Si dans les esprits, Rebellion reste avant tout le développeur historique de Aliens Vs. Predator, le studio a depuis tourné la page et travaillé sur de nombreux titres pas toujours marquants pour divers éditeurs comme par exemple Evil Genius, NeverDead ou encore la saga Sniper Elite. Mais c’est en solo et auto-produits que nous les avons retrouvés cette semaine, à quelques jours de la sortie du troisième et dernier opus de la série Zombie Army intitulé sobrement Zombie Army Trilogy, pour s’essayer au chapitre final de ce jeu misant tout sur le coopératif et le fameux moteur de dégâts localisés qui fait la fierté du studio britannique.
Les développeurs n’ont en effet pas attendu le retour de Turtle Rock Studios pour surfer sur la vague du tout coopératif et ont lancé il y a deux ans leur Zombie Army Trilogy, produit dérivé de la franchise Sniper Elite. Le concept est tout simple et reprend les plaisirs basiques du joueur lambda : jusqu’à quatre joueurs en coopératif, des zombies, des nazis, des armes issues de la seconde guerre mondiale et du sang, beaucoup de sang. La formule n’a strictement pas changé depuis. On retrouvera donc naturellement dans cet épisode Trilogy une campagne de cinq missions scénarisées et un mode horde contre des vagues de morts-vivants toujours plus coriaces.
Si le titre s’inspire de Left 4 Dead, la structure d’une partie de Zombie Army Trilogy diffère de celui-ci. Tout d’abord, les munitions sont vraiment extrêmement limitées. Heureusement, les développeurs ont disposé ça et là dans les cartes différents pièges réutilisables, barils de TNT et autres machins qui explosent. Les joueurs, eux, ont à leur disposition grenades, mines, etc. pour venir à bout des hordes de zombies à contenir. Car des zombies, il va y en avoir. En effet, ici pas d’AI Director, les Anglais ne font pas dans la subtilité. Le jeu vous vomit une diarrhée ininterrompue de vermine à la tronche et il va falloir bouger continuellement sur la carte, donner des coups de pied et user des pièges pour vous en sortir!
Les armes sont elles divisées en quatre types : les flingues, les fusils à pompe, les mitraillettes et, Rebellion oblige, les fusils de sniper. Pour ces derniers, la X-ray Kill Camera permettra de vous délecter en observant la balle que vous avez tirée déchiqueter la chair des zombies et briser leurs os, et bon appétit bien sûr ! Puisqu’on parle des vilains de l’histoire, sachez qu’en plus d’anciens soldats de l’armée du Führer, vous devrez affronter des guerriers squelettes et autres démons tout droits sortis des enfers. En plus de tout ceci, on retrouvera dans l’épisode Trilogy tout le contenu des deux précédents chapitres, soit deux campagnes scénarisées pour un total de quinze heures tout de même.
On notera tout de même quelques petites ombres au tableau : tout d’abord des sensations de shoot pas vraiment folichonnes, si bien qu’on se demande si notre rafale ou nos tirs bien calibrés en pleine tête ont vraiment un impact sur la santé des ennemis. Le jeu ne m’a pas non plus paru gérer les impacts de balle sur plusieurs zombies alignés, dommage. Enfin, Zombie Army Trilogy ne nous force pas à faire dans la finesse, car l’enchaînement des massacres ne nous octroiera que des points bonus pour le classement final. On aurait aimé pouvoir débloquer des perks particulières en cours de partie en fonction de notre performance au combat, histoire de pimenter un peu le mode horde par exemple.
Ce premier contact avec Zombie Army Trilogy était assez plaisant, pas de quoi révolutionner le genre, la faute à un gameplay bien trop classique et une replay-value pas franchement extraordinaire, mais surement de quoi passer quelques bonnes soirées avec une bande d’amis connectés en ligne. Le jeu de Rebellion sortira le 6 mars prochain sur PC, Playstation 4 et Xbox One.
