PlayStation 4

Test : Resident Evil VII Vidéos Interdites Vol. 1 et 2

Quand y’en a plus, y’en a encore. Voilà le maitre mot de Capcom pour son Resident Evil VII chéri. Si un DLC gratuit est d’ores et déjà prévu aux alentours du printemps pour apporter un épilogue à la trame principale, Capcom n’a pas attendu très longtemps pour dégainer ses deux premiers contenus additionnels payants. Le premier est arrivé quelques jours seulement après la sortie du jeu tandis que le second a attendu la fête des amoureux pour montrer le bout de son nez, histoire de retourner dans l’enfer de la demeure des Baker avec l’élu(e) de son cœur. Par contre, si la diversité est bien au rendez-vous, l’addition se révèle plutôt salée vis-à-vis du contenu proposé. Si vous n’avez pas encore joué à Resident Evil VII et que vous avez plus ou moins prévu de le faire dans un avenir proche, évitez de lire ce qui suit sous peine de vous faire spoiler quelques éléments de l’intrigue. Rien de bien scandaleux, rassurez-vous, mais suffisamment pour gâcher quelques passages du jeu. Vous voilà donc prévenu…

Commençons par le premier volume. Cauchemar : Ce premier mode de jeu nous met dans la peau de Clancy, ce brave caméraman que l’on peut voir dans la toute première cassette VHS qu’on trouve au début de l’aventure. Cloitré dans le sous-sol des Baker, du côté de la morgue pour être plus précis, « le but du jeu » est de repousser cinq vagues d’ennemis en attendant le levé du jour. Pour ce faire, on doit fabriquer armes, munitions et soins sur un établi à l’aide de matériaux disponibles dans des compacteurs qu’on doit actionner manuellement quand le jeu ne décide pas de les couper le temps d’une vague d’ennemis bien meurtrière. En plus du lance-grenade, du fusil d’assaut ou de ce bon vieux Beretta, il est possible d’actionner différents types de pièges pour se défaire de la menace. Malheureusement, les pièges ont une durée de vie limitée et il faut donc les activer au bon moment pour espérer arriver au petit matin sans casser sa pipe. De quoi apporter un petit soupçon de tension à un mode de jeu dynamique qui ravira les fans d’action et des derniers Resident Evil. Mais si le mode apporte un peu de diversité à la proposition de base, le gameplay reste un peu trop lourdaud pour que la sauce prenne vraiment sur la longueur.

Avec La Chambre, on attaque le mode qui justifie à lui tout seul l’achat de ce premier DLC. Une séquence de jeu très bien fichue qui nous met dans la peau d’un pauvre bougre prisonnier dans l’obscurité d’une chambre verrouillée de l’extérieur par la très charmante Marguerite qui s’est mise en tête de nous faire manger des plats les plus immondes les uns que les autres. Le but est donc de se carapater de cet endroit le plus vite possible à l’aide des différents objets qui nous entourent en prenant bien soin à ne pas éveiller les soupçons de Marguerite qui veille au grain et qui ne manque pas de venir inspecter les lieux au moindre petit bruit. Intelligent et surtout très ben construit, la chambre propose un challenge un peu plus coriace que la cassette « Joyeux anniversaire » sans être non plus insurmontable. En fait, ce mode est sans aucun doute l’une des meilleures séquences de ce que pouvait proposer l’expérience Resident Evil VII. De quoi regretter son absence du jeu initial et surtout sa durée de vie beaucoup trop courte.

Ethan doit mourir est lui un mode pour sadomasochiste. Il est même, d’après Capcom, pratiquement impossible à finir pour les joueurs. Le ton est donné. De retour chez les Baker, la difficulté est ici exacerbée et le moindre petit coup nous renvoie à la case départ sans le moindre détour. Ajoutez à ça une distribution de munitions raréfiée, aléatoire et avec quelques petits pièges pour ajouter une dimension d’injustice à un mode qui en fera pleurer plus d’un. La mort devient vite une habitude et on peut même tomber sur sa propre tombe là où on a été fauché pour la dernière fois histoire de récupérer un petit item au passage. Un mode de jeu terriblement difficile, très frustrant et donc parfaitement dispensable. Sauf pour ceux qui aiment se faire mal. Chacun son truc en fait.

Changeons de cassette vidéo et passons au volume 2. J’ai toujours aimé le Black Jack, sauf quand c’est pour y perdre une phalange à la place d’une pile de jetons. Voilà le programme du mode 21, une petite partie de Black Jack morbide où chaque défaite nous fait perdre un doigt, prendre une grosse décharge électrique ou se faire écharper la tête par une scie circulaire. Courte et pas très interactive, cette séquence est plus une démonstration de style à la Saw plutôt qu’une véritable expérience vidéoludique où les seules subtilités sont les bonus qu’on peut activer durant la partie. Sympa à faire une fois, mais à moins d’y chercher un trophée quelconque à débloquer, très peu seront ceux à y retourner.

Après le mode La chambre des Vidéos Interdites Vol. 1, j’attendais avec une très grande impatience le mode de jeu Filles ; une séquence qui nous plonge trois ans avant les évènements de Resident Evil VII pour découvrir comment la famille Baker a sombré dans la folie. Et c’est très certainement pour cette raison que la déception est d’autant plus forte…On y incarne Zoé, la fille des Baker, qui doit tenter d’échapper à ses parents après avoir apporté des vêtements secs à la petite Eveline qui vient tout juste d’être recueillie par son père. Et… c’est tout. Sans exagération aucune, il vous faudra moins de dix minutes pour venir à bout de cette séquence et ce n’est pas la possibilité de voir une seconde fin qui va donner plus de consistance à un mode qui se révèle très décevant face aux attentes qu’il pouvait susciter.

Terminons par le 55e anniversaire de Jack : C’est l’anniversaire de Jack et monsieur a très faim. Pour lui faire plaisir, le but du jeu est donc de zigouiller un maximum de mycomorphes, sous un festival de paillètes et de cotillons, pour amasser des points et acheter plats et boissons pour lui en mettre plein la pense. Le tout dans un temps imparti avec une jauge de satiété à atteindre. Un mode bien mignon, mais pas très intéressant à jouer. Un peu comme tout ce qui était proposé dans ce second DLC.

Moyen

Si l’on met de côté le mode de jeu « La Chambre » qui sort véritablement son épingle du jeu avec une séquence intelligemment conçue et délicieusement anxiogène, il est assez difficile de s’enthousiasmer pour ce que Capcom nous propose dans ces deux DLC. On peut « saluer » l’originalité et la fraicheur des modes « Cauchemar » et « Le 55ème anniversaire de Jack », mais on y tourne en rond beaucoup trop vite tandis que les autres modes sont au mieux anecdotiques (21, Ethan doit mourir) ou au pire décevant (Filles). Vendus au prix de 9,90 euros et 14,90 euros, on peut dire que l’addition est assez salée compte tenu du menu proposé, mais si vous souhaitez réellement prolonger l’expérience Resident Evil VII, optez plutôt pour les Vidéos Interdites Vol.1 qui, en plus d’être le moins cher des deux, est de loin le plus intéressant à faire.

Jeu testé sur PlayStation 4 à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

 

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