Xbox One

Test : Battlefield 1

Le monde du jeu vidéo peut parfois nous réserver quelques surprises, alors que depuis plusieurs années la mode dans les FPS est à la guerre moderne voire futuriste, Electronic Arts et Dice ont décidé de planter le décor du nouveau Battlefield au début du siècle dernier et de nous proposer comme « terrain de jeu » les événements dramatiques liés à la première guerre mondiale. Battlefield 1 peut-il être tout aussi riche en possibilité de gameplay avec cette période de l’histoire que n’ont été les précédents épisodes dans une période plus proche de nous ? Réponse dans notre test qui suit.

Les premières minutes du solo de Battlefield 1 servent de tutotriel rapide où vous allez successivement incarner divers personnages dans divers lieux permettant de se familiariser avec vos compétences, vos armes et la façon de piloter les véhicules proposés dans le jeu pendant la campagne ou lors des parties multijoueurs. Belle mise en bouche, et originale par sa trame, ce tutoriel est à l’image de ce que sera la quête solo que vous mènerez au travers de cinq histoires, cinq destins de combattants. Ces cinq chroniques vous emmènerons du côté de Caen pour le maniement d’un tank, dans les airs lors de combats aériens aux commandes d’un biplan, dans les Alpes, sur les côtes turques et même au Moyen-orient. Outre le besoin de mener à bien les objectifs que l’on vous demandera de réaliser, comme dégoter des bougies pour réparer vos char endommagé, aider un compagnon d’arme blessé à rejoindre les lignes alliées, la manière d’arpenter les scènes n’est pas imposer du moment qu’il y a plusieurs objectifs simultanés. Comptez une bonne heure de temps pour chacune de ces chroniques qui au final change des modes solos que Dice nous avait proposé dans les précédents Battlefield, même si l’on aurait apprécié que les forces armées françaises et soviétiques soient de suite jouables. Seules pour l’instant les forces « anglophones » composées des anglais, américains et australiens et les italiens (oui ils étaient « du bon côté » durant la grande guerre) sont jouables pour les alliés. Une réelle tâche pour un jeu qui propose un contexte historique.

Qui dit conflit de la première guerre mondiale dit aussi des armes d’époque. Avec Battlefield 1, il faudra faire avec les pistolets et les fusils du début du siècle dernier, des grenades à gaz, des lance-flammes ou encore, contexte historique oblige, du gaz moutarde. Oublié les lunettes à infra-rouge, les assistances pour éviter un recul trop fort lors de votre tir, les chargeurs sans fond… ici les armes sont longues à recharger, elle ne permettent pas forcément de faire de gros dégâts ou de tirer à des kilomètres. Les engins de terrains sont pour la plupart lourds à piloter et les angles de tirs assez restreints. Pour résumer, il faudra être bon et prendre le temps de progresser… apprendre les cartes, apprendre à connaitre les classes, apprendre à connaitre vos armes et vos capacités de défense, les poins faibles ennemis etc. Comme dans tout bon Battlefield, et comme dans tout bon FPS tout court, vous pourrez bien évidemment personnaliser votre personnage en gagnant des bons de guerre, au fur et à mesure de votre monté en niveau, comme monnaie d’échange pour l’achat de nouvelles armes ou munitions de jet. Les battlepacks servant surtout ici à dégoter du cosmétique pour vos armes principales et secondaires.

Le gros du jeu est le multijoueur, licence Battlefield oblige ! Cette année, Dice a décidé de revoir le système de classe en proposant toujours les mêmes catégories que sont assaut, soutient, médecin et sniper mais en revoyant leurs capacités. Ainsi, la classe assaut perd ses capacités de soin pour récupérer des aptitudes lourdes pour faire face aux tanks. Le sniper jouera plus un rôle d’avant poste, le médecin bénéficie de fusils d’assaut semi-auto et enfin le soutien ne change pas vraiment même s’il obtient un rôle plus important dans la répartition du C4. Comme je vous en parlais un peu plus haut avec le contenu du mode solo, les véhicules sont belle et bien là pour ce Battlefield, mais début du siècle dernier oblige, vous allez devoir prendre du vous et ne pas foncer tête baissée dans la meute. Car si les avions proposées sont assez maniables, vos véhicules blindés sont lents et par forcément résistant si jamais vous êtes pris entre deux feux, surtout que le jeu ne se gênera pas pour filer un coup de main à l’équipe dominée avec l’apparition d’un train blindé ou d’un dirigeable histoire de rééquilibré la partie. Les parties multijoueurs peuvent se dérouler sur cinq modes de jeux proposés et sont composés des modes Domination, Conquête, Ruée, Ligne de visée et de la nouveauté qui est le mode Opérations. Tous ces modes peuvent se joueur sur 9 cartes (jusqu’à 64 pour certains modes et certaines cartes) basées sur les différents lieux que vous aurez traversés lors de la campagne solo. Décor urbains, montagneux, désertiques pour ne citer que ceux là, le level design des terrains de jeu est d’une réussite exemplaire ! Les possibilités offertes par la taille des cartes, les emplacements des bâtiments, des bunkers, des tranchés et j’en passe font qu’aucune partie ne ressemble à une autre.

Je vais volontairement passer sur les premiers modes de jeux cités dans le paragraphe ci-dessus pour en venir de suite au mode « opérations » qui se joue jusqu’à 64 joueurs (32 contre 32). Ce mode de jeu propose un système entre la domination et la ruée, entendez par là qu’il faudra prendre d’attaque ou défendre des positions indiquées sur la carte. Les cartes où se déroulent ce mode de jeu sont découpées en secteurs (il sera possible d’aller jusqu’à trois cartes durant une partie) qu’il faudra gagner en prenant des points de capture et en les défendant ensuite, bien évidemment. Ici l’esprit d’équipe et une organisation sans faille seront indispensables pour mener à bien les assauts et remporter la victoire face à l’ennemi. Outre ce mode Opérations extrêmement bien pensé, nous retrouvons les classiques mais aussi le mode « pigeons de guerre » qui n’est autre qu’un mode capture de drapeau déguisé jouable en 12 contre 12 sauf qu’il ne faudra pas déposer le pigeon à un autre point une fois que vous l’aurez entre vos mains, mais il surtout le garder durant un laps de temps avant de le libérer pour qu’il rejoigne les lignes alliées et ainsi délivrer son message. Cependant, si vous y parvenez, cela ne sera pas pour autant un point marqué puisque l’ennemi pourra abattre le volatile au moment de son envol et ainsi ruiner vos plans de support et il vous faudra recommencer.

Techniquement, le moteur Frostbite fait des merveilles sur le jeu et Battlefiel 1 est quasi irréprochable même sur console de salon. Des environnements riches et assez variés grâce à, comme on le disait un peu plus haut, un level design de folie. Une bande son sortie tout droit d’une superproduction hollywodienne, des bruitages à couper le souffle, j’insiste pour dire qu’il faut jouer au moins au casque à ce jeu, si ce n’est avec un système 5.1 pour se retrouver au coeur de la bataille avec les bruits des explosions au loin, les impacts de balles quand il faut rester à couvert, les gémissements des hommes blessés au sol, tous les bruits mécaniques (le train, les chars, les avions…) entendus ici et là que vous soyez au premier rang ou non. Un vrai travail d’orfèvre.

Très bon Obligé !

Battlefield 1 prend à contre-pied toute l'industrie vidéoludique avec le choix de baser son scénario durant la première guerre mondiale. Un solo plutôt original enfin à la hauteur du studio, un multijoueur très solide, un level design aux petits oignons et un gameplay très, très, TRES efficace met au pied du mur la concurrence qui ne parvient pas vraiment à se renouveler mais plus à ne copier ce qui existe déjà. Bien sur le jeu n'est pas exempt de défaut. L'absence de base des forces armées françaises et soviétiques qui ont pourtant joué un rôle plus qu'important dans ce conflit ou encore des temps de chargement pour atteindre les parties multijoueur parfois très long, mais ces défauts sont presque instantanément gommés par l'intensité des combats et le plaisir qui en découle dans une ambiance survitaminée.

Jeu testé sur Xbox One à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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