Il y a des jeux qui nous rappellent notre jeunesse… La licence Moto Racer en fait partie. Lorsque je suis tombé sur le trailer de lancement de Moto Racer 4, je me suis dit : « Hey mais ça se rapproche du tout premier opus, c’est bon ça ! ». Il n’en fallait pas plus pour que l’envie de tester le jeu monte en moi. Autant vous dire de suite que j’ai été refroidi par la qualité finale du produit en « day one », c’est surement pourquoi le test arrive si tardivement. Un patch pour le jeu a été déployé il y a quelques semaines pour corriger un framerate douteux… mais est-ce que cela suffit à sauver le jeu ?
Quand je repense au premier Moto Racer, j’ai de suite en tête les courses sur la grande muraille de Chine, mon trial faisant des levés de roue sur les portions de ligne droite et même dans certains virages… le tout accompagné d’une musique lancée à partir d’un autre CD inséré dans mon PC (les musiques issues de WipeOut)… bon sang que c’était bon et je ne vous parle même pas des courses avec les moto type « GP »… une époque où le fun primait sur tout, mais surtout pas sur la qualité finale. Ce Moto Racer 4 semblait nous promettre de retrouver les sensations d’époque sur nos machines actuelles mais les premières heures de jeu nous ont plutôt rapprochées de la gueule de bois un lendemain de cuite que de la fraicheur du matin après une bonne nuit de sommeil… la faute à un framerate au ras des pâquerettes et indigne sur un jeu de course mécanique. Nous avons donc décidé dans un premier temps de retarder le test pour éviter d’allumer le jeu « gratuitement » dès sa sortie (NDR : oui je suis un être doté de sensibilité) et d’attendre un correctif qui pourrait nous offrir un confort de jeu plus louable pour cette licence. Le patch déployé depuis quelques semaines, il est temps de faire le point qui est loin d’être le Nirvana.
Que nous propose ce Moto Racer 4 ? Quatre modes de jeu composés d’un mode carrière, d’un « partie rapide », écran partagé et d’un mode en ligne. Le mode le plus intéressant de tous est sans nul doute possible le mode carrière dans lequel vous pourrez choisir de piloter moto type asphalte ou dirt (comprendre moto GP et motocross). Dans ce mode carrière vous aller devoir valider des défis imposés afin de déverrouiller les courses suivantes. Sans validation de ces défis, qui sont présentés sous forme de paris -où vous devez terminer premier, dans un temps précis ou encore tenir le plus longtemps possible en piste etc.-, vous ne pourrez par avancer dans votre carrière, pire même car à cause de ces paris, vous pouvez perdre des étoiles si jamais vous ne validez pas l’un des trois niveaux demandés. Si ce mode carrière est le plus intéressant c’est aussi parce que vous pouvez personnaliser votre pilote et surtout faire évoluer les capacités de vos motos grâce à des points de d’amélioration accumulés lors de vos courses. Ainsi il est possible de changer les couleurs de votre moto et tenu, mais surtout possible de faire en sorte que votre monture soit plus rapide, plus maniable, équipée d’un turbo ou avoir une meilleure accélération. Ces modifications seront très importantes au fur et à mesure de votre progression pour gagner plus facilement vos courses.
Concernant les autres modes, « partie rapide » nous propose de courir soit dans une course unique, de monter un championnat, de faire du time attack ou encore du Hot Lap, suite à cela il faudra sélectionner un type de moto sur un tracé avec difficulté et nombre de tours. Le mode écran partagé ajoute les types « roi de la route » dans lequel il faut réduire à zéro un compteur de temps en tête, « chasseur » où vous devez rattraper d’autres motos avant la drapeau à damiers, « dernier en piste » où un pilote est éliminé à chaque fin de tour et enfin « casque d’or » qui fait office de « capture de drapeau ». Du côté du mode en ligne, il vous sera compliqué d’y trouver des rivaux ou des parties « libres » car celui-ci est déserté depuis de longues semaines… l’idéal dans ce cas est d’avoir des amis qui ont le jeu afin de créer des parties privées.
Passons en revu les tracés de Moto Racer 4 qui ne sont que de quatorze, sept tracés pour l’asphalte et autant pour le dirt, on peut clairement dire que c’est plutôt « chiche » comme contenu pour un jeu de course moto. Avec ces tracés vous aller traverser entre autre, une forêt, un désert, des gorges, une montagne… rien de bien transcendant pour un titre de ce calibre. Selon le type de moto que vous monterez, il faudra bien évidemment faire attention à bien négocier tel ou tel virage, prendre un saut correctement afin de réaliser une belle figure, user de votre boost en sortie de virage plutôt qu’en entrée, mettre quelques coups à un pilote qui s’approcherait d’un peu trop près… pour cela le gameplay est des plus simples dans l’attribution des touches de contrôle puisqu’on retrouve les éternelles accélérer, freiner, mais aussi une touche pour le turbo au travers d’un wheeling, deux autres pour effectuer une figure et déraper (seulement en dirt) et enfin une touche « embardée » pour pousser les pilotes adverses dans le décor.
Les premiers acquéreurs du jeu n’ont sans doute pas pu s’en rendre compte faute de framerate catastrophique, mais Moto Racer 4 offre une bonne sensation de vitesse sur certains tracés du jeu depuis la mise à jour. On prend un certain plaisir à rouler à plus de 200km/h en pleine forêt, mais celui-ci est bien trop court compte tenu de ce que propose le jeu qui aurait sans doute eu besoin de plus de temps pour être fignoler.
Vous l'avez surement deviné, comme cela l'avait été pour Kick-Off en juin dernier, ce nouveau Moto Racer m'a énormément frustré de ne pas avoir tenu ses promesses même s'il y a un certain effort ensuite. Le revival ne suffit plus aujourd'hui pour que l'on achète des jeux les yeux fermés, les personnes ciblées par ce genre de titre sont des "anciens" qui ont connu "les grandes heures" du jeu vidéo et qu'il ne faut pas prendre à la légère avec des titres qui ne sont pas "terminés" surtout que Moto Racer 4 ne devait sortir que le 24 janvier et qu'il a été avancé au début décembre...
Jeu testé sur Xbox One à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.
