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[Event] FIA Gran Turismo Championship 2019 Paris

Avant de lire cet article, sachez que celui-ci n’était pas du tout prévu, en effet au moment où j’ai reçu la confirmation de pouvoir assister à cet événement, je ne pensais faire qu’une vidéo comme je l’ai déjà fait pour diverses soirées ou événements par le passé. Mais au fil du weekend et surtout après avoir vu la diffusion Youtube de la dernière journée de cet évent, je me suis dit qu’il fallait que je partage un peu mon expérience et ce que j’ai ressenti durant ces deux journées.

Il y a quelques jours, nous avons reçu une invitation de PlayStation France pour leur événement E-sport consacré à Gran Turismo ce weekend au Pavillon Grabriel à Paris, l’ouverture de la saison 2 du FIA Gran Turismo Championship où s’affrontent ce qui se fait de mieux sur la scène GT Sport en termes de pilotes. Après avoir jeté un oeil à mon agenda de ministre et m’assurant que je n’avais rien de bloquant ce weekend, je réponds favorablement à cette invitation -que PlayStation France confirme à son tour- surtout qu’avant d’assister à la compétition nous avons droit à une visite des bureaux de la FIA qui se trouvent à deux pas, sur la Place de la Concorde.

C’est donc avec mon matériel photo/vidéo que je file ce samedi 16 mars au matin vers la Concorde où il sera difficile de pénétrer à cause des manifestations prévues ce jour là. Pensant que j’allais galérer avec les transports et les accès à la zone, ce qui n’a pas été le cas, j’arrive trois quarts d’heure avant tout le monde… m’offrant ainsi la possibilité d’avoir pour moi seul le hall d’entrée du siège de la FIA qui n’est autre que le Hall of Fame. Hall of Fame où l’on retrouve des dizaines d’écrans diffusant les portraits des grands noms du sport auto mondial (rattaché à la fédération) ainsi que quelques reliques en vitrines comme des combinaisons, casques etc.

L’heure de rendez-vous arrive, mais comme on s’y attendait, l’organisation est chamboulée à cause des manifestations non loin de là et les barrages installés tout autour de la place. Les journalistes étrangers hébergés dans des hotels proches des lieux sont obligés de faire un détour pour avoir accès à cette partie de la Place de la Concorde et c’est avec une grosse demi-heure de retard que nous sommes accueillis par Stéphane Fillastre qui nous accompagne pour une visite du propriétaire et une présentation des ambitions de la FIA concernant l’e-Sport grâce à ce partenariat sur Gran Turismo,  la sécurité routière ou encore l’accompagnement des personnes handicapés dans le monde du sport automobile souhaitant également s’appuyer sur ce que l’on peut déjà voir dans l’univers vidéo-ludique. Il y a 2-3 ans j’avais déjà eu la chance de me retrouver dans la salle principale de l’Automobile Club de France pour à peu près la même chose (partenariat de développement entre l’ACO et Microsoft) et j’étais déjà assez impressionné, cette fois-ci j’étais aux anges lorsque nous prenons les escaliers pour nous rendre dans la salle où tout ce décide à la FIA.

Le temps de prendre un café sur la terrasse de la fédération (bien exposée aux vents ce jour là) et le groupe de journalistes file en direction du Pavillon Gabriel où nous attend la suite du programme. Après quelques tours de pistes sur les bornes équipées en baquet/volant Thrustmaster T-GT puis un déjeuner fort sympathique permettant de faire de nouvelles rencontres journalistiques autour d’un verre ou d’un café, nous sommes conviés dans la salle principale pour la compétition média, mais avant cela nous aurons droit à une présentation que je n’avais pas vu au programme. Kazunori Yamauchi, le papa de Gran Turismo arrive le premier sur scène et invite quelques instants après M Tetsuya Tada, ingénieur en chef ayant travaillé sur la Toyota Supra 86 et la Supra GR. L’occasion pour ces deux illustres noms de nous parler de la dernière Supra ainsi que le lancement prochain de la GR Supra GT Cup dans Gran Turismo dont les premiers tours de piste se feront ce mois-ci !

Passé cette demie heure fort intéressante, nous allons pouvoir nous lancer entre journalistes dans la compétition média. Le système est le suivant: 2 groupes de 12 avec 3 tours de qualification pour établir la grille de chaque groupe suivi d’une course de trois tours. Les deux vainqueurs se rencontre en face à face et à ce petit jeu c’est notre confrère envoyé par Le Mag Sport Auto, Sylvain Gauthier qui a réussi à tiré son épingle du jeu ! Félicitations à lui. Moi ? Un premier tour de qualification raté à cause d’une sortie de piste et une « poussette » par un autre « pilote » font que je me suis retrouvé 10e sur la grille, mais ce n’était que le début de l’enfer. Dès le premier freinage et dans les virages qui ont suivi durant tout le premier tour, un « pilote » (ou plutôt deux) en particulier n’a cessé de percuter/forcer à chaque freinage, foutant dehors tout ce qui se trouvait dans son passage… c’est donc bon dernier que j’ai entamé ces deux derniers tours de piste pour tenter une remontada et éviter de terminer à cette 12ème place. Je me classe finalement 9e après avoir esquivé une dernière fourberie du pilote que j’ai dépassé sur la ligne et qui s’est volontairement décalé sur sa droite alors que j’étais déjà à sa hauteur. Une compétition à oublier très vite tellement je me suis cru dans un lobby public par l’attitude de ses deux-trois journalistes (je ne peux plus dire pilote). Bravo également à PXLJU -qui a participé à notre championnat F1 2017 l’année dernière- qui s’est classé P4 de cette course.

Il m’a fallu quelques minutes pour redescendre en pression avant le lancement de la Manufacturer Series qui a vu les deux favoris Nissan et BMW -équipe composée du champion en titre Igor Fraga et de son dauphin Mikail Hizal pour la première et d’un équipage très homogène pour la seconde- se faire surprendre par Aston Martin (mes chouchous) avec un équipage composé de Christopher Marcell, Thomas Compton-Mcpherson et Yoshiharu Imai qui avait pourtant effectué un début de compétition assez timide. Le déroulement de cette épreuve s’est fait en deux parties, chaque pilote cours dans sa série, puis c’est l’équipage entier dans une dernière course dont les points comptaient double. On a pu constaté que les passages de relais n’étaient pas optimales avec des entrées/sorties de baquet par le même côté plutôt que le pilote terminant son run ne sorte par la droite et que le pilote prenant son relais entre par la gauche de la borne. Cependant, les temps d’arrêt aux stands étaient suffisamment longs pour que tout se passe pour le mieux. Cette course en équipage marqua la fin de cette journée de samedi, dimanche il ne sera plus question d’équipe mais de patrie avec la Nation Cup pour défendre les couleurs de son pays chacun de son côté.

Le dimanche, la compétition officielle démarre plus tôt, 14h au lieu de 18h pour la veille, mais est bien plus intense dans son déroulement grâce à un système de repêchage et quelques « loupés » de la part de certains des favoris. Durant les deux premières courses, les 24 pilotes en lice s’affrontent par groupe de 12 et seuls les 4 premiers de chacune de ces deux courses sont qualifiés pour l’épreuve finale. C’est ainsi que Anthony Duval est le premier français qualifié pour la grande course suite à sa 4e place, alors que les deux autres français engagés doivent passer par la course de repêchage tout comme le champion en titre Igor Fraga qui s’est loupé dans sa stratégie de pneus lors d’un arrêt aux stands. Ce dernier, mais aussi le japonais Yamanaka, va devoir passer par la fameuse course de repêchage. Cette course va donner du fil à retordre aux 12 concurrents et se dérouler sur un circuit « dirt », une première dans cette compétition. A ce petit jeu Fraga s’en sort sans difficultés contrairement à Yamanaka qui voit la qualification lui échapper suite à une bataille acharnée avec plusieurs pilotes. Pierre Lenoir est le dernier qualifié de cette course de la seconde chance, porté par un public acquis à sa cause dans une ambiance de feu !

La course finale de 16 tours va se courir au volant de la Red Bull X2014 Competitio nsur sur le tout nouveau circuit d’Autopolis International où le mot stratégie va prendre tout son sens. Durant les deux premiers runs de la course nous assistons à quelques changements de positions comme Rubilar qui profite d’une erreur de Wong pour passer second et Fraga qui entament sa remontée depuis sa 9e place. Nos deux français, très en difficulté, ne finiront hélas pas sur le podium et devront se contenter des 10 et 11e place. Là où tout va se jouer, c’est au moment du dernier passage au stand. Hizal, alors en tête, rentre pour son ultime changement alors que Rubilar poursuit pour un tour de plus. On parle souvent d’undercut en F1 et en sport mécanique en général, il s’agit de couper l’herbe sous le pied de la concurrence en anticipant un passage aux stands, mais là Rubilar opère l’inverse en effectuant sont changement un tour plus tard et profiter d’une piste vide pour son tour de rentré. C’est ainsi qu’après son arrêt, il ressort quelques mètres devant Hizal qui ne s’en remettra pas ! De son côté, Wong sauvera le podium en résistant de belle manière à la pression exercée par Blazsan. Cette course n’est pas la plus folle de ce weekend, mais tous ceux qui pratiquent les courses en ligne ne peuvent que saluer la manœuvre stratégique du vainqueur !

La fin de journée s’est conclue par un podium mêlant joie et tristesse avec la moue effondrée du vice-champion en titre, le sourire de Wong, mais surtout Rubilar accompagné de ces deux compatriotes lors d’un hymne national d’une grande émotion. Et c’est un peu ce qui m’a poussé à faire ce compte rendu qui n’était pas du tout prévu à la basse…
Ce weekend n’a fait que confirmer pour moi pas mal de choses. La première est que je reste un gamin quand il s’agit de sport auto, la visite de la FIA m’a mis quelques étoiles dans les yeux et ma prestation lors de la compétition média m’a rendu nerveux/colérique comme un môme que l’on prive de bonbons. La seconde est que vivre ce genre d’événement est vraiment une expérience surtout quand on a généralement l’habitude de regarder ça derrière un écran, à l’image de ce qu’un supporter peut ressentir dans un stade ou une salle dans pas mal de sports, l’effet « public » y est pour beaucoup. Ensuite, le FIA Gran Turismo Championship m’a donné encore plus envie de poursuivre ce que je fais déjà avec Console-toi sur d’autres jeux de courses (Forza 7 et F1 2018), et surement sur GT Sport dans un futur proche, à savoir l’organisation de soirées/championnats en ligne même si cela me prend de plus en plus de temps. Cet événement m’a convaincu que nous sommes des joueurs, des compétiteurs mais surtout que nous sommes avant tout des passionnés de sport mécanique et comme tout passionné, nous aimons partager avec d’autres cette flamme qui brûle au fond de nous. Enfin, j’ai déjà prévu d’assister au Grand Prix de Formule 1 à Suzuka à l’automne prochain (il ne me reste plus qu’à choper mon ticket le 19 mai) et j’en ai encore plus envie après ce weekend, ne serait-ce que pour me nourrir de l’ambiance d’un tel événement.

Pour finir, je profite de cet article pour remercier une nouvelle fois PlayStation France, la FIA, Kazunori Yamauchi, les compétiteurs et toutes les personnes ayant travaillé à l’organisation de cet événement… sauf celui qui m’a flingué ma course ^^.

Retrouvez toutes les informations liées au FIA Gran Turismo Championship sur Gran Turismo Sport.

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