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[CC04]Masterclass Alexandre Astier

C’est en début d’après midi que nous avons assisté à une masterclass (sur la scène principale de Japan Expo) tenue par Alexandre Astier. Alexandre Astier,c’est l’homme derrière tout Kaamelott puisqu’il en est le créateur et surtout homme à multiples facettes comme réalisateur,compositeur et acteur. Résumé d’une heure face à son public du Comic Con’.

Lors de cette masterclass, il a été abordé tous les aspects de la série Kaamelott, que ce soit son format, sa réalisation, et même la gestion des acteurs. Il a été également abordé l’idée ou non de devenir un « showrunner« , mais, sieur Astier a expliqué que ça lui plairait bien mais par touche car il veut rester impliqué dans la chose. Il veut fabriquer sa série, non la faire fabriquer.  Autre élément important abordé, l’écriture. Alexandre Astier a expliqué que lorsque qu’il écrit, il écrit pour les acteurs et non pour un personnage (NDLR: Peut-être une des raisons qui fait que les personnages et les acteurs qui les jouent collent si bien à l’histoire). Il est revenu sur l’idée quand dans un format court, les dialogues sont importants puisque par le manque de budget, la réalisation est plus en retrait! C’est une autre grammaire.

Revenant sur le manque de temps pour la série, qui a été une contrainte pour lui, Astier nous a expliqué qu’à cette époque, il devait tourner 1 minute 30 « utile » par jour alors que pour le cinéma, il bénéficie de plus de temps et tient ses délais.

Alexandre Astier a l’habitude de donner leur texte aux comédiens le jour même pour qu’ils ne puissent pas se préparer plus que nécessaire afin d’avoir plus d’authenticité. Mais, il est capable de faire une entorse pour les « guests »! En effet, pour un épisode avec Pierre Mondy (83 ans…), il n’avait pas pu lui donner son texte la veille comme il l’aurait souhaité. Il le lui donna le matin même du tournage, ce à quoi Pierre Mondy lui envoya: « t’inquiète pas petit », surtout que la prise qu’il allait effectué était un plan séquence. Pour les novices, un plan séquence est une scène tourné sans coupe avec la même caméra. Si l’on se plante, on ne peut pas « découper », il faut tout recommencer. L’acteur d’expérience l’a réussi en seulement deux prises et a ajouté: « ça fait 20 ans que j’attends d’avoir un texte qui me plait ! » Cela faisant dire à Alexandre Astier qu’il est dommage d’avoir un acteur de ce calibre, venant du théâtre, cantonné à une série pourri sur TF1 (NDLR: et on ne peut que lui donner raison…).

Concernant son rôle d’Arthur dans la série, s’il incarne a chaque fois le personnage principal, c’est parce qu’il aime ça et que ça lui semble naturel de tenir ce rôle en même temps qu’il réalise.
Si Alexandre Astier n’aime pas réutiliser les génériques d’une précédente saison, c’est parce qu’il crée toujours de nouvelles musiques et qu’il n’aime pas réutilisé les autres, surtout qu’il a suivit des études de musique. C’est ce qu’il regrette dans les séries américaines comme Big Bang Theory ou Les Sopranos par exemple.
Passé cette première partie de la masterclass, la bande-dessinée Kaamelott a été abordé. Celle-ci en est au 7ème tome et Astier aime écrire des scripts/bande-dessinée car il trouve ça utile pour la création du reste cet l’univers. Ça permet de le prolonger au travers d’autres supports.

Le futur… Kaamelott Resistance, nouveau projet qui suit Kaamelott après la fin de la saison 6. Lancelot prend le pouvoir, chasse les chevaliers et Arthur, pour ensuite bruler la table ronde. Le « premier » film de Kaamelott sera consacré à cette période puisqu’au début elle ne devait durer que 30 minutes et être un acte du film. Mais au fur et à mesure, il a trouvé cela plus qu’intéressant et l’a donc développé.
Il y’a trois groupes au sein de Kaamelott Resistance. Ceux qui collaborent avec Lancelot, ceux qui résistent avec Arthur et les autres qui s’en foutent qui n’ont toujours « rien compris« , dixit Astier. Kaamelott  Resistance sera une série de nouvelles, mais il est aussi prévu de faire un quelque chose pour la télé avec M6.
Les visiteurs de Comic Con’ ont pu profiter d’une exposition Kaamelott Resistance qui permettait de voir les travaux préparatoires, les dessins et autre « painting » numériques.

Avant la fin de la masterclass, il a été montré deux blasons qui résiste à Lancelot. Alexandre Astier nous les a expliqué:

  • Les « petits pédestres » ont pour particularité de ne pas monter à cheval et donc se déplacent uniquement à pieds
  • Les « semi croustillants » ont pour particularité de résider uniquement sous terre pour plus de discrétion.

Pour conclure, Alexandre Astier, fidèle à lui-même, nous a offert une masterclass de qualité, avec d’autres informations sans rapport aucun avec Kaamelott, comme la volonté de faire un film sur la bête du Gévaudan ou de produire Monsieur Poulpe et Davy Mourier.

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