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[PREVIEW]Metal Gear Solid V: Ground Zeroes

Metal Gear Solid V : Ground Zeroes

Metal Gear Solid V : Ground ZeroesPrévu pour le 20 mars prochain sous nos verts pâturages, Metal Gear Solid V: Ground Zeroes s’est laissé approcher le temps de quelques heures pour nous montrer ce qu’il avait dans le ventre. Bien que pointé du doigt depuis quelques semaines face à sa durée de vie plutôt « limite », le prologue à Metal Gear Solid V: The Phantom Pain nous a quand même mis une bien belle baffe et s’annonce comme une expérience de haute volée.  On vous explique tout ça !

1975

Metal Gear Solid V : Ground ZeroesNous sommes en 1975, quelques temps seulement après les évènements dépeints dans l’excellentissime Metal Gear Solid: Peace Walker. L’épisode PSP de la série qui, notez pour l’anecdote, a très longtemps été désigné comme « LE » Metal Gear Solid V par les équipes de Kojima Productions et Hideo Kojima lui-même. Mais, revenons-en à nous moutons. Sous une pluie battante et dans l’obscurité la plus totale, Big Boss, ou Naked Snake pour les intimes, a pour mission d’infiltrer un camp militaire pour en extirper l’agent double Paz Ortega et le jeune Chico des mains d’un certain Skull Face. Nouvelle figure emblématique de la saga, Skull Face est aux commandes de l’unité XOF et semble répondre aux ordres de Cipher, autre personnage centrale de Peace Walker. Mais si l’on ne connaît encore rien de ses desseins, il semble évident que cet étrange personnage, aux traits brulés, cache sous son chapeau de très nombreux secrets que nous ne manquerons certainement pas de découvrir dans Metal Gear Solid V: The Phantom Pain. Mais l’heure n’est pas aux gâteaux et la mission de Snake s’annonce très délicate puisque le camp Omega, qui deviendra la tristement célèbre Guantanamo quelques années plus tard, est aussi bien gardé que le bureau ovale de la Maison Blanche. Gardes armés jusqu’aux dents, miradors sur le qui-vive et patrouilles véhiculées, tout ce petit monde semble être aux abois. Mais il en faut bien plus pour effrayer notre bon vieux Snake. Surtout que ce dernier peut une nouvelle fois compter sur le soutien de son ami Kaz, qui supervisera l’ensemble de l’opération depuis la Mother Base. Servant surtout de tremplin narratif pour The Phantom Pain, le scénario de Ground Zeroes ne s’encombre pas de longs dialogues ou de retournements de situations rocambolesques si chers à la saga. Mais les bases sont magistralement posées pour la suite avec une cinématique de fin qui laissera plus d’un fan la bave aux lèvres.

Bienvenue sur Next-Gen (je parle aux consoleux)

Metal Gear Solid V : Ground ZeroesPour cette première prise en main, nous avons eu la chance de tester la version Playstation 4 du titre et d’enfin voir ce que le Fox Engine a réellement dans le ventre. Tout comme le laissait présager les différentes vidéos de ces derniers mois, le jeu envoi du lourd et nous plonge même en plein cœur de la « next-gen », la vraie, celle qu’on peut enfin tâter à pleines mains. Sans pour autant impressionner par la qualité de ses modélisations, le jeu se permet même d’afficher quelques traces d’aliasing si l’on colle son nez suffisamment près de l’écran, Metal Gear Solid V: Ground Zeroes fait toute la différence sur la justesse de ses textures, une large palette de couleurs, une sublime gestion de la lumière et une gamme d’animations criantes de réalisme et parfaitement maitrisées. Le rendu global est saisissant, et c’est un petit plaisir de voir Snake tortiller des fesses (NDLR:  voila que Marko nous fait son coming out !) à l’abri d’un muret avec les halos lumineux des miradors et des lampes torches qui viennent fouetter l’écran sous de superbes effets visuels. Et le meilleur dans tout ça ? C’est que l’expérience de jeu est d’une fluidité déconcertante et aucune chute de framerate ne vient gâcher la fête. Du moins, c’est ce que nous avons pu constater sur cette plateforme. A vérifier si les autres versions du titre offrent le même confort de jeu. Mais le framerate n’est pas le seul à avoir gagné en fluidité. Kojima s’est enfin décidé à retirer le balai du derrière de ce pauvre Snake et nous offre un gameplay et une prise en main nettement plus souple que par le passé.

Swiffer attrape poussière

Metal Gear Solid V : Ground ZeroesEn plus de ses cinématiques à rallonge, Metal Gear Solid 4 souffrait d’une prise en main bien trop lourdingue pour son époque. Si manipuler ce bon vieux Solid Snake n’avait rien de bien compliqué, cette raideur avait de quoi gâcher l’expérience à de nombreux joueurs. Mais ça, c’était avant. Avec Ground Zeroes, la formule gagne en fraicheur. Snake bouge maintenant avec une grande souplesse et est capable de marcher, s’agenouiller, ramper et même de sprinter d’une manière parfaitement fluide. La prise en main en devient nettement plus agréable et on peut ainsi aborder les nouveautés de gameplay de la meilleure des façons. Pour commencer, le radar disparait et laisse place à un système de ciblage des ennemis. A l’aide de sa paire de jumelles, dès lors que Snake vise un ennemi, celui-ci apparait sur la carte et est localisé à l’écran à l’aide d’une flèche orangée. De quoi ne jamais perdre sa trace. Un peu à la manière de Far Cry 3 ou de Deus Ex: Human revolution. De plus, dès lors que l’on se fait surprendre par un garde, en plus du traditionnel point d’exclamation qui apparait sur sa tête, le jeu ralenti l’espace de quelques secondes et laisse ainsi une chance au joueur de réparer son erreur en lui collant un pruneau entre les yeux. Des nouveautés qui dynamisent le gameplay, mais qui auront de quoi hérisser le poil des puristes de la licence. Cependant, les « extrémistes » seront heureux de savoir qu’il est possible de désactiver toutes ces options dans le mode de difficulté supérieure. Et pour en finir avec les choses qui fâchent, les rations disparaissent également et sont remplacées par un  système de régénération automatique à l’image des FPS ou autres TPS actuels. Sauf pour les coups critiques où un spray est nécessaire pour se remettre sur pieds, laissant Snake vulnérable l’espace d’un petit instant. Mais la plus grande nouveauté de Metal Gear Solid V: Ground Zeroes réside dans l’introduction du fameux monde ouvert. Bien que relativement étriqué, le camp Omega offre une zone de jeu suffisamment étendue pour permettre aux joueurs d’aborder les différentes missions comme ils le souhaitent. Ground Zeroes fait ainsi la part belle à la liberté d’action et chaque nouvelle partie peut-être radicalement différente de la dernière. Chose que nous avons pu constater en jetant un petit coup d’œil aux parties de nos camarades lors de cette prise en main.

Monde ouvert ?

metal-gear-solid-v-ground-zeroes-playstation-4-ps4-1393838680-044Que l’on choisisse de ramper dans les égouts, de se faufiler entre les tentes du camp ou bien d’emprunter un véhicule garé sur le bord d’un chemin, Ground Zeroes se picore comme n’importe quel jeu à monde ouvert. Le sentiment de liberté est bel et bien présent et est même renforcé dans la seconde partie de mission où l’on doit identifier la localisation de Paz en se référant uniquement à l’écoute d’une cassette audio récupérée sur Chico. L’exploration du terrain de jeu en devient presque primordiale, surtout qu’il est jalonné de petites activités comme l’interrogation des gardes pour identifier de nouvelles caches d’armes ou bien la libération d’otages disséminés un peu partout sur l’île. Quant à l’intelligence artificielle, elle se montre ici particulièrement retord et pousse l’infiltration à son paroxysme. Il suffit par exemple d’endommager une caméra de surveillance pour voir débouler une patrouille et inspecter soigneusement la zone devenue suspecte. Bien sûr, on note toujours quelques petits écueils, comme certaines rondes qui manquent de cohérence ou encore un champ de vision pas toujours très réaliste selon la situation. Par contre, dès lors que l’on passe en phase d’alerte, l’I.A. se montre particulièrement bien organisée et efficace, nous encourageant le plus souvent à opter pour la solution de replis. Mais si Metal Gear Solid V: Ground Zeroes encourage et est tout simplement fait pour l’infiltration, il est aussi possible de la jouer bourrin en fonçant dans le tas. Avec cette approche, le jeu gagne en difficulté, mais il est tout à fait possible de se frayer un chemin à coup de plomb bien placé. L’utilisation des armes est ici très aisée et intègre un système de portée nous forçant à jauger les distances avant de tenter un « head-shot ». Maintenant vient la grande question de la durée de vie. Si le jeu se montre effectivement très court, comptez donc moins de deux heures pour voir défiler le générique de fin, il laisse néanmoins entrevoir une forte re jouabilité avec 5 missions annexes et tout un tas de défis à relever. Chose que l’on devra néanmoins vérifier dans la version finale du jeu. Mais une chose est sûre. Si le fan de la série en aura certainement pour son argent, le joueur lambda pourrait se voir flouer d’avoir déboursé près de 30 euros pour moins de deux heures de jeu. Mais il faut savoir que Metal Gear Solid V: Ground Zeroes n’est pas qu’un simple prologue, c’est une véritable claque, une introduction coup de poing et un élément indéboulonnable de ce que sera Metal Gear SolidV: The Phamtom Pain. Mais là, je m’adresse aux fans.

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CritvertDire que j’attends Metal Gear Solid V: Ground Zeroes avec impatience serait un doux euphémisme. Mais mis de côté mon fanboysme aigue et totalement assumé pour la série d’Hideo Kojima, ces premières petites heures passées en compagnie de Big Boss ont été particulièrement savoureuses. Que l’on parle de technique, de mise en scène mais aussi de gameplay, ce nouvel épisode des aventures de Snake détone et impressionne peut-être tout autant qu’il défraie la chronique. Car si Ground Zeroes est court, il laisse toutefois entrevoir de très nombreuses heures de jeu pour les fans de la licence et les amateurs d’infiltration. Alors en attendant de trancher définitivement la question de la re jouabilité et l’intérêt des missions secondaires, ce premier contact nous a purement et  simplement conquis.

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