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EGX 2017 : Nos 13 coups de coeur du salon

Projets d’un seul homme ou d’une plus grosse équipe, les jeux ci-dessous ont su capter notre attention au salon anglais EGX par leur design, leur originalité, leur générosité. Même s’il fallait faire une sélection spéciale, nous reviendrons bien évidemment dans de nombreux articles sur les autres jeux vus pendant ces trois jours de show (plus de 35 titres au total) mais nous souhaitions compiler ici nos coups de coeur qui on l’espère deviendront aussi les vôtres dans les mois qui viennent. Bonnes découvertes !

Raging Justice : Attendu depuis des lustres, car présenté tout de même durant le premier segment ID@Xbox de l’E3 2015, Raging Justice s’est montré à nous dans une version finale en contenu, mais nécessitant encore un peu de bugfix avant d’être distribuée. En tout cas, notre tout premier contact avec le jeu de Makin Games est ultra positif ! On aime son look et ses animations « à la CGI des années 90 de chez Rare » qui fait tout un effet sur les nostalgiques que nous sommes, mais c’est surtout son feeling typique des beat them all d’arcade qu’on affectionne, l’immense Vendetta de 91 en première ligne, qui a su nous bluffé. Pas étonnant que ça se ressente d’ailleurs puisque l’un des membres de l’équipe est un fan hardcore du jeu. Le jeu est à la fois permissif dans ses hitbox, mais exigeant lors des combats contre les boss, on peut attraper une tonne d’objets dans l’environnement, taper les ennemis au sol, faire des brochettes à l’ancienne… bref un bonheur qu’on espère partager à plusieurs en tout début d’année 2018.

 

Ocmo : aka. la méga-gifle dès le second rendez-vous du salon. Le développeur nous avait prévenus juste avant la prise en main : Ocmo est vraiment difficile. Mais qu’est-ce qu’il est addictif. On y contrôle un poulpe-araignée qui va devoir accrocher ses tentacules aux parois d’un niveau pour se balancer, prendre de la vitesse grâce à la gravité, s’élancer et parcourir ledit niveau pour enfin bouffer un lapin mignon. Passée la première minute de galère, on découvre non seulement un gameplay extrêmement riche, mais un level design ouvert qui laisse la porte à de sacrées combinaisons pour arriver à ses fins. Le développeur a la volonté d’en faire un titre speedrunnable et il a totalement raison. Enfin, fait étonnant, les niveaux permettent de déverrouiller des passages secrets et des embranchements cachés vers de nouveaux mondes, quelle générosité. Nous on en redemande ! Sortie très bientôt sur mobiles puis plus tard sur Steam.

 

Octahedron : Octahedron c’est le plateformer acidulé qu’il nous fallait pour bien terminer notre première journée. Dans ce produit 100% d’origine suisse, vous dirigez un bonhomme qui à le pouvoir de créer une ou plusieurs plateformes sous lui et de courir en les conservant sous ses pieds pendant quelques instants dans un monde constitué de néons flashy. Cet amas de pixels et de couleurs va rapidement se transformer en enfer, car des ennemis surgissent de tous les coins lorsque des pièges ne sont pas tendus par l’environnement. Heureusement, pour vous aider vous pourrez compter sur l’excellentissime bande originale composée par Chipzel pour vous maintenir dans « le flow ». On sait quand on démarre une partie d’Octahedron, mais on ne sait jamais quand ça termine tant les niveaux sont bien construits et forcent toujours à se dépasser pour récupérer moult bonus qui servent à débloquer le sésame du perfect. Sortie très bientôt sur PC et consoles.

 

The Occupation : De l’aveu de ses développeurs, The Occupation est un walking immersive-sim. Il nous propose une virée dans l’Angleterre des années 80 contrôlée par la dame de fer Margaret Thatcher. A la suite d’un terrible attentat perpétré sur le sol britannique, vous jouez un journaliste lanceur d’alerte qui enquête pour découvrir le fin mot de l’histoire et vos recherches vous mèneront dans les plus hautes sphères de l’état. Un titre qui vous happe dès le début de l’aventure, dans lequel chaque choix aura des conséquences et qui ne vous lâchera pas jusqu’à la fin. Vous n’aurez que quelques heures pour démêler le mystère et trouver les coupables en vous servant ou pas de parfaits innocents pour le bien du pays. Le jeu se déroule en temps réel presque intégralement en huis clos dans deux immenses bâtiments, histoire de renforcer encore la sensation d’oppression. Une véritable performance narrative pour le studio à l’origine d’Ether One. A suivre en 2018.

 

Yoku’s Island Express : Il s’est déjà montré ici et là en Europe et aux USA, mais pour nous il a fallu attendre l’EGX pour enfin prendre en main Yoku’s Island Express. Et quel bonheur ! Dans cette version Switch qui tournait comme un charme, nous avons découvert ce plateformer 2.5D dans lequel on contrôle un scarabée et sa boule de pierre qui vont rouler leur bosse tous les deux dans des niveaux mi-platforme classique, mi-flipper. L’ensemble est immédiatement fun et surtout les deux genres s’emboîtent étonnamment bien. Les développeurs ont pris un plaisir certain à planquer des mini-tables de flip partout dans leurs mondes, ainsi ceux qui recherchent le 100% ne seront pas déçus. Alors certes il reste tout de même à voir ce que cela donnera sur la durée, si l’on nous ressortira pas la même recette sur différents environnements, mais pour l’instant chacun des gameplay correspond à son standard.

 

0°N 0°W : Prototypé après un long trip dans les parcs naturels iconiques des Etats-Unis, 0°N 0°W était l’une des grosses sensations de cette édition 2017 du salon britannique. Nous avons enfin pu y toucher et le résultat est pour le moins original. Le développeur Maximilian Arocena nous présente sa vision très personnelle de mondes éthérés que l’on découvrirait dans nos rêves les plus profonds. Sa formation universitaire en architecture l’a aidé à nous offrir des villes et paysages à l’échelle et d’une beauté déconcertante malgré un minimalisme certain. D’une ville en néons aux paysages griffés en textures noires et blanches accompagnés de sons parfois issus de notre réalité, parfois créés de toute pièce, la balade dans 0°N 0°W ne laisse pas indifférent. L’ensemble est connecté par des portes que l’on appelle d’une pression sur une touche. Au total, ce seront 18 tableaux étranges qui nous seront proposés dans la version finale qu’on attend avec impatience pour l’année prochaine.

 

Shape of the World : Shape of the World c’est l’autre walking simulator de l’amour qu’on attendait plus. On est restés un peu sans nouvelles du jeu depuis son Kickstarter et voilà qu’il ressort des limbes sous le label français Playdius. En tout cas il était présent dans la prestigieuse Leftfield Collection du salon et bon sang quel jeu ! En suivant les formes géométriques triangulaires posées comme des totems dans le monde du jeu, vous donnez un peu plus vie à la nature extra-terrestre qui vous entoure. Tout est ravissement, tout est incroyablement vivant, des arbres qui nous servent à nous propulser comme des oiseaux aux bizarreries animales qui peuplent cet univers. Stu Maxwell a mis tout son coeur dans son projet et cela se ressent immédiatement. La musique elle aussi est un must qui s’accorde parfaitement au jeu et il y a fort à parier que vous craquiez pour l’album en même temps que le jeu. Un titre que l’on pourrait conseiller telle une thérapie pour ceux qui ont des journées agitées au travail. Vite la version finale !

 

Racing Apex : Prenez Ridge Racer et Interstate 76, mettez-les dans un mixeur, appuyez sur le bouton « ON » et vous obtiendrez… Racing Apex. Fini de regarde en boucle les GIFs du Twitter des développeurs Lucky Mountain, le jeu de conduite low-poly qui met le drift et les armes à l’honneur était enfin jouable ! Bon, petit regret, nous n’avons pas pu tester le mode combat, mais nous avons tout de même fait de nombreux tours de circuits en multi et le résultat est vraiment très plaisant. On retrouve ce gameplay caractéristique de Ridge Racer, mais avec une dimension plus technique, les créateurs ayant travaillé sur un moteur physique des pneumatiques. Amateurs d’arcade, passez votre chemin, ici chaque véhicule (au moins 15 inspirés par les rosters indémodables Américains, Européens et Asiatiques) à son propre modèle de conduite, son tableau de bord délicieusement peu texturé et ses propres sons. Le tout tournant sur une BO rock’n’roll 90s signée Waterflame. Un vrai régal qu’on attend pour 2018 sur PC et consoles.

 

Super Lucky’s Tale : De retour pour vous jouer un vilain tour, le renard n’a pas dit son dernier mot ! Après un lancement dans l’indifférence générale, car nécessitant obligatoirement un Oculus Rift pour tourner, Lucky’s Tale revient dans une version Super sur l’écosystème Microsoft, comprenez Xbox One, Xbox One X et Windows 10 début novembre. Nous avons pu faire mumuse avec la bestiole durant plus d’une demi-heure et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il remplit parfaitement le bingo des platformers 3D. Caméra au top, maniabilité au poil, environnements assez grands pour y faire de nombreuses activités et bande-son enchanteresse, on est conquis ! Qui plus est, le jeu est mignon tout plein et en a vraiment sous la papatte graphiquement, posant là ses 60 images par seconde sans sourciller. Evidemment avec les platformers 3D c’est sur la durée où on jugera le produit, mais ce retour dans la réalité pas virtuelle semble être fait en bonne intelligence. Wait & see donc.

 

No Truce With The Furies : Qui osera détrôner le tout puissant Obsidian ? Si Larian Studios semble en bonne voie, les Estoniens complètement fous de ZA/UM ont aussi leur carte à jouer avec No Truce With the Furies. Leur but ? Bouleverser les codes du jeu de rôle un peu trop vieillissant. Dans leur titre à mi-chemin entre jeu d’aventure/enquête et RPG poilu aux jets de dés fatals qui peuvent vous foutre en l’air une fiche de perso, on contrôle un bad cop qui vient de rater son suicide et se réveille avec une belle grosse gueule de bois des familles. Le genre qui vous fait parler avec votre cerveau reptilien ou votre estomac. Le problème c’est que ce n’est pas un rêve, tout son petit monde à son mot à dire à chaque action ! Incroyablement bavard dans un anglais shakespearien qui en repoussera certains, mais tellement captivant, No Truce With The Furies est aussi passionnant à lire que de par son univers « fantastique-réaliste » comme ils disent qu’on croirait tout droit sorti de peintures à l’huile des années 30. Juste wow !

 

Falling Sky : Surprise à la fois pour sa petite équipe comme pour les visiteurs, Falling Sky a remporté plusieurs récompenses « Best of the Show » cette année. Il fait surtout partie de la grande famille des jeux étudiants de la National Film and Television School, une des trois meilleures écoles au monde qui prépare les talents de demain dans les métiers du cinéma, du film d’animation ou encore du jeu vidéo. Tous ces projets avaient un espace dédié à l’EGX. Ce titre lui à peine inspiré par Twin Peaks met en scène Daniel et son jeune frère qui cherchent leur mère disparue dans une banlieue urbaine fictive. Utilisant avec brio la motion-capture, des effets de lumière saisissants et une bande originale soignée, il a tout pour devenir un vrai grand jeu d’aventure narratif. Il reste encore beaucoup de choses à faire pour que l’oisillon de Johnathan Nielssen prenne son envol, mais une telle générosité à ce moment du développement ne trompe personne, on vous invite à le suivre de très très près.

 

Figment : Bon alors on va faire une petite entorse au règlement puisque le jeu vient de sortir, mais on ne pouvait pas quitter le salon anglais sans passer voir Figment, le jeu d’aventure dont on vous a déjà parlé en interview avec son lead designer Jonas Byrresen. Il nous tardait d’enfin pouvoir plonger dans ce rêve… ou plutôt gentil cauchemar. Et bien nous ne sommes absolument pas déçus de nos premiers instants passés en compagnie de Dusty. Les superlatifs ne manquent pas pour décrire Figment : charmant dans son design très proche des oeuvres de M.C. Escher, espiègle lorsqu’un PNJ entame une chansonnette au détour d’une des iles flottantes du jeu et pourtant il sait garder les pieds sur terre en proposant une histoire à double-lecture qui plaira aux enfants avides de contes comme aux parents qui y trouveront un regard unique sur leurs peurs et démons humains. Inutile d’attendre notre test complet du jeu, foncez !

 

Super Meat Boy Forever : On avait quitté la Team Meat alors qu’ils modifiaient génétiquement des chatons et voilà qu’ils reviennent avec un bébé nugget ? Ces gens sont décidément timbrés. Super Meat Boy Forever est donc une véritable suite au monument du jeu indépendant qui est dans toutes les bibliothèques Steam du monde. Pour cette suite, Tommy Refenes a souhaité simplifier le gameplay à l’extrême en ne proposant que deux boutons : un pour sauter et taper et l’autre pour glisser… et taper, aussi. Attention ce pendant, ce n’est pas un endless runner comme certains aiment à le penser, non non ! Ici chaque niveau est crafté individuellement et à un début et une fin. On y jouera Meat Boy ou Bandage Girl qui vont devoir courir après Dr Foetus qui a kidnappé leur rejeton croustillant. La version Switch que nous avons testée fonctionne déjà bien et nous ne prenons pas de risques pour parier que le jeu sera un futur hit à sa sortie.

 

On a aussi aimé : Jettomero: Hero of the Universe le simulateur de robot tueur court mais très touchant déjà sorti sur Steam un peu plus tôt en septembre, Dandara le metroidvania aussi beau qu’inventif qui se joue de la gravité et qui valide le segment « sur Switch avec mon grappin » du salon, le magnifique Lost Words et son livre plein de mots qui prennent vie sous nos yeux et enfin Hyper Sentinel, le retour déguisé d’Uridium développé par le fiston du producteur originel du jeu sur CPC.

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