Parmi les reproches que l’on entend sur Nintendo depuis des années, il y a celui de faire toujours la même chose… un jeu Mario par-ci et jeu Zelda par là… à chaque nouvelle console nous y avons droit. Cependant, on ne peut nier que Nintendo tente parfois des coups comme avec Pikmin en son temps ou plus proche de nous Splatoon, titre qui a « réinventé » le FPS en lui apportant une touche très fun et avec succès. Arms est un jeu qui compte bien prendre le même chemin que Splatoon mais cette fois-ci avec le versus.
Dans l’univers d’Arms, des boxeurs nouvelle génération s’affrontent en tournois télévisés se déroulant dans des arènes pleines d’un public qui souhaite voir du grand spectacle. Ces boxeurs, quelque peu « différents », ont la faculté de pouvoir allonger leur bras et de les équipés de gadgets en tout genre. Voila ce qu’est Arms, des jeux du cirque plus ou moins futuristes mais sans l’hémoglobine qui tâche.
Arms propose au joueur une dizaine de personnages avec différents profiles, de l’athlète svelte et rapide au balourd lent mais puissante en passant par un profile plus « intermédiaire ». Chaque personnage aura pour lui une capacité propre, par exemple Mechanica peut se maintenir en l’aire grâce à des propulseurs situés dans le dos de son armure et Ribbon Girl peut effectuer un double saut, très utile pour éviter des attaques en deux temps.
En plus de cette capacité, chacun des personnages pourra choisir des gants différents ou non pour chacune de ses mains parmi une sélection de trois objets. Chacun de ses objets répondra différemment lors de son utilisation, le gant basique est rapide mais ne retire pas forcément beaucoup de point de vie à votre adversaire contrairement au lance-roquette mais que l’on ne peut pas réutiliser aussi rapidement que le gant. Ces arms, appelons les par leur nom, ont aussi un « deuxième effet Kiss Kool » avec, pour certaines, le gel ou l’onde électrique par exemple qui viendra perturber votre vis à vis. Outre toutes ces possibilités offertes par vos arms, il vous est également possible de choisir la direction que va prendre tel ou tel coup en orientant les sticks soit à gauche soit à droite après avoir frappé avec le point gauche ou droit. Pour faire court, vous pouvez frapper du poing droit mais lui donner une orientation plus vers l’intérieur ou vers l’extérieur.
Arms ce n’est pas qu’un jeu où l’on donne des coups et puis c’est tout. Le joueur pourra aussi se décaler sur les côtés en combinant une touche et une direction, se mettre en garde pour mieux encaisser un coup adverse et au passage charger vos arms et ainsi « booster » leur capacité, sauter mais aussi utiliser les deux poings simultanément afin de projeter votre adversaire. Là aussi, il faudra apprendre à cumuler tout cela pour être le plus efficace en combat comme effectuer des chopes depuis les airs ou après un décalage alors que vous étiez planqué derrière un mur. Oui, derrière un mur car l’environnement des arènes peut être très utile lui aussi avec toute forme de forme et de contenu (piliers, plateformes mouvantes, escaliers…). Enfin, une dernière chose très importante, chacun des boxeurs dispose d’une jauge à charger (une jauge de « super » si vous préférez) qui, une fois pleine, permet de frapper beaucoup plus vite et plus fort !
En plus de toutes ces possibilités, les développeurs ont également prévu l’apparition d’objets dans les arènes offrant du bonus ou du malus de vie à celui qui sera sur leur passage. Des fioles verrouillant un périmètre donné dans lequel votre personnage regagnera de la vie, pour le bonus, ou au contraire des bombes -ressemblants étrangement à des ballons de foot- qui explosent après quelques secondes une fois un coup porté dessus par qui que ce soit. Mais ce n’est pas tout, le jeu propose également trois autres types d’arènes avec un terrain de basket où il faudra projeter votre adversaire dans le panier pour marquer le plus de points possible, une avec des cibles mouvantes où vous allez devoir détruire des disques tout en évitant de vous faire toucher (et en touchant également votre adversaire) enfin, le terrain de volley avec une balle qui explose si jamais elle touche le sol.
Arms ce n’est pas qu’un jeu de tournois qui se joue seul, bien évidemment il est possible de s’affronter en ligne jusqu’à quatre joueurs. Les loobys sont un peu à l’image de ce qu’à mis en place Capcom avec Street Fighter 4, les joueurs attendent leur tour pour entrer dans l’arène. Ainsi, en ligne, il sera possible de joueur à des combats en équipe en deux contre deux ou même en trois contre un, ce dernier pouvant être un joueur lambda ou un boss. Il est bon de savoir qu’aussi bien en solo qu’en ligne vous pourrez accumuler de la monnaie virtuelle qui permettra d’utiliser des arms d’autres personnages et les ajouter à votre arsenal.
Techniquement le jeu tient parfaitement la route pour cette plateforme, c’est fluide, très lisible lors des mouvements rapides dans les combats. Les arènes et les personnages sont colorés, le contraire aurait été étonnant venant d’un titre Nintendo et le tout est vraiment sympa à regarder, même si une personne extérieure pourra toujours dire qu’elle n’y comprend rien. Le principal défaut d’Arms vient du fait que seul, hors ligne, vous risquez d’en faire rapidement le tour même si le niveau de difficulté offre un challenge très sérieux. Le titre a clairement été pensé pour être joué à deux et surtout pour permettre à chacun de se trouver un profile de combattant à son image grâce aux différentes combinaisons de gants réalisables avec les arms. Une fois trouvée chaussure à son pied, un joueur peut devenir un boxeur redoutable !
Arms est une bonne surprise, jouable aussi bien en reconnaissance de mouvements grâce aux joycons, le titre n'a pas oublié pour autant les joueurs plus terre à terre avec un gameplay plus traditionnel. Un peu chiche sur le mode solo, le jeu est renforcé par un jeu en ligne béton et surtout cette possibilité de multiplier les combinaisons entre personnages, gant droit et gant gauche. Le titre ne plaira pas forcément à tous le monde, mais il mérite amplement votre attention !
Jeu testé sur Switch à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.
