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Test : Bleed 2

Les fêtes sont passées depuis un petit moment déjà, mais vous vous sentez faibles et embrumés, pas étonnant vu le temps hivernal. Alors pour vous redonner un peu de pêche, vous enchainez les cures de cocktails à base de kiwi, baies de goji et autres mixtures exotiques. Et si votre le jeu vidéo était plus efficace que tous les programmes detox du commerce ? C’est le pari de Ian Campbell et son Bleed 2, un jeu de plateforme/action survolté qui met en avant un gameplay fluide et acrobatique dans lequel une héroïne aux cheveux roses virevolte entre les tirs ennemis et fond sur eux à la vitesse de l’éclair. Le premier épisode de Bleed sorti en 2013 rencontra un succès immédiat et a encore aujourd’hui d’excellentes notes sur Steam. Sa suite fera-t-elle aussi bien ?

Le train-train quotidien a repris son cours depuis les événements de Bleed. Wryn, qui est officiellement devenue la plus grande héroïne de tous les temps après avoir battu tous ses adversaires coule des jours paisibles devant sa console de jeux vidéo. Mais, ce repos du guerrier ne dure qu’on temps et bientôt, une armada venue de l’espace va faire renfiler à notre Wonder Woman de pixels son costume. Il est temps de reprendre les armes et d’aller combattre l’infâme Valentine et sa horde de minions. Voilà le point de départ de Bleed 2, digne des grandes heures de l’arcade dont le titre s’inspire beaucoup, que ce soit dans ses mécaniques de jeu, dans son look rétro du plus bel effet, mais aussi dans sa durée de vie. Car, disons le maintenant, les sept niveaux de Bleed 2 se bouclent en une petite heure et demie. Rassurez-vous, ce n’est pas très important.

Bleed 2 est avant tout un jeu de scoring, alors le mode histoire aussi court est-il n’est qu’un amuse-gueule avant de se faire les dents sur chacun des niveaux dans le mode arcade. Votre but ultime, atteindre les plus hautes marches du leaderboard. Cette campagne n’est pas pour autant dénuée d’intérêt, car l’aventure qui vous attend va vous faire voyager des toits de la ville jusqu’au vaisseau amiral de Valentine. Ce faisant, vous vous battrez contre pas moins de 25 boss tous différents et ayant tous leur propre pattern à apprendre et à déjouer. Pour se faire, vous devrez dans un premier temps maitriser le gameplay unique de Wryn : la guerrière à à disposition un katana qui lui permet de dévier/renvoyer certains tirs ennemis et un flingue pour nettoyer les zones à distance. En plus des attaques directes au corps à corps, les ennemis enverront deux types de projectiles sur notre héroïne.

Des jaunes qu’il faudra juste éviter et des roses avec lesquels il sera possible d’interagir et de les envoyer dans une direction, le plus souvent vers l’ennemi pour lui infliger un maximum de dégâts à l’aide du katana. Wryn peut aussi voler pendant quelques instants dans une direction choisie en pressant deux fois la touche de saut tout en maintenant appuyée une direction et enfin elle peut ralentir le temps pour par exemple traverser une nuée de boules sans prendre de dégâts ou viser plus précisément un ennemi dans le feu de l’action. Un panel de mouvements simple, mais demandant un timing parfait pour l’exploiter à son plus grand potentiel et un mapping des touches de la manette assez original puisque le ralenti et le saut se font par une pression sur la gâchette gauche ou droite.

Un petit temps d’adaptation est donc nécessaire pour prendre en compte ces étonnants contrôles, mais on s’y fait vite. Pour le reste, on est en face d’un run-and-gun ma foi classique, mais parfaitement maitrisé. Chaque boss est véritablement unique et son pattern change en fonction du mode de difficulté choisi, pour encore plus de rejouabilité. L’auteur s’inspire des ténors du shoot-em-up, Ikaruga en première ligne puisque les mécaniques liées à la couleur des boules font penser à ce qu’on retrouvait dans l’indispensable de Treasure. Les boss ont le plus souvent plusieurs formes et on passe finalement plus de temps sur eux qu’à arpenter les niveaux en deux temps du jeu : une première partie très orientée plateforme et une seconde avec un modificateur de gameplay : gravité zéro, passage à dos de camion ou de vaisseau, etc.

Mis à part le premier boss du Warship et ses missiles qui rendent fou (!!) qui est vraiment difficile, le reste du bestiaire est prenable même pour ceux qui n’ont pas l’habitude de ce genre de titres. Le maître mot du jeu est sa diversité, ainsi on en a pour notre argent, soit les dix petits euros qu’il coute. Et une fois fini, vous pourrez toujours vous y ressayer avec un des 5 personnages à débloquer dont The Rival, le méchant du premier épisode et des featuring d’autres jeux indépendants comme The Clawed Girl de They Bleed Pixels. Chacun vient avec un modificateur de gameplay (The Clawed Girl regagne de l’énergie à chaque ennemi tué par exemple). Et comme si ça ne suffisait pas, le jeu se dote de Mutators qui bouleversent les règles du jeu : petites boules, boules non renvoyables, zéro gravité en tout temps et bien d’autres encore.

Enfin, comble de la générosité, le mode Challenge qui permet de se cuisiner son propre jeu à sa sauce. Choisissez votre difficulté, vos boss, votre environnement et en avant ! Terminons en mentionnant la partie coopérative locale de retour sur Bleed 2 et qui reprend ce qui s’était déjà fait sur le premier, soit un joueur qui interagit avec les boules roses et le second avec les boules jaunes. Même si l’ensemble peut paraitre brouillon à l’écran par moment, notamment sur les derniers niveaux de la campagne qui grouillent de boulettes, on se marre et c’est bien là l’essentiel. S’il n’y a rien à redire sur la technique impeccable du jeu, on honorera la bande originale aussi dingue que ce qu’on nous balance à l’écran créée par un Jukio Kallio (Luftrausers, Nuclear Throne) au sommet de son art ! Un régal pour les amateurs de rythmes chiptunés aux accents de guitare électrique saturée.

Bon

Ne cherchez pas plus loin le jeu detox de ce début d'année, Bleed 2 est ce coup de fouet salvateur qu'il vous faut à l'approche du printemps ! Son gameplay fluide et toujours aussi maitrisé couplé à des patterns de boss très bien fichus mettra à rude épreuve vos réflexes d'amateur de jeux d'arcade. Le titre peut être court si on ne se contente que de sa campagne, certes et on mentirait si on ne souhaitait pas secrètement que le titre ait un peu plus de contenu à proposer au joueur, mais chaque niveau, chaque boss ne ressemble pas au précédent. Les mécaniques de jeu de Bleed 2 sont simples, mais demanderont du temps avant d'arriver à en exploiter toutes leurs qualités. De plus, les complétionnistes en auront pour leur argent, car le titre vous offre toujours quelque chose en récompense après vous être surpassé. Bref pour une poignée d'euros, il y a fort à parier que les agités du stick y trouveront leur bonheur.

Jeu testé sur PC à partir d’une version fournie par le développeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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