3DS

Test : Pokémon Ultra Soleil / Ultra Lune

Bien que sur la fin de sa vie, la Nintendo 3DS (enfin plutôt 2DS maintenant…) accueille de nouveau un jeu Pokémon. L’addition de cette licence sur cette console est-elle beaucoup trop grande ? En sachant que l’opus précèdent est sorti il y a seulement 1 an, que vaut réellement ce nouvel épisode, mais surtout ses nouveautés méritent-elles de repasser à la caisse pour payer le prix fort ? Nous allons tenter d’y répondre.

Si il n’est pas rare pour Nintendo, ainsi que Game Freak, de faire des « suites » à la licence Pokémon (Bleu/Rouge/Jaune, Or/Argent/Cristal ou encore Diamant/Perle/Platine), les suites directes sont plus beaucoup plus rares avec pour l’instant un seul jeu : Noir/Blanc devenu Noir 2/Blanc 2, mais ça c’était avant l’arrivée des épisodes Soleil et Lune devenant pour l’occasion Ultra Soleil et Ultra Lune. Même si je n’ai pas proposé de test sur le site des « premières versions », j’ai eu l’occasion de jouer pas mal de temps sur Soleil et Lune (SL) et maintenant sur Ultra Soleil et Ultra Lune (que je vais appeler USUL pour un gain de temps et une question de facilité), et comme les deux épisodes ne sont vraiment pas beaucoup différents, je vais vous proposer un test global mais en appuyant bien sûr sur les nouveautés d’USUL. Premièrement, il faut savoir que SL a entièrement retravaillé le contexte des jeux Pokémon. Si dans les épisodes précédents, depuis la création de la licence, le but était de vaincre les 8 champions d’arènes avant de pouvoir accéder à la ligue Pokémon et ainsi d’affronter le fameux maître de la ligue (qui généralement est votre rival), tout cela a été remis à plat avec SL (mais USUL également). Maintenant fini les arènes avec leurs champions, à la place vous avez un périple appelé le Tour des îles. La carte générale du jeu se compose en 4 iles où plusieurs défis vous y attendent qui demanderont pour chacun de battre à la fin un Pokémon Dominant (non « capturable »). Ce Pokémon Dominant est tout simplement un Pokémon plus grand et plus fort que la normale, en sachant qu’ils pourront demander (et ils le feront avec grand plaisir) de l’aide d’autres Pokémon normaux, eux cette fois, afin de vous mener la vie dure ! Une fois les épreuves d’une ile terminées, il faudra vous frotter au Doyen de l’ile, genre de Maitre Pokémon local qui vous permettra de passer ou non à l’ile suivante. Forcement qui dit « la fin des arènes » dit « la fin des badges » (qui ne servaient d’ailleurs à rien d’autre qu’un laissez-passer pour la ligue). Nous avons maintenant le droit, à la fin de chaque épreuve, à un Cristal Z que vous pourrez donner à un Pokémon pour qu’en combat il puisse déclencher une attaque bien plus dévastatrice que la normale (notons que ces fameuses attaques sont limitées à une par combat, choisissez donc le bon moment). En dehors de cela, la mécanique du jeu reste, encore et toujours, la même à savoir une grande phase de farming afin de monter le niveau de votre équipe avant d’affronter la ligue.

En quoi se démarque USUL sur ce point la alors ? Si justement on attendait le retour des vraies arènes dans le jeu, il n’en est rien. En effet, cette suite reste exactement sur le même principe avec son tour des îles. Certains changements sont tout de même à noter, comme le fait de pouvoir recevoir un Pokémon Dominant en échange d’emblèmes disséminés un peu partout sur les îles. Mis à part ce changement, le reste des épreuves reste strictement identique (à une ou deux exceptions prêtes) et c’est bien dommage ! On aurait aimé de nouvelles épreuves ou tout simplement quelques nouveaux Pokémon Dominant mais il n’en est rien. Concernant votre voyage autour des îles, rien de nouveau à l’horizon ou presque. Si certaines zones sont identiques en tout point de vue, d’autres changent un tout petit peu avec, par exemple, l’apparition de la Plaine Pikachu (peuplée de … Pikachu !) ou encore le Surf Dementa qui vous permettra de changer d’ile tout en faisant diverses acrobaties. Mis à part cela, rien de bien nouveau à l’horizon, pire l’histoire reste globalement identique. C’est bien simple les véritables nouveautés du titre n’apparaitront qu’après la fin du scénario principal soit au bout de 20 heures de jeu environ …

Qui dit nouvelle génération de jeu, dit nouveaux Pokémon et bien sûr ce ne sont pas ces épisodes qui vont déroger à cette règle. Après une sixième génération assez décevante (de mon point de vue), tant au niveau du nombre que de leur aspect, cette septième génération était assez attendue de mon côté. Malheureusement, elle souffle à la fois le chaud et le froid : avec 86 nouvelles créatures, nous sommes dans la génération intégrant le moins de Pokémon, mais contrairement à la 6ème, les Pokémon ont retrouvé un certain charme (coucou Mimiqui !), même les starters et leurs évolutions sont beaux (On atteint toujours pas par contre l’aura d’un Tortank ou le niveau de détail d’un Florizarre). En plus de ces nouveaux Pokémon, Game Freak a décidé de surfer sur la nostalgie en proposant à d’anciens Pokémon des « formes d’Alola » qui ne changeront pas seulement de tête maisils changeront également de type ! Le couple Goupix/Feunard, par exemple, dans leur forme normale sont de type Feu, dans la forme Alola ils se retrouveront de type Glace. C’est ainsi que dans ces deux épisodes, ce ne sont pas moins de 20 Pokémon qui se retrouvent avec cette forme alternative.

A présent, passons précisément au jeu que j’ai testé, j’ai nommé Pokémon Ultra Soleil / Ultra Lune. En plus des nouveautés nommées précédemment, ces versions apportent quelques formes d’Alola supplémentaires mais surtout, et c’est le plus important, c’est un post-game bien plus fourni que son homologue. Au rayon des plus grosses nouveautés du jeu, nous allons trouver les ultras-brèches qui permettent d’aller aussi bien à la rencontre d’ultra chimères (introduites dans SL) que de pouvoir rencontrer des légendaires issus des anciennes versions de Pokémon ! C’est ainsi que vous pourrez retrouver Ho-oh, Lugia ou encore Mewtwo au cours de votre aventure ! Game Freak ne s’est toujours pas arrêté en si bon chemin dans la fibre nostalgique et ils nous proposent d’affronter tout simplement les boss les plus marquants des anciens épisodes. Cette entité s’appelle la Team Rainbow Rocket avec à sa tête un certain Giovanni et son Pokémon Mewtwo ! Si le post-game est assez bien fourni, on a malheureusement la mauvaise impression de se retrouver plutôt devant un DLC de Soleil et Lune qu’un nouveau jeu et c’est bien dommage. Coté graphismes, rien de nouveau : le moteur du jeu utilisé est toujours celui de Pokémon X & Y (autant vous dire qu’il commence à dater !) et comme depuis ROSA, Nintendo a décidé d’abandonner complètement la « 3D » dans le jeu et c’est tant mieux. Par contre, il y a toujours des ralentissements à partir du moment où plus de deux Pokémon sont en même temps à l’écran (je ne vous parle même pas lors d’un combat en 2 contre 2 !)

Bon

Les fêtes de Noel sont bientôt là et les cadeaux aussi, mais doit-il être au pied de votre sapin ? Etant fan de la licence, je serais tenté de vous dire oui si vous n’avez JAMAIS joué à la version précédente. Si le genre Pokémon vous lasse assez vite ou que vous avez déjà joué à la version Soleil et Lune, vous ne verrez pas une grande différence. Par contre si vous n’avez pas joué à ces épisodes, l’achat d’USUL est le meilleur choix à faire pour cette fin d’année, en espérant que le nouveau Pokémon sur Switch apporte autant de nouveautés qu’avaient pu apporter Soleil et Lune !

Jeu testé sur 3DS à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

Cliquez pour commenter

Envoyer

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Derniers articles

En haut