Xbox One

Test : F1 2019

Depuis 3 éditions maintenant, je tente de vous proposer un test assez complet du jeu officiel de la F1, l’année dernière nous avions même proposé des vidéos de présentation de F1 2018 pour accompagner le test écrit. Cette année encore ce test aura droit à ce genre de traitement, la première est déjà en ligne et d’autres suivront surement. Il n’est pas impossible que j’y sois accompagné par d’autres joueurs comme c’est un peu le cas sur celle de la présentation de F1 2019 diffusée le 21 juin dernier et celle du 22 (ou j’ai bien été moqué par mes comparses du championnat en ligne). Ce test devrait pouvoir vous exposer notre avis sur le jeu (surtout le mien) et vous apportera peut-être quelques réponses aux questions que vous pourriez encore vous poser.

Cette année Codemasters a décidé de nous faire profiter d’une sortie « anticipée » de F1 2019. Généralement les joueurs doivent attendre la fin du mois d’août pour espérer prendre place dans le baquet de leur monoplace virtuelle, mais cette fois l’attente ne va pas au delà du 28 juillet (ou du 24 si vous êtes passé par l’édition Legends en démat). De plus, cette anticipation aurait pu nous faire croire à un contenu « réduit ». Que nenni, non seulement le contenu habituel est là, mais nous avons également droit à de la F2 et de nouvelles épreuves rétro liées à l’une des rivalités qui a fait l’Histoire de la F1, celle entre Prost et Senna durant les années 1980/90 et plus précisément celle du passage de Prost chez Ferrari. L’éditeur propose aussi une légère révision du contenu multijoueur avec l’ajout de tenues et livrées « personnalisables ».

Au lancement de F1 2019, nous avons droit au tout dernier trailer en date accompagné du version un peu plus « complète » du thème (par rapport à F1 2018) composé par Brian Tyler en place depuis l’an passé pour les événements FIA Formula One. J’avoue qu’il fait son effet dans cette mouture vidéo-ludique (et je ne parle même pas de la vidéo officielle de la FIA qui retrace de grands moments de l’Histoire de la F1 et qui me file des frissons). Passez ce moment d’inspiration où vous avez droit à une revue des effectifs des F1 de la saison en cours et des F2 de la saison passée, vous débarquez sur la création et personnalisation de votre avatar (homme ou femme) avec une première nouveauté, un choix plus conséquent de la tenue et de votre casque (en plus de versions « premium »). La création terminée, nous arrivons sur un tout nouveau menu plus « moderne » avec des sections bien identifiées et plus « imagées ».

Ce menu se décompose en sept sections dont l’accueil, le solo, le multijoueur, une section F1 eSports, la personnalisation, un showroom et la salle de projection. En plus de cela, vous retrouvez sur la partie haute à droite de l’écran votre « fiche d’identité » avec votre Super Licence, cette dernière détaille votre niveau en ligne, vos trophées et vos stats en carrière et en multijoueur. Passons rapidement sur le Showroom où il est possible d’observer toutes les monoplaces disponibles dans le jeu et la salle de projection qui n’est qu’une zone où le jeu enregistre automatiquement vos plus beaux « faits » en course, lié souvent à une action que Jeff aurait commentée (départ, gain de place…). La section de personnalisation vous permettra de choisir le type de livrée pour votre monoplace -et ses couleurs pour certaines- tout comme pour l’équipement de votre pilote (tenue, gant, casque…) et l’insigne qui accompagne votre profile. Pour chacune de ses personnalisations, il sera également possible de faire l’acquisition via des crédits dans le jeu d’autre livrées et tenues (des éléments premium payant font également leur arrivée). La section F1 eSports fera la joie de ceux qui souhaitent suivre cet événement officiel, sachez cependant qu’une grande partie de ce contenu vous embarque sur le site officiel via le navigateur web de votre machine.

Attaquons dès à présent l’une des trois grosses sections de F1 2019 avec la partie carrière, celle-ci débute avec le choix de l’écurie de F2 de votre choix ainsi que l’académie de pilotage rattachée aux différentes « familles » des écuries F1 que sont la famille Mercedes (incluant également Racing point et Williams), Ferrari (avec Haas et Alfa-Roméo), RedBull (Toro Rosso), Renault et enfin Mclaren. La « carrière F2 » déroule alors un scénario avec trois mises en situation entrecouper de scènes vous mettant vous et votre coéquipier Lucas face à votre rival Devon et son égo Giga Ultra surdimensionné. Autant dire de suite que j’ai été assez frustré par ce manque de « contenu » F2 dans notre carrière, j’aurais plutôt apprécié une véritable partie faisant office de « saison rookie » avec au moins 6 courses pleines et pas juste des scénarios où l’on ne va faire que 4 ou 5 tours de piste. Surtout qu’après ça, le choix de votre académie de pilotage ne vous forcera pas à rejoindre une des écuries de la famille indiquée et que la sélection sera libre… devon allant lui dans l’écurie concurrente par défaut (impossible que vous vous retrouviez dans la même structure). La gestion de carrière de ce que l’on a connu depuis l’épisode F1 2018 restant quasi identique à cette mouture 2019 avec les spécificités de la saison en cours. Si jamais vous souhaitez effectuer une saison F2, cela vous sera cependant possible mais hors de votre carrière, dans un sous menu de cette section accueil.

Nous ne nous attarderons pas longtemps sur le second menu qui regroupe en fin de compte les sections carrière, Grand-Prix, Championnats et Contre-la-montre. La première a été présentée dans le paragraphe précédent, la seconde permet de lancer un course dans de multiple conditions (tracé, règles, catégorie de monoplace etc.). Dans championnats vous aurez comme dans F1 2018 des épreuve rétro, des championnats prédéfinis et enfin le contenu lié à la version « Légendes » de F1 2019 avec le duel Prost/Senna de l’année 90 ou vous devrez incarner l’un ou l’autre de ces icônes de l’Histoire de la F1 dans 8 épreuves type épreuves rétro (contenu un peu chiche). La section chrono est d’ors et déjà bien connu de tous ceux qui bouffe des tours de piste pour réaliser les meilleurs temps et progresser dans les leadersboard (et sur la piste).

On ne va pas se voiler la face plus longtemps, deux des parties les plus jouées dans les titres F1 ces dernières années sont les contre-la-montre (pour peaufiner ses réglages et faire du bon gros chrono) et surtout les modes multijoueur. Que cela soit en parties classées ou non, en championnat plus ou moins « prestigieux », le mode en ligne reste également le noyau dur pour F1 2019… et on peut dire que Codemasters l’a bien compris avec la personnalisation de votre monoplace et tenue de votre avatar. On retrouve ainsi des épreuves hebdomadaires liées ou non à l’actualité (comme pour les courses de Grand-Prix en rapport avec la saison de F1 en cours) où vous allez concourir sous vos couleurs lors d’essaies libres, qualif et courses face à d’autres joueurs et ainsi engranger des crédits dans le jeu. Ces mêmes crédits servant à acheter des tenues et livrés dans la partie personnalisation. Cette année le multijoueur change quelque peu dans son contenu « championnat » qui devient Ligues. Ces ligues offrent pas mal d’avantages mais également quelques inconvénients selon moi. L’un des avantages est que l’on peut aussi bien créer une ligue avec les F1 de 2019 ou les monoplaces avec livrés, mais pas avec les F2, ça c’est pour le côté inconvénient. Autre avantage, la possibilité de créer un calendrier récurent pour vos ligues avec des rendez-vous chaque semaine ou toutes les deux semaines à des heures précises (hors les lundis matins). Par contre, impossible de « planifier » un calendrier avec des dates fixes hors récurrence, il sera « libre » tout simplement, ça c’est pour l’inconvénient. Je cherche encore à comprendre ce manque de possibilités vis à vis des F2 et du calendrier. Si je devais pointer un éléments contraignant du mode multijoueur, je dirais les temps de synchro parfois très (trop) long à cause des différences de connexion ou de version de Xbox One (nous allons y venir).

Le contenu c’est bien mais quid de la conduite ? La première chose qui nous interpelle lorsque l’on prend en main les F1 de la saison en cours, c’est qu’elles sont collées au sol ! Alors que sur les derniers F1 (2016/17/18) il était assez fréquent de pouvoir perdre l’adhérence de votre monoplace en réglage d’antipatinage intermédiaire lors des relances en sorties de virage, ce n’est tout simplement plus le cas (ou presque) sur F1 2019. Les F1 de cette saison sont de véritables ventouses contrairement aux F2 qui, même en antipatinage intermédiaire, sont assez joueuses en piste lors des relances, les pilotes souhaitant un peu de challenge pourront surement allez vers cette catégorie aux spécifications plus « brutes ». Un comportement assez étrange et surprenant lors des premières minutes de jeu pour ceux qui ne roule pas encore sans assistances, il faut l’avouer. Autre information de taille, la disparition de la partie « leste » pour la répartition de poids dans les réglages de vos Formule 1, vous pouvez presque mettre à la poubelle vos réglages aux petits oignons de F1 2018 qui ne seront pas non plus applicables aux F2 puisque les paramètres disponibles pour les « mécanos » dans cette catégorie sont différents. Reste que le plaisir de conduite est bien présent avec ce choix de trois catégories dans le jeu et qui devrait couvrir un maximum de satisfaction des joueurs. Le Force Feedback semble également avoir été revu avec un peu plus de souplesse dans les informations remontées à votre volant et un énorme travaille sur la partie manette qui devient encore plus jouable que par le passé.

Techniquement, sur Xbox One X (notre plateforme de test) le jeu fait un bon en qualité graphique, plus riche en effets de particule, plus riche en effets de lumière, les courses de nuit prennent clairement une tout autre dimension par exemple. On le ressent également dans l’environnement global sur les différents tracés proposés, ce qui a hélas un prix pour les possesseurs de Xbox One dite « fat » (plateforme testée également) où les temps de chargements sont beaucoup plus longs que sur la dernière de chez Microsoft et c’est cela que je pointais tout à l’heure quand je parlais des synchro sur les parties en ligne. La lourdeur des chargements sur la première génération de Xbox One ne plaide pas en sa faveur (QUID des version PC et PlayStation 4 ?). Le traitement audio lui aussi à subit un lifting avec des rendus moteurs plus « sourds/étouffés » que l’année dernière.

Dernier point que l’on doit aborder, l’intelligence artificielle qui, pour le moment, semble moins agressive et un peu vicieuse lors de la défense de sa place. J’en ai encore fait l’expérience ce week-end où l’IA avait tendance à rouler pleine piste et me fermer la porte assez intelligemment alors que c’était « open bar » pour mon pote dans la même course sur les mêmes concurrents. Cependant, l’arbitrage en piste est toujours blanc ou noir mais jamais gris… l’IA appliquant à la lettre le règlement sans prendre en compte les événements en piste, c’est ainsi que j’ai été pénalisé de 2s car j’ai pris au large, hors piste, pour éviter une monoplace en tête à queue sur la piste… bref, il reste encore du boulot pour les développeurs.

Selon moi, F1 2019 est un cru qui fait clairement office de jeu de transition avant l’arrivée de la nouvelle génération de consoles de salon. Quelques retouches ici et là pour ce qui est du gameplay avec l’arrivé des F2, le tout accompagné par du contenu supplémentaire et surtout la seconde étape avec l’avènement de l’eSport avec une partie dédié et la personnalisation de votre avatar et votre monoplace. Mais jeu de transition ne veut pas forcément dire que F1 2019 est une version au rabais, bien au contraire car il suffit d’aller en ligne pour se rendre compte que maintenant le skill est primordial lors des courses, il faudra vraiment être bon et bosser dur pour élever votre niveau et espérer grimper sur le podium.

Faut-il ou non prendre F1 2019 si l'on a déjà F1 2018 ? Bien évidemment que oui, surtout qu'une mise à jour prochaine du jeu nous offrira la saison 2019 de F2. Codemasters se renouvelle quelque peu sur le contenu tout en gardant de solides bases du titre. Le regret d'une saison "scénarisée" bien trop courte en F2 au début de votre carrière, la personnalisation des Ligues qui manquent de paramètres (calendrier, F2...) et la partie "un peu chiche" du duel entre Prost et Senna ne doivent pas non plus être un frein à l'achat de F1 2019.

Jeu testé sur Xbox One à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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