PlayStation 5

Test : Demon’s Souls Remake

Seul titre du line-up de lancement de la PlayStation 5 à être une exclusivité de cette console, Demon’s Souls Remake nous propose de replonger dans un jeu sorti originellement il y a plus d’une dizaine d’année déjà, mais sublimé pour la console nouvelle génération. Alors ce pari est-il gagnant et surtout exploite t’il parfaitement les nouveautés de la PS5 ?

Je n’avais jamais posé les mains sur un Demon’s Souls avant de tester celui-ci. Je me suis lancé  dans le jeu avec un ami -Pascal « Articondin » pour les intimes- qui a l’habitude de jouer sans arrêt à ce genre de titre (au point d’en platiner certains), et il m’a toujours dit : « Tu verras c’est super comme jeu tu vas t’éclater ! ». Peut-être voulais-t-il dire plutôt « tu vas TE FAIRE éclater »… et ça n’as pas loupé !

Pour une première approche, j’étais servi de ce côté-là ! Pour se remettre dans le contexte de ce qu’est Demon’s Souls (avec toute la liste des Souls et leurs dérivées comme Bloodborn par exemple), il fait partie des jeux que l’on peut qualifier de « Die and Retry » (littéralement meurt et recommence pauvre fou masochiste). C’est simplement que vous allez passer la majorité de votre temps à mourir, du moins au début, jusqu’à connaitre quasiment par cœur la position et les mouvements d’attaque des ennemies ! C’est ce qui fait le charme de ce type de jeu et surtout, c’est un type de jeu qui ne conviendra pas à des personnes peu (voir pas du tout) patiente et justement, c’est mon cas mais avec un peu de persévérances, de bons conseils et un peu d’aide, on est prêt à tout jusqu’à aimer. Maintenant, je pense bien être tombé de ce côté-là

Demon’s Souls Remake commence par le choix d’une classe de départ qui n’aura strictement aucune importance une fois les premiers niveaux passés car, si certaines classes débutent avec de la magie, rien ne vous empêche par la suite de bifurquer sur une classe guerrière en dépensant vos points dans la force. Si le début du jeu vous impose un tutoriel, le véritable entrainement arrive au premier niveau ! Tant que vous n’en aurez pas terminé avec le niveau 1-1, vous ne pourrez pas « progresser » dans le jeu : Pas d’augmentation de statistiques, pas de changement de niveau, RIEN ! C’est alors que Pascal m’a pris en main : « Ne t’inquiète pas tout va bien se passer ! » Et en effet, après d’innombrables morts qui se sont souvent soldées par un : « PUT**N mais ce n’est pas possible quoi ! », j’ai enfin battu le premier boss et qui, disons-le, est un des plus simple du jeu mais qu’importe.

Mon aventure avec cette licence peux enfin commencer, alors me voilà donc téléporté dans le « Nexus », genre de hub principal d’où tous les niveaux sont accessibles via des pierres de téléportations et se découpent en 4 parties pour chaque niveau (1-1 / 1-2 / 1-3 / 1-4 etc.) en sachant qu’il n’y a strictement aucun ordre pour effectuer les niveaux (rien ne vous empêche de commencer par le niveau 3-1 puis 3-2 et de faire ensuite le 2-1), mais rappelez-vous que les niveaux X-1 seront plus simples que les X-2. C’est également à partir d’ici nous pourrons augmenter des statistiques de notre personnage, acheter un peu de consommables ou d’équipement avant de repartir à l’aventure avec la seule « monnaie » du jeu à savoir des âmes.

En effet, en tuant les ennemies présent le long de votre parcours vous gagnerez des âmes à dépenser pour généralement augmenter votre niveau mais, bien sûr tout cela ne sera pas si simple, car toute mort dans un niveau vous fera recommencer au début de celui-ci et surtout, vous fera perdre toutes les âmes accumulées jusque-là ! Bon vous aurez la possibilité de les récupérer une fois que vous aurez retrouvé votre corps, mais sachez que si vous mourrez une nouvelle fois dans ce même niveau sans avoir récupéré vos précédentes âmes, elles seront définitivement perdues. Cette perte sera assez frustrante au début, mais rassurez-vous, on s’y fait très vite car je me souviens encore dire à Pascal : « Je viens de mourir et de perdre 1000 âmes » et lui de me répondre de ne pas m’en faire, pour une bonne raison, 1000 âmes c’est rien !

Le système de progression de niveau est donc basé sur un don d’âmes qui augmente au fur et à mesure, vous obligeant a « farmer » en boucle les niveaux pour en avoir assez et ainsi augmenter son niveau (merci le niveau 4-2 d’ailleurs). Les statistiques sont basées sur plusieurs facteurs comme la vitalité qui augmente vos points de vie, la force pour vos dégâts d’armes, l’intelligence pour les points de magie, la magie ou la foi pour les dégâts des sorts, la dextérité, l’endurance ou encore la chance. Ces points vous serviront à déterminer « l’orientation » de votre personnage qui, comme je l’expliquais au début, dépend du type de joueur que vous êtes ! Le gameplay est très varié et vous pourrez jouer aussi bien un magicien qu’un guerrier expert de l’épée lourde, qu’un archer pour les éliminations lointaines ou encore un genre de voleur expert des dagues pour des attaques rapides. Là-dessus le jeu vous permet une tonne de possibilités !

Une fois les premiers niveaux gagnés, le jeu est tout de suite un peu plus simple dans le sens où votre personnage résistera bien plus aux coups des ennemis mais restera encore à pouvoir affronter facilement les boss, et ça c’est une autre paire de manche. Il ne sera pas rare de mourir une ou deux fois sur un boss avant de comprendre comment il réagit, comment il attaque et par conséquent : comment le tuer ! Une fois mort, ces boss vous donneront des âmes un peu plus puissantes qui serviront à plusieurs choses comme acheter des sorts ou débloquer certaines compétences de PNJ (Personnage Non Joueur). Ok ça semble simple maintenant, mais quid de la durée de vie d’un jeu pareil ?

Pour être clair, une fois l’histoire terminée, le jeu vous relance directement dans un « New Game + » où les adversaires seront plus forts, auront plus de points de vie et donneront un plus gros volume d’âmes. C’est bien mais quel est l’intérêt de refaire le jeu ? Débloquer les nouvelles fins, récupérer les objets et sorts que vous n’aurez pas pu avoir lors de votre première partie etc. et tout cela ne sera qu’un éternel recommencement car, à la fin de votre NG+ vous débloquerez le « New Game ++ » et ainsi de suite ! Comptez une bonne quinzaine d’heures pour faire complètement l’histoire, un peu moins pour le New Game + étant donnée que vous connaitrez maintenant la plupart des niveaux. Une bonne durée de vie dans les standards de ce qu’il se fait actuellement.

N’oublions pas non plus que ce Demon’s Souls n’est pas uniquement un jeu solo, mais bien multijoueur : vous pourrez en effet invoquer, dans votre monde, d’autres joueurs afin qu’ils puissent vous prêter main forte. Cependant, attention, car pour chaque joueur que vous invoquerez, les ennemis seront plus puissants -les boss également- et cela pourrait rendre le challenge encore plus difficile. Si vous pouvez vous faire aider dans votre monde, vous pourrez également vous faire envahir par d’autres joueurs : la personne qui vous envahie sera ainsi un ennemi pour vous et vous devrez tout faire pour la tuer avant qu’elle ne fasse de même, mais attention, car votre adversaire pourra utiliser les ennemis pour vous tendre un piège et ainsi mettre fin prématurément à votre parcours ! Si vous souhaitez jouer avec vos amis, pas de souci, le jeu intègre un système de mot de passe afin d’éviter de jouer avec n’importe qui.

Maintenant une question que beaucoup se posent et c’est normal : qu’apporte ce remake par rapport à la version originale ? Commençons déjà par le plus marquant : les temps de chargement… et oui encore eux, j’ai l’impression de le dire à chaque test de jeu sur PS5 tellement c’est le jour et la nuit avec la précédente génération de console. Quand vous voudrez vous téléporter dans un niveau, il se passera 2-3 secondes avant de vous retrouver directement dans le feu de l’action ! C’est tellement le pied que les séances de farming, où vous devrez sans cesse retourner au début du niveau pour « recharger » le monde, ne seront plus qu’un lointain souvenir tellement cela se fait rapidement.

Pour la manette par contre, pas d’utilisation des gâchettes adaptatives mis à part lors de l’utilisation de l’arc et cela reste vraiment trop faible pour être ressenti. Par contre, le haut-parleur de la manette émettra les bruits perceptibles dans l’environnement, ceux de des ennemis et d’autres encore. Sur la partie graphisme maintenant, ce remake tourne sur PlayStation 5 en 4K / 60fps sans aucuns ralentissements et que dire des environnements ! Le château de Boletaria (qui est le décor du monde 1) est juste fabuleux, mais vous ne le verrez vraiment qu’a partir du niveau 1-2 voire 1-3. D’autres niveaux comme le niveau 3 et son palais, ses cellules où les prisonniers vous accueilleront volontiers sont également très oppressants. Pour parler niveau stress justement, vous en aurez-vous pour votre compte dans le niveau 5 avec son marais et ses trolls géants. Rien à dire, le jeu est vraiment beau, fluide et nous en attendions pas moins sur la PS5.

Très bon Obligé !
Ce n’est pas pour rien que Demon‘s Souls Remake fait partie des jeux les plus vendus lors du lancement de la PlayStation5, car il fait partie de ce que les joueurs attendent dans un titre pareil à savoir de la difficulté, de la beauté mais aussi de la re-jouabilité. Alors oui il va surement perdre en cours de route pas mal de joueurs qui ne sont pas habituées du tout à devoir mourir sans arrêt et recommencer les mêmes actions. Mais pour les autres, c’est une véritable partie de plaisir qui vous attend sur cet opus. C'est un achat quasi-indispensable sur cette nouvelle console !

Jeu testé sur PlayStation 5 à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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