PlayStation 3

[TEST]L.A. Noire

Annoncé comme une exclusivité pour la PS3 il y a quelques années, L.A. Noire, le titre de Rockstar développé par Team Bondi, devait faire pleurer les joueurs de XBox 360. Ces derniers seraient privés d’un hit de l’éditeur étoilé… mais depuis l’annonce, de l’eau a coulé sous les ponts et Rockstar s’est décidé de sortir également sont polar vidéo-ludique sur la fameuse boite de Microsoft afin de satisfaire le plus grand nombre. Rockstar nous propose une plongé dans Los Angeles des années 40, au sein des forces de polices de différentes brigade, n’oubliez pas votre arme et votre insigne!

Cole Phelps est un vétéran de la seconde guerre mondiale, mari et père modèle, celui-ci est de retour au pays après des années sur le front avec ses frères d’armes, il à décidé de s’engager dans la police de L.A. et souhaite ainsi faire profiter la loi et l’ordre de son sens de l’investigation.
Mais à défaut d’être propulsé parmi la crème de la crème des inspecteurs et autre détectives, il va lui falloir grimper les échelons jusqu’à l’élite et commencer par le bas de l’échelle…

Un jeu édité par Rockstar est toujours un petit événement en soit et L.A. Noire, même si ce projet n’a pas été lancé dés le début par l’éditeur, profite de sa force de frappe aussi bien en terme de développement qu’en terme de communication. Team Bondi a ainsi travaillé sereinement sur sa copie et rendu un jeu s’inspirant de tous les codes liés au films ou romans noirs. Et cela se sent dès le lancement du jeu, le menu sobre nous propose d’accéder à l’histoire mais aussi au social club, déjà bien rodé sur GTA IV et Red Dead Redemption, avec un musique jazzy et un « code couleur » en noir et blanc, ce même noir et blanc que vous pouvez activer dans le jeu si vous souhaitez vivre l’expérience autrement qu’en couleur. Une fois dans le jeu, tout se va se passer via votre carnet de note, afin d’y noter les indices, fiches des témoins et suspects, lieux… Il ne vous quittera plus une seule seconde.

L.A. Noire n’a rien à voir avec les habituelles productions de Rockstar, celui-ci ressemble à du GTA, a le gout du GTA… mais que cela soit clair, ce n’est pas un GTA et L.A. Noire peut être présenté comme un jeu d’aventure policier interactif. Vous allez devoir aller sur le terrain pour fouiner et relever les indices les plus petits soient-ils, enquêter auprès du voisinage, rencontrer des témoins et/ou suspects potentiels, tout cela pour tenter de trouver un coupable et de boucler l’affaire du mieux que possible! Parlons des indices, il est préférable de ne pas passer à côté du moindre détail au risque d’être à court d’argument par la suite, tout élément a son importance. Pour en récupérer un maximum et les noter dans votre petit carnet, vous êtes accompagné par le son et votre manette (ce qui peut être désactivé dans le menu options), une petite note de piano se fait entendre et surtout une légère vibration se fait ressentir lorsque vous êtes proche d’un élément pouvant vous être utile, ou non. Une fois les indices importants récupérés, la musique accompagnant votre investigation change et vous pouvez poursuivre votre enquête ailleurs ou partir interroger vos témoins et suspects.

Les séquences de dialogue, nous y voila! Team Bondi nous livre ici un rendu jamais atteint sur la capture faciale, le MotionScan, et l’on doit bien avouer (c’est le cas de le dire) que celui-ci est bluffant de réalisme et apporte un vrai plus dans l’immersion. Tout au long de votre aventure, vous allez devoir faire très attention aux visages de vos interlocuteurs, suspects ou non, afin d’orienter ces séquences de « QTE » dans le bon sens. Trois choix vous sont offerts, « vérité« , « doute » et enfin « mensonge« , si vous parvenez à choisir le bon cheminement avec les éléments que vous avez en votre possession, vous ressortez avec plus ou moins de complément d’information pour poursuivre votre enquête. Gare à vous si vous accusez de mensonge sans preuve, l’interrogatoire peut tourner court, mais si vous avez bien relevé tous les éléments sur le terrain, vous pouvez consulter votre carnet et balancer les preuves à la tronche de votre vis à vis! Vous pouvez également vous aider de l’intuition, que vous gagnerez au fur et à mesure que vous augmenterez votre expérience (XP).
Ce système de capture, le casting et la mise en scène nous donnent l’occasion d’apprécier le jeu d’acteur des intervenants et si vous êtes habitué à suivre quelques séries américaines, plusieurs visages vous seront familiers.

Un autre élément ayant son importance dans L.A. Noire, c’est le son, aussi bien musicalement parlant, que dans le traitement audio global qui se veut proche de celui que l’on peu avoir dans les séries policières ou les films du genre polar. Un bande son incroyablement immersive (décidément l’immersion) nous accompagne tout au long du jeu et rythme les courses poursuites, les investigations, les interrogatoires, le son est presque un personnage à part entière à mes yeux. Et quand je parle d’accompagnement via le rythme, on constate un tempo lent ou posé lorsqu’il ne se passe pas grande chose, angoissant quand un danger n’est pas loin, plus rapide lorsque vous êtes confronté à de l’action etc… On notera également le réalisme de certains effets comme le bruit de la rigidité cadavérique lorsque vous manipulez un corps sans vie. La bande sonore est une merveille du genre et l’on aimerait que tous les jeux bénéficient d’autant de soin de la part des développeurs comme l’a fait Team Bondi avec L.A. Noire.

Et si nous parlions un peu du terrain de jeu, la ville, vous allez arpenter les rues de Los Angeles et en bouffer des Miles. La ville est immense et Team Bondi s’est aidé de photos d’archives pour que l’on se sente vraiment dans le L.A. des années 40!
Du Downtown (centre ville) aux quartiers d’Hollywood, en passant par Sunset Boulevard, celle-ci s’étend à perte de vue et il vous faudra parfois de longue minutes, si vous jouez le jeu, pour vous rendre d’un point à un autre même en voiture. Car nous sommes en 1947, et ici pas de Ferrari F50 à vous mettre sous la dent, il faudra faire avec les véhicules d’époques! Pas loin d’une centaine vont vous donner l’occasion de visiter la ville de fond en comble et ainsi de vous rendre sur les scènes de crime du scénario ou aller donner un coup de main sur un délit annoncé, par le centrale de la police, à la radio. Hélas, cette ville est loin d’être comme on la souhaiterait, les buissons sont en bétons armés tout comme certains grillages, les textures tardent par moment à s’afficher, les voitures peuvent disparaitre sans aucune raison valable et on se retrouve face à des incohérences entre les séquences jouables et les séquences non jouables.

Revenons rapidement sur les délits proposés dans le jeu, ils se déroulent souvent (tout le temps) de trois manières, une fusillade, une course poursuite en voiture, une course à pied pour appréhender le délinquant. Lors des courses poursuites au volant de votre véhicule, vous serez régulièrement confronté à la mise en scène avec un véhicule qui déboule sur votre passage (comme dans tous bons films) et cela s’appliquera également à pied, donc l’attention est primordiale dés qu’il y a fuite de l’auteur du délit. En voiture, vous pourrez vous débarrasser du fuyard soit en le percutant pour provoquer une accident, soit grâce à votre coéquipier qui lui tirera dans les pneus et freinera le véhicule, à pied le résultat peut-être différent avec un sommation qui mettra fin immédiatement à la fuite du suspect ou un bon bourre pif qui lui remettra les idées en place. Précision d’ailleurs que tous les délits ne se déroulent pas uniquement de jour, certains se passent de nuit uniquement.

Team Bondi et Rockstar nous livrent une expérience que peu de titre peuvent se vanter de proposer à ses joueurs, mais ce n’est pas sans mal puisque L.A. Noire n’est pas un jeu parfait, avec quelques bugs, des incohérences entre les « cut scene » et ce que vous faite dans le jeu à ce moment là, la faute à une réalisation qui se veut la plus proche possible des polars.
Mais, pour ma part, tous ces petits défauts sont gommés par l’ambiance globale du jeu, ses personnages attanchants, son scénario intéressant, sa musique enivrante, sa réalisation inspirée de nombreux films et le plaisir de jouer à ce titre qui peut facilement se targuer d’être un film interactif. A chaque fin d’enquête on se dit: « une dernière et j’arrête! », mais c’est une chose plus facile à dire qu’à faire, on ne voit pas le temps passer et l’on se retrouve rapidement à jouer plusieurs heures de suite (j’ai réussi à faire 10h non stop) sans pour autant s’ennuyer une seule seconde. J’aurai un bémol à apporter, le jeu se déroulant pour les 4/5 en duo, il aurait peut-être été intéressant de voir un mode coopération, histoire de vivre l’expérience à deux.
Une chose est sure, L.A. Noire vas vous donner l’occasion de voyager dans le temps avec grand plaisir.

Test effectué à partir d’une version Xbox (qui tient sur 3 DVD).
Le jeu est également disponible sur PS3 en un Blu-Ray.

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