PlayStation 4

Test : Uncharted 4: A Thief’s End

Bientôt dix ans déjà que Nathan Drake nous fait vivre ses aventures de chercheur de trésors à travers le monde, après 3 épisodes sur Playstation 3, dont le second reste le meilleur à mon gout, et un sur Playstation Vita, Uncharted 4: A thief’s end se présente à nous comme l’épilogue de licence qui s’essouffle doucement avec le temps peut-être pour laisser la place à une suite au nouveau bébé du studio Naughty Dog, The last of us dont beaucoup espèrent une annonce dans quelques jours à l’E3 2016. Ce seul et unique épisode de la saga Uncharted sur Playstation 4 est-il le « must have » tant attendu par les fans de la série (et les autres) ?! Ma réponse dans le test qui suit.

Lors des premières présentations de gameplay du jeu, nous avions eu droit à du froid et du tiède avec des séquences de gunfight sans ambition et des bugs qui faisaient mauvais genre pour un titre fort comme Uncharted 4… puis sont arrivés les premiers gros trailer nous dévoilant l’intrigue et surtout d’autres séquences de jeu avec la course poursuite en véhicule à travers la ville et quelques semaines avant la sortie du jeu de « l’exploration » sur l’ile de Madagascar. Deux séquences qui ont clouées sur place de nombreux détracteurs du jeu. J’avoue qu’après les toutes premières vidéos du jeu, je ne m’attendais pas à voir grande chose de bon, mais ces trailers m’ont redonnés espoirs en lui.

Que nous propose donc l’histoire de cet Uncharted 4: A thief’s end ? Alors qu’il le pensait mort depuis 15 ans, Samuel le frère de Nathan, fait une réapparition dans sa vie devenue bien tranquille après son mariage avec Helena et le job qu’il occupe au port, une vie bien trop tranquille peut-être et le retour de son frère lui demandant de l’aide pour retrouver le fameux trésor du pirate Henry Avery afin de s’acquitter d’une dette contractée malgré lui. Une demande qu’il sera difficile à Nathan de refuser tant ce trésor a marqué son enfance et, comme nous l’apprendrons au cours du jeu, celui de ses proches mais il est difficile d’en dire plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de découvrir cette partie de l’histoire.

Tout le monde se souvient des premières minutes de Uncharted 2: Among thieves avec sa fameuse séquence du train qui a marqué toute une génération, pour Uncharted 3: L’illusion de Drake nous avions eu une double dose avec le bar et surtout le flashback de la jeunesse de Nathan qui nous servait de tutoriel pour la suite de votre aventure. Avec Uncharted 4: A thief’s end l’introduction du jeu est clairement de nous en mettre plein la tronche à l’image d’un God Of War, ça en jette assez d’un point de vue technique et mise en scène avec cette mer agitée, l’orage qui nous tombe dessus et attaqué de toute part mais celle-ci n’a pas le même effet que dans le second épisode de la saga. De suite après cette petite balade estivale en bateau, nous nous retrouvons projetés dans la jeunesse de notre héros qui, après une bagarre avec d’autres pensionnaires de son école religieuse, se fait réprimandé par une des sœurs. Nathan doit maintenant sortir de la pension pour retrouver son frère qui a une nouvelle très importante à lui annoncer… Voila qui comble les vingt-cinq premières minutes de jeu sans nous en dévoiler trop sur l’intrigue principale de l’histoire. Le reste de l’intrigue vous sera dévoilée dans la demie heure qui suit car l’introduction d’Uncharted 4: A thief’s end dure une bonne heure de bout en bout.

Vous voila maintenant lancé dans l’aventure de ce quatrième épisode de la saga (oui, oui, cinq si l’on prend en compte l’épisode Playstation Vita, on ne l’oublie pas) et votre voyage va être une véritable carte postale, croyez moi vous allez en prendre plein la gueule pendant 15h facile. Les paysages traversés dans Uncharted 4 sont remarquables de qualité et de diversité. L’Italie, l’Ecosse, Madagascar ou encore une simple villa remplie de souvenirs pour ne pas trop en dire, font de cette modélisation des environnements avec sa lumière si bien maitrisée une totale réussite et surement ce qui se fait de mieux à ce jour en terme de jeu vidéo sur console de salon. Mais la production de Naughty Dog n’est pas qu’une simple carte postale et les décors ne font pas tout dans un jeu. Le travail sur les personnages principaux, secondaires et même plus d’Uncharted 4 repousse les cut scenes et certains passages du jeu là où on les avaient rarement vu sur console. La modélisation des visages, la synchro labiale ou encore le passage du jeu se déroulant dans un marché, Naughty Dog a clairement fait un travail de titan là-dessus.

Autre élément technique qu’il faut à tout prix acclamer: le travail audio de l’ambiance du jeu. En effet, si vous avez un système 5.1 chez vous et je ne parle pas ici d’une simple barre de son, il serait fort regrettable de ne pas le brancher quand vous jouez à Uncharted 4. Le souffle du vent, le bruit des insectes, le craquement du planché sous vos pieds ou celui de la neige, les échos dans une grotte, le claquement des armes à feu ou le fracas d’une explosion…. bordel qu’est ce que ça défonce et je pense que mes voisins n’ont pas du aimer à certains moments ! Et tout ça sans aucun temps de chargement si tout se passe bien. Hélas la technique rencontre tout de même quelques soucis un manque flagrant de vie dans la jungle par exemple où a part vos ennemis vous ne croiserez quasi jamais de faune… les dialogues des cut scene qui semblent étouffés on ne sait pourquoi (du moins sur la version française, la V.O. semble avoir été plus soignée), les légères chutes de framerate ou encore les hommes de mains de vos ennemis qui n’ont pas vraiment d’identité propre même si là, j’en demande un peu trop…

Un peu plus haut, je vous parlais de l’introduction du jeu qui fait office de long tutoriel avec la séquence en bateau pour vous habituer aux phases de gunfight et de pilotage, celle de votre jeunesse pour les interactions avec l’environnement et le grappin et enfin la dernière pour le combat et en complément du gunfight. Tout cela pour en venir au gameplay du jeu qui, hélas, n’a pas trop évolué. Certains diront que c’est une bonne chose, d’autres penseront qu’il fallait oser un peu plus à ce sujet. Je suis de ces derniers car même si le grappin apporte une dimension plus « verticale » à certaines phases de jeu aussi bien en exploration qu’en combat et qu’il vous sera possible de réaliser quelques passages en infiltration pour éliminer vos adversaires, phases où j’ai bondi plusieurs fois de mon fauteuil à voir mon coéquipier passer tranquillement devant l’ennemi sans que ce dernier ne le voit…, il faudra vous contenter de ce que vous connaissez déjà si jamais vous êtes un fidèle de la licence.

On avance, on grimpe, on glisse, on chute, on résous des énigmes pas très compliquées à force de QTE et de grimpette, on tire, on se met à couvert, on fait exploser des trucs ici et là, on se bat avec des adversaires avec des QTE… et on recommence comme ça durant toute l’aventure qui, même si elle nous entraine dans 15 heures de « jeu » pour une première, ne vous prendra pas plus 6h si l’on passe les cut scene au second run. Alors même si une majorité de joueurs me diront que cela leur suffit, ce n’est hélas pas mon cas et ce n’est pas les modifications de gameplay et d’esthétique qui se débloquent une fois le jeu terminé qui y changeront quelque chose. Sachez aussi que vous pourrez débloquer des galeries d’artworks.

Il nous reste un chapitre à aborder dans Uncharted 4: A thief’s end, le mode multi-joueurs. Jeu dans le jeu celui-ci se compose de trois modes en plus d’un mode faisant office de porte d’entrée pour les débutants. Au menu donc, le match à mort par équipe, le mode commandement et la mise à sac, tout ça sur une dizaine de cartes (pour l’instant). Le premier engage deux équipes de cinq joueurs à marquer 40 points pour remporter la manche, le second propose de la capture de zone avec la présence ici d’un capitaine incarné à tour de rôle par un membre de l’équipe et bénéficiant de plus de bonus (celui-ci sera aussi un bonus pour l’équipe adverse en cas d’élimination), enfin le dernier mode se fera en quatre contre quatre où il faudra récupérer et rapporter des idoles qui apparaissent aléatoirement sur la carte. Vous débutez avec un pack de base selon la classe que vous avez choisie (Assaut, Assistance, Chargeur, Tactique, Reconnaissance ou Couverture) vous permettant de vous faire la main en multijoueur afin d’engranger des points de reliques et de l’argent virtuelle avec vos actions en jeu (frags, assistances, récupération de trésors…).

Cette dernière permet, suite à l’augmentation de votre niveau ou à la réalisation d’objectif débloquant du contenu, d’acheter des armes à feu, des explosifs, des habilités, des pouvoirs ou encore des skins afin de vous créer un personnage plus proche de vous (ou juste plus puissant si vous êtes plutôt du genre à vouloir tout défoncer pour devenir le meilleur). Le multi-joueurs se joue avec une arme de point et un fusil mais aussi avec la possibilité d’acheter en plein jeu l’un des trois choix attribués à la croix directionnelle: arme lourde (comme un lance roquette ou un fusil d’assaut plus efficace), des projectiles (grenades…), des complices (défensifs ou offensifs) ou encore des armes mystiques (la colère d’Eldorado avec ces attaques d’esprits mortelles…). Bien utilisés et surtout diversifiés si vous avez formé une équipes digne de ce nom, elles peuvent changer le cours d’une partie en un instant. A tout cela, il faudra ajouter les épreuves (des défis à réaliser en dehors des modes principaux) et des défis quotidiens. Un multi-joueurs qui, s’il n’est pas incroyable, fait le boulot.

Bon Obligé !

Frustration est peut-être bien le mot que me vient à l'esprit pour résumer Uncharted 4: A thief's end. Malgré une technique incroyablement maitrisée, une histoire qui tient la route, des personnages attachants, deux séquences de jeu où l'on passe son temps à fouiner tel un rat de bibliothèque et que j'ai adoré... le gameplay général, le rythme mal maitrisé et certaines incohérence (Nathan n'est pas un tueur mais il décime une armée entière... hummmmokaaaaaay) du jeu m'ont hélas trop souvent réveillés de mon doux rêve. Je n'attendais pas forcément le titre avec autant d'impatience que les fans, cependant j'espérais au fond de moi qu'il me refasse le coup du deuxième épisode que j'avais beaucoup aimé... hélas pour moi, comme le troisième, il m'a laissé sur ma faim. Reste qu'Uncharted 4 est un bon jeu que tous possesseurs de Playstation 4 se doit surement de posséder dans sa ludothèque.

Jeu testé sur PlayStation 4 à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien

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