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Les derniers jeux tirés dans la licence Alien n’ont pas été ce qui s’est fait de mieux dans le domaine de l’adaptation en jeu vidéo sur consoles et PC. L’épisode Alien: Colonial Marines que devait développer Gearbox Software -qui l’avait refilé à un autre studio- a surement été la goute d’eau qui a fait déborder le vase pour les fans cet l’univers S.F. et surtout pour Sega qui s’est senti floué par le résultat qui n’était vraiment pas à la hauteur de l’investissement. Cela n’a pas freiné pour autant les ardeurs de l’éditeur et son envie d’offrir aux fans un nouvel essai digne de ce nom. Cette année, c’est The Creative Assembly qui est aux manettes de ce nouvel essai avec Alien: Isolation et les équipes de développement ont souhaité retranscrire l’ambiance du premier film de la saga Alien, le 8eme passager au travers de l’histoire de la fille de Ripley. Reste savoir si le studio a réussi là où d’autres ont échoué ces dernières années ! Ça n’était pas bien difficile !

Test réalisé à partir d’une version Xbox One fournie par l’éditeur

Dans cet Alien: isolation vous incarnez Amanda Ripley, la fille d’Ellen Ripley disparue 15 ans plus tôt avec le Nostromo. Le signal de la boite noire de ce dernier serait actuellement captée mais ailleurs, sur la station orbitale Sebastopol. Vous voila donc embarqué avec deux autres personnes, Samuels et Taylor, en direction de cette station pour tenter de comprendre pourquoi et comment cette boite noire s’est retrouvée là-bas. Comme dans tout bon scénario de Science-Fiction qui se respecte, vous vous doutez bien que tout ne va pas se passer comme sur des roulettes. Durant leur approche vers le Sebastopol, une explosion sépare ce trio et seule Ripley semble parvenir à rejoindre la station, en quarantaine, et y pénétrer. Il ne faudra pas longtemps à Amanda pour comprendre qu’un truc louche s’y passe et qu’il va falloir survivre.

Au fur et à mesure des présentations du jeu par The Creative Assembly, nous avons pu constater que le studio souhaitait rendre hommage au maximum à la saga, et surtout imprégner le joueur au maximum dans l’ambiance de Alien, le 8eme passager. Même si l’histoire d’Alien: isolation se déroule entre le premier et le second film, c’est surtout dans un environnement proche du premier que vous allez évoluer. En effet, le Sebastopol et la « faune » qui s’y trouve sont une quasi copie de ce que le public a découvert avec Alien, le 8eme passager. Des couloirs très étroits, des salles lumineuses ou non, des gaines d’aérations que vous pouvez emprunter, des humains plus ou moins frileux de vous rencontrer, des androids qui ne vous veulent que du… MAL et surtout LE xénomorphe qui n’aurait besoin que d’un seul instant avec vous pour vous envoyez dans l’au-delà.

Pour mener à bien votre tâche, votre personnage pourra prendre connaissance de la vie de la station -avant sa mise en quarantaine- avec les ordinateurs de bord et également y relever des indices vous permettant d’accéder à des zones fermées. Alien: isolation se joue en vue subjective mais ne veut pas dire pour autant que vous allez y « fraguer » en masse avec une sulfateuse. Vous allez ouvrir des portes, beaucoup de portes. Certaines au début seront verrouillées mais très vite vous allez récupérer un accessoire de piratage pour vous faciliter la tâche via de petits puzzle games. Une autre solution pour avancer sur le Sebastopol sera l’utilisation des points de reroutage qui sont des panneaux  électriques gérant l’air et l’alimentation électrique à bord de la station. Enfin, Amanda va récolter divers objets ici et là, mais surtout mettre la main sur des schémas qui vont lui permettre de réaliser à partir de ces objets des médikits pour récupérer de la jauge de vie, des fumigènes, des cocktails Molotov ou encore des modules sonores afin de gêner ou détourner l’attention de tiers personnes etc.

A ces armes « système D », s’ajoute des armes plus conventionnelles comme une clé de mécano, un pistolet et surtout le lance-flamme ! Cependant attention avec la manière d’utiliser vos armes, le bruit est votre pire ennemi après l’alien. Courir ou utiliser des armes à feu ne fera qu’attirer plus près de vous vos ennemis et le xénomorphe qui ne fera qu’une bouché de votre jolie minois. La seule solution, ou presque, pour y échapper sera de se cacher, dans les aérations, dans les vestiaires, sous les tables… se cacher encore et encore tout en gardant un oeil sur le capteur de mouvement, dont il ne faudra pas abuser car lui aussi émet un son que peut entendre l’alien ou vos ennemis. Nous avions déjà parlé de l’intelligence artificielle de l’alien dans notre précédente preview et celle-ci s’est plus ou moins confirmée dans la version finale du jeu. IL EST FOURBE. Si vous gérez mal sa présence, vous allez y laisser la vie de nombreuses fois car c’est un peu le jeu du chat et de la sourie. Au contraire, si vous la gérer comme il faut, il pourra même devenir une espèce d’allier pour vous puisque vos modules sonores l’enverront là où vous voudrez… comme sur vos ennemis par exemple.

Techniquement, Alien: isolation n’est pas forcément le top du top graphiquement, mais la fidélité de ce que l’on a connu en tant que spectateur des films est bien retranscrite. Le moteur graphique fait le boulot d’un point de vue jeu d’ombre et de lumière. Des ombres qui vous seront d’ailleurs très utiles lorsque l’alien ne sera pas trop loin de vous en vous aidant à connaitre sa position et ainsi vous donnez une chance de plus d’échapper à une morte atroce. Autre élément qui là est au top du top, l’ambiance sonore du jeu. Ceux qui y jouent au casque ne pourront que vous le confirmer, l’immersion et la peur sont alimentées par le son dans le jeu. Les musiques stressantes, le bruits dans les conduits d’aération, les pas lourd de l’alien, votre respiration… LE SON fait 50% du travail dans la peur que vous ressentez dans le jeu. N’hésitez pas non plus à jouer avec un système audio 5.1 si vous êtes équipé !
Enfin, The Creative Assembly a poussé le vice à utiliser, par défaut et si vous êtes équipé, de la caméra Playstation 4 et du Kinect. Ces deux accessoires à reconnaissance de mouvement et équipés de micros joueront en votre défaveur si jamais vous êtes trop bruyant ou si vous bougez un peu trop devant votre écran. Libre à vous de désactiver cette fonction.

Passons rapidement sur les points noirs du jeu, à savoir des ralentissements lors de certaines phases de cinématique ou de transition entre cette dernière et le jeu. Ces ralentissements peuvent vous « sortir » de l’immersion durant quelques instants, ce qui est vraiment dommage. Autre élément qui énerve avec le temps, l’incapacité pour Amanda de sauter… on ne compte plus le nombre de fois où il faut faire un détoure pour monter d’une marche, on mettra ça sur la volonté des développeurs à vous mettre exprès dans la m…. Enfin, même si nous en parlons ici, cela ne veut pas dire que c’est un point noir du jeu, il s’agit des points de sauvegarde. NON, nous ne les trouvons pas si mal placé, car rappelons que nous sommes ici dans un jeu dit « survival », c’est à vous de bien gérer vos sauvegardes et surtout de faire attention de ne pas mourir n’importe où.