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Aperçu : Divinity: Original Sin 2

Lorsque j’ai découvert Divinity: Original Sin il y a deux ans et demi, j’étais loin de m’imaginer la claque que j’allais prendre. Le cRPG de Larian Studios s’est rapidement installé dans ma liste des meilleurs RPGs de tous les temps aux côtés des jeux de Black Isle Studios et Bioware. Il faut dire qu’il a tout pour plaire, ce petit outsider. Il dépoussière allègrement les codes du genre avec un système de jeu en coopératif, une nouvelle manière d’aborder les dialogues entres les personnages, un système de combat intelligent et des dégâts environnementaux. Le jeu se paye également le luxe d’offrir un scénario très abouti dans la droite lignée de la saga Divinity du développeur belge. C’est vous dire donc comme j’attendais Divinity: Original Sin 2.

Le moment est donc venu de nous rééquiper pour partir à l’aventure à nouveau, en coopératif dans l’early access de ce second volume ! Et qui de mieux que mon bienveillant Ever avec qui j’avais retourné le Péché Original pour attaquer le premier acte du jeu, seul contenu disponible pour l’instant. Nous voilà donc à la découverte de ce titre qui emprunte beaucoup à la Enhanced Edition de l’original, mais nous y reviendrons. Première surprise et pas des moindres, l’histoire ne commence pas où elle s’était terminée auparavant. Cette fois-ci le jeu nous place dans le camp des méchants : les Ensourceleurs. Suite à de multiples incidents, ces mages soi-disant pervertis par la magie de la Source sont désormais parqués dans un ghetto à ciel ouvert, la colonie pénitenciere de Fort Joy sous les ordres du magister Boship Alexander.

Vous jouez donc les derniers arrivants sur cette île et devrez tout mettre en oeuvre pour vous en échapper. Dès le début du jeu, de nombreux changements viennent chambouler quelque peu la création de personnages. « L’Histoire Originale » tout d’abord vous permet d’embrasser la destinée pré-écrite d’un personnage mythique de l’univers du jeu, si vous souhaitez vous laisser porter par une meta-aventure singulière et mitonnée aux petits oignons. Vous pouvez tout à fait choisir d’écrire votre propre destinée en sélectionnant une Origine Personnalisée. A partir de là, libre à vous de choisir votre race (humain, elfe, lézard et nain), votre sexe et d’affiner vos traits de caractère en choisissant des étiquettes qui définiront vos réactions et ceux de votre entourage lors des phases narratives.

Nouveau jeu oblige, les classes ont elles été entièrement repensées pour offrir plus de flexibilité au joueur. On délaissera les classiques du genre pour s’orienter vers des classes ambidextres comme la Lame de L’ombre, l’Inquisiteur, l’Enchanteur ou le Mage de Guerre, chacun alliant des compétences de base de classes établies avec une magie associée, idéales pour les indécis comme votre serviteur. Vient ensuite la sélection de l’instrument de musique lié à votre avatar (on ne sait pas encore quelle sera son utilité en jeu) et il ne reste plus qu’à vous installer confortablement dans votre siège et de suivre les instructions du gentil organisateur de Fort Joy qui se fera un plaisir de vous expliquer les règles de bonne vie en communauté avec vos collègues Ensourceleurs.

Dès les premiers pas sur l’île on est pour ainsi dire en terrain connu. L’interface du jeu est toujours aussi plaisante et accessible. Je vous le disais en début d’article, Divinity: Original Sin 2 bénéficie de tous les ajustements appliqués à Divinity: Original Sin Enhanced Edition. L’interface est plus lisible et cohérente et les différentes aides au mouvement (nouveaux curseurs et points de passage, vue à 360°) font des miracles. Mais c’est surtout au niveau des dialogues qu’il y a eu le plus d’éclaircies. Le premier jeu était déjà reconnu pour sa souplesse dans les dialogues, qu’on soit en solitaire ou en coopératif, il était possible à tout moment de rompre les pourparlers et d’attaquer, d’écouter ce que le second joueur raconte à un PNJ ou toujours en coopératif de jouer à pierre-feuille-ciseaux pour choisir l’issue d’un dialogue.

Si la gestion des dialogues et encore plus fluide qu’avant, les joutes verbales entre joueurs laissent la place à des décisions prises en fonction des traits de caractères sélectionnés en début de partie. Il en sera de même pour les réactions des PNJs à vos propos qui seront tempérées ou alors abruptes en fonction de vos affinités sociales. Les possibilités et la rejouabilité du titre sont donc décuplées et on s’imagine recommencer le jeu en cuisinant le parfait salopard à l’écran de préparation du personnage histoire de pimenter ses rencontres avec la faune locale de D:OS 2. Puisqu’on en est à parler de l’écriture, sachez que cette version n’inclut pas la VF et que le phrasé shakespearien pourrait en rebuter plus d’un. Un titre à conseiller aux anglophiles confirmés donc, sous peine de se gâcher une partie du plaisir.

De nouvelles écoles de magie font leur apparition dans cette suite et avec elles, une nouvelle manière d’apprendre des sortilèges. S’il faut toujours récupérer des livres de magie pour débloquer des sorts, vous serez limités quant à la vitesse d’apprentissage. Un système de slots de mémoire viendra tempérer votre soif de connaissance, ainsi vous ne pourrez équiper en combat qu’un nombre réduit de sorts, une volonté du studio pour éviter le syndrome MMO de l’original avec des barres de sorts sur plusieurs étages. Cependant, que les adeptes de la Source se rassurent, le nombre de slots augmentera lentement au fur à mesure de votre progression. En tant que Sourceleurs, vous aurez également des pouvoirs spéciaux à utiliser grâce à des points de Source, cette spécificité restant encore à approfondir.

Attardons-nous maintenant sur le combat iconique au tour par tour qui a lui aussi été mis à jour en grande partie via les ajouts de la Enhanced Edition. Peu de changements inhérents à ce second épisode donc, si ce n’est de nouveaux éléments et environnements avec lesquels jongler à bon escient pour mettre à mal l’ennemi, c’est toujours aussi jouissif de jouer avec la configuration de la zone de combat, d’envoyer valser les ennemis dans les flammes avec votre sort de téléportation ou d’électrocuter une étendue d’eau dans laquelle est stationnée un groupe de monstres en y balançant des éclairs. Il est à noter que quelques bugs de collisions présents sur cette version encore en cours de développement peuvent parfois gêner, mais sans pour autant vous obliger à recharger une sauvegarde.

Pour continuer sur les petits couacs de cette version, si l’inventaire est à présent bien plus simple à gérer, car on retrouve tous les inventaires du groupe sur une seule et même page, on grognera tout de même sur l’or qui disparait lorsqu’on fait une transaction vers un personnage géré par un autre joueur humain, le rebind obligatoire des personnages lors de l’arrivée d’un second joueur dans la partie et surtout toute la partie questing à revoir : du journal de quête qui affiche une police de caractère fuchsia sur fond gris pour les quêtes mises à jour à la carte et ses points d’intérêts pas toujours très clair… Mais inutile de crier au loup, on sait bien que Larian gommera ces petites imperfections pour la sortie finale du jeu.

Au sortir de cette première douzaine d’heures autour de Divinity: Original Sin 2, le titre nous apparait comme extrêmement séduisant. Il a su tirer parti des efforts réalisés par le studio sur la Enhanced Edition du premier volume et apporte son lot de nouveautés bienvenues. Tout d’abord un scénario qui nous fait jouer les pestiférés, de nouvelles Origines et des étiquettes qui promettent beaucoup en terme de personnalisation d’aventure et des classes mixtes qui viendront aider ceux qui n’arrivent pas à choisir entre magicien et combattant. Au-dessus de tout ça, le jeu est beau, il foisonne de détails graphiques et les dialogues sont comme d’habitude avec Larian de très grande qualité. Difficile de ne pas cacher son excitation devant tout ce qu’offre cet early access, que vous soyez novices en la matière ou que vous attendiez avec impatience ce second épisode, vous pouvez foncer dessus les yeux fermés !

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