les forces de la Settlement Defense (dont la tête pensante vous sera familier puisqu’il s’agit de Kit Harrington l’acteur qui incarne Jon Snow dans Le trône de fer) ont clairement décidé de botter le cul à tout ce qui peut être communauté internationale planétaire. Dans ce petit jeu, vous incarnez le Lieutenant Reyes alors pilote d’unité d’élite qui va, malgré lui, se retrouver à devoir prendre l e commandement de la flotte terrienne et vaincre l’ennemi. La distribution engagée par Activision et Infinity Ward ne s’arrête pas au commandant de « la garde », nous retrouvons également plusieurs acteurs de sérié TV US et même… Lewis Hamilton en mécano.

Le solo de Call of Duty: Infinite Warfare nous offre une trame principale que vous ne pouvez pas écarter de suivre, mais il propose aussi des missions annexes à sélectionner depuis la carte du système solaire, ainsi vous pourrez, entre deux morceaux de l’histoire, prendre le temps d’aller prendre d’assaut un complexe sur une planète ou reprendre le contrôle d’une zone dans l’espace. Hélas, ne vous attendez pas à des missions annexes de haute volée, on se retrouve ici surtout avec des missions « bonus » dont on fait rapidement le tour et surtout qui se répètent un peu trop les unes par rapports aux autres. Mais alors quid du contenu de l’histoire principale ? A vrai dire, je ne sais pas trop quoi penser de ce solo de Call of Duty: Infinite Warfare. Alors que nous avions été abreuvé de trailers et de séquences de gameplay très inspirés, une fois manette en main, je ne me suis pas dit un seul instant « oh bordel de m… mais ça défonce !!! » comme cela avait pu être le cas avec les épisodes Modern Warfare ou Black Ops. Non ici, je ne sais pas, il y a comme un manque d’inspiration de la part du studio qui semble se laisser porter par « ce qui marche » dans d’autres titres du même genre. L’ajout de gameplay avec des navettes spatiales est une bonne idée, mais cela manque de réelle profondeur car au final, on tourne très vite en rond.

Les phases à pieds du jeu ont également tenté de proposer quelque chose de nouveau sur la licence, mais là aussi les « nouveautés » ne font pas vraiment mouche. Bien évidement les sensations avec les armes sont toujours aussi bonnes, avec pas mal de gadgets à votre disponibilité comme la prise de contrôle des robots pour les retourner contre leurs propres forces, des grenades électriques déclenchant un IEM, d’autres anti-gravité vous offrant le temps de fumer l’ennemi qui flotte alors. Cependant, on reste sur du très classique avec toujours en fil rouge le scénario principal qui vous demandera d’aller libérer des otages en évitant au maximum les pertes humaines, récupérer des armes sur les vaisseaux ennemis ou encore vous infiltrer et rester le plus longtemps possible « invisible » pour vos vis à vis. L’idée de proposer des combats dans l’espace, où la gravité permet d’aller où l’on veut, aurait pu être plus nombreuses, mais non, le scénario en décide autrement. Idem pour ce qui est d’utiliser vos capacités de pouvoir marcher sur les murs ou l’utilisation d’un jetpack, elles sont bien trop peu à leur avantage dans le solo pour réellement marquer le joueur.  Vous l’aurez surement compris, j’ai été assez déçu de ce mode solo qui m’avait pourtant vendu du rêve.

Alors je vois venir les furieux des parties online lors de nuits sans fin me dire: « ouais mais le solo, je m’en cogne moi, je vais directement me lancer dans le multijoueur. Alors c’est comment ? ». Nous vous en avions rapidement parlé lors de notre court aperçu au moment de la Paris Games Week et celui-ci propose au final plus ou moins le même type de modes que sur Call of Duty: Black Ops III avec en prime son mode Zombies. La seule réelle nouveauté de cet Infinite Warfare reste surtout la possibilité de modifier plus en profondeur votre avatar afin de lui apporter des capacités en plus avec les bonus d’amélioration (les perks) aussi bien offensives que défensives. Les perks permettront de « jouer » sur la santé, l’armure, les déplacements de votre avatar ou même encore les munitions et ainsi de prendre le dessus sur la concurrence. Le level design des cartes permet quand à lui de jouir un peu plus des capacités de déplacement vu trop rarement dans le solo et il faudra, comme toujours, bien apprendre vos cartes pour gérer au mieux vos mouvements grâce aux capacités du jetpack ou de pouvoir marcher sur les murs.

Techniquement, Call of Duty: Infinite Warfare a vraiment de la gueule même si on aurait vraiment aimé plus de variété dans les niveaux proposés. Vous passerez par des environnements urbains, marsiens, spatiaux, des extérieurs ou des couloirs de croiseurs interstellaires, on n’est pas très loin d’un Starship Troopers de ce côté de l’ambiance des environnements. Le jeu a pour lui d’être maitrisé graphiquement et ne souffre d’aucuns ralentissements même dans les passages les plus intenses du solo comme du multi. Infinite Warfare se paie même le luxe de planquer tous les temps de chargement lors de la campagne solo, seul est présent celui au lancement du jeu et avant d’arriver dans le solo (auquel vous ne pouvez échapper). A noter que, je ne sais pas si cela provient de ma configuration avec mon système 5.1, ma TV ou même les paramétrages de mon Xbox One, mais j’ai trouvé le traitement audio très inégal avec très souvent des baisses, ou des hausses, du niveau sonore lors des séquences de dialogues. Impossible pour l’instant de savoir pourquoi.

Moyen

Alors, que devons-nous ressortir de Call Of Duty: Infinite Warfare ? Un moteur graphique très bon, un multi qui ne tente pas vraiment de retourner la table pour se réinventer et surf plutôt sur ses acquis, un solo qui nous a habitué à de meilleurs scénarios même si la mise en scène reste de bonne facture, Infinite Warfare m'a laissé un gout d'inachevé dans la bouche et j'espère vraiment que la licence osera prendre plus de risque la prochaine fois quitte à être boudé dans un premier temps par ses fans... qui finiront quoiqu'il arrive par acheter le jeu !

Jeu testé sur Xbox One à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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