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[TEST]Duke Nukem Forever

Quinze ans !! Oui, Quinze ans pour enfin mettre la main sur l’arlésienne du jeu vidéo !! Quinze ans pour pouvoir enfin tester Duke Nukem Forever et voir s’il a encore une grosse paire de ballZ. De nos jours, il est vraiment difficile d’imaginer que Duke Nukem Forever aurait pu mettre plus d’une décennie à voir le jour et pourtant ça semblait bien parti.

Un bien beau bordel
En 1996, 3DRealms sort Duke Nukem 3D qui devient un véritable phénomène et un succès commercial des plus frappants se trouvant même parfois nommé « meilleur jeu de l’année 96 ». L’humour trash du grand blond Duke, les tripes des porcoflics, les boobZ y sont surement pour quelque chose à l’époque. Fin 98 et gonflé par le grand succès commercial,  Duke Nukem Forever est annoncé, épaulé par le Quake Engine. Mais le bonheur ne fut que de courte durée. George Broussard et ses potes de 3DRealms prennent du retard, changent d’avis et de moteur 3D. Ils opteront pour l’Unreal Engine beaucoup plus puissant pour l’époque. Début 2000, premier trailer. Ultra fun et beau, DUKE est de retour ! Puis les choses se compliquent. Nouveaux moteurs, reset total de ce qui a été fait jusqu’à présent…Et puis… rien…

Après dix ans de bien belles promesses et un passage plus que furtif lors de l’E3 2001, TAKE TWO commence vraiment à s’impatienter. Mais voilà, mi-2010, 3DRealms ferme finalement ses studios. Les fuites d’images et de vidéo se multiplient et on n’en aura jamais vu autant que depuis la mort du jeu. Septembre 2010, Gearbox et son boss Randy Pitchford, récupère finalement le titre tout en  rassemblent des années d’un joyeux bordel en moins d’un an. On est Juin 2011, Duke Nukem Forever est enfin terminé. Mais le jeu est non seulement daté et franchement dispensable.

Merde !! Pas les bonnasses !
L’histoire se passe douze ans après les évènements de Duke Nukem 3D.On retrouve Duke en pleine retraite dans son penthouse du Lady Killer, son propre casino de Las Vegas. Parties de jeux vidéo et parties de jambes en l’air sont au menu et ce n’est pas pour déplaire dixit la première scène du jeu. Mais tout était trop beau, les aliens reviennent et ils ne sont pas contents. Ils ont pour projet d’enlever tous les 95C de notre chère planète terre, mais pas toutes, seulement les jolies.

« Mais pourquoi faut-il qu’ils enlèvent toujours les bonnasses ? » C’est sur cette belle parole que notre bon vieux blondinet se met en quête de récupérer tous ses p’tits culs bien fermes et de botter le dersh des envahisseurs. On peut dire qu’après avoir attendu une dizaine d’années, le programme s’annonce des plus prometteurs. Et ça  commence plutôt bien. Visite du Lady Killer qui nous fait passer par le musée du Duke, véritable nostalgie où l’on retrouve les portraits du docteur Proton, l’œil de Cycloïde et pleins d’autres choses encore. On découvre alors l’Ego, le système de santé de Duke et sa façon très ludique de le booster. Pour cela, il faut agir comme le DUKE racoleur et misogyne qu’on incarne. On trouvera des tableaux servent à dessiner des bites (désolé mais Duke est en moi !), des miroirs pour se la péter, des pissotières pour se vider des bières, et pleins d’autres joyeusetés. Vous l’aurez compris tout cela à un réel intérêt et je me suis surpris plusieurs fois à fouiller partout un niveau à la recherche de la moindre connerie utile à faire.

Duke s’en prend plein la gueule
Duke Nukem Forever est un pur produit de son époque avant la génération actuelle, celle où les jeux sortaient buggés et où on pouvait le leur pardonner si derrière ça assurait. On avait droit à de grands niveaux vides, des scripts mal-foutus, des séquences de rail-shooting tous les 10 mètres, des personnages mal animés, des PNJ qui semblent sortis tout droit du même moule et des textures qui semblent débarquer du début du millénaire.
Duke Nukem Forever n’est pas seulement un jeu du passé qui serait sorti huit ans trop tard : impossibilité par exemple d’avoir plus de deux armes à la fois, la santé se régénère automatiquement, la collecte d’objets qui ne sert à rien… Ce mélange forcé entre un jeu au level-design et à la technique aux fraises (la synchro labiale au secours !),  et des mécaniques plus récentes ne fonctionne pas du tout : les armes du Duke, qui étaient orgasmiques dans Duke Nukem 3D, sont désormais peu utilisables. On préfère garder des armes efficaces plutôt que des armes amusantes comme le shrink gun (qui fait rétrécir un ennemi).Dans l’ensemble, Duke Nukem Forever est un FPS médiocre, mal rythmé, où les gunfights sont mous du bulbe. Tout cela montre que Gearbox a du tant bien que mal rustiné un peu toutes les versions des différents moteurs qu’ils avaient sous la main. Mal optimisé, avec des temps de chargement extrêmement long pour cette génération de jeux (environ 45 sec sur ma version test) même après une mort, tout cela sent un peu le cache misère.

Mes couilles sur ton nez…
Et bien même après quinze années de développement Duke Nukem Forever n’est pas dénoué de charme. L’humour est présent à fond les ballons et se la joue fan service. La voix du Duke est épaulée par l’infatigable Jon Saint John en VO et celle du doubleur de Schwarzy en version française qui restera au-dessus du lot pour les voix. Du gras et de l’efficace. En plus d’être fendard, Duke Nukem Forever se permet aussi de faire des dizaines de clins d’œil au milieu cinémato-vidéo ludique, en passant à l’armure du Master Chief, World of Warcraft, à Full Metal Jacket « J’vais t’arracher la tête et te chier dans le cou » et à Predator « Si ça peut saigner, on peut le tuer ». Certes ce n’est pas fin mais putain que c’est drôle !

T’auras l’air d’un dindon !
Enfin, on retrouve notre bon vieux DUKE dans une seconde section du jeu qui propose de s’affronter de deux à huit joueurs dans des modes classiques comme Deathmatch, Team Deathmatch, King of the Hill et Capture the Babe. A la fois lourd et rigolo le jeu en ligne servira plus de prétexte à se taper un trip sur les dix cartes que propose le jeu avec des potes en se vannant comme des gland que réellement à chercher à faire du multi plus sérieusement. Avec un gameplay plus tout jeune, la maniabilité lourdingue de Duke pourra en freiner plus d’uns, surtout avec cette saloperie de visée assisté ! Certainement le mode de jeu qui se jouera une quinzaine de jours…


Pour les noobs                        Pour les fans

Conclusion: Ou sont passées mes ballZ ?
Si vous êtes branché FPS et vous avez le kiki tout dur devant Battlefield 3 et Modern Warfare3 passez votre chemin. Si vous êtes un gros fan d’humour et de l’univers du Duke, vous oublierez certainement ces critiques et vous adorerez le jeu !
Voilà Duke Nukem Forever est sorti, mais il ne semble toujours pas terminé… Fan service quand tu nous tiens.

Test réalisé à partir de la version Playstation 3.
Le titre est également disponible sur PC et Xbox.

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