Xbox One

Test : Bloody Zombies

Au royaume des brawlers, il devient difficile de se démarquer de la concurrence assez rude en cette année 2017. Entre Fight’N Rage qui est bien parti pour mettre tout le monde d’accord et dont on vous parlera si on a un moment et l’arlésienne de la Xbox One Raging Justice qui pourrait pointer le bout de son nez rapidement, que reste-t-il pour les autres ? Fier de son appartenance aux nouveaux échappés de la VR avec un premier titre à succès : The Assembly, le jeune studio anglais nDreams s’attaque au gros morceau du jeu vidéo qui résonne dans le coeur des vieux de la vieille. Et leur proposition est étonnante : un brawler jouable à 4 mélangeant possesseurs de casques et intégristes de la manette. Au-delà du concept, la mixture prend-elle sur les joueurs ?

Inspirée par un certain motion-FPS raté d’Ubisoft (si si on peut se l’avouer y’a prescription !), Bloody Zombies nous plonge dans un Londres infesté par les zombies et duquel un groupe de survivants tente désespérément de fuir. Un décor facile à planter sur lequel on ne s’attarde pas. Vous imaginez donc les environnements explorés : des rues mal famées de Hackney au London Bridge en passant par d’autres lieux iconiques de la ville, vous devrez nettoyer les zones et échapper aux pièges tendus par les développeurs. Pour cela 2 solutions. La première consiste à attraper son gamepad et à jouer de manière conventionnelle à un titre ma foi trop conventionnel lui aussi : coups de poings/pieds, course, 3 types d’attaques spéciales pas vraiment utiles, bref, rien de neuf à l’horizon.

Et pourtant, il suffit de pas grand-chose, enfin presque (entre 350e et 600e pour les plus fortunés sur PC) pour pour découvrir le jeu sous une toute nouvelle perspective. Car oui, Bloody Zombies est créé pour exploiter pleinement la réalité virtuelle. En plus pas de jaloux, il fonctionne avec les 3 solutions du marché : PlayStation VR, Oculus Rift et HTC Vive. En enfilant son casque (testé à l’EGX sur un PS VR), les niveaux prennent vie dans des dioramas assez saisissants. On peut se pencher, chercher des objets dans le décor et informer ses potes des dangers à venir sur la map, car on est plus limités par le scrolling. Aussi et surtout, cette vue panoramique permet d’ajuster son personnage pile-poil en face des ennemis, ce qui évite une partie de la frustration du genre, lorsqu’on tape dans le vide, car on n’est pas bien aligné sur la grille.

Et justement, lorsqu’on ne possède pas de casque et que l’on à droit qu’à la version 2D sur une TV, on sort son bingo « beat-them-all du pauvre » et on coche les cases les unes après les autres. L’alignement d’abord : difficile de taper juste le jeu exigeant une appréciation parfaite de la profondeur de champ. On passe ensuite aux hitbox qui sont complètement pétées, certains ennemis pouvant nous taper alors que nous, non. Enfin et surtout, le plus gros problème du jeu est lié à la mollesse des personnages. On se traîne, on se traîne comme un escargot tout le long du jeu ! Même en courant, on fait du sur-place. C’est d’autant plus pénible que le jeu nous oblige à aller vite à certains moments et que cela n’apparaissait pas sur les bandes-annonces où le jeu tournait à une vitesse tout à fait correcte.

A cette honteuse publicité mensongère s’ajoute un gameplay digne de ce qu’on retrouve sur des jeux mobiles de bas étage. Le jeu propose… quatre combos différents. Sortis de ces coups basiques sans saveur, et des quelques objets à ramasser et lancer aux adversaires, il ne s’y passe pas grand-chose à l’écran à part des combats d’infirmes. De temps en temps, un piège, une roue géante qui nous poursuit, etc. tente de créer une tension (ou de nous réveiller c’est au choix), mais vu que le jeu est horriblement lent, on se fait punir sans avoir eu le temps de réagir. C’est l’incompréhension d’autant plus que la direction artistique typée bande dessinée est plutôt sympa. Le jeu se paye aussi le luxe du mélange des genres multi local/en ligne à volonté, ce qui est assez rare. Quel gâchis.

Mauvais

Bloody Zombies est une bonne idée à l'exécution ratée par un studio qui n'a pas les moyens ni le background nécessaire à ses ambitions. Au-delà du premier quart d'heure découverte/émerveillement casque de réalité virtuelle sur la tête, le joueur bute sur des contrôles mous à l'extrême qui n'ont rien à voir avec ce qu'on nous vendait en bande-annonce et des coups n'offrant aucune profondeur de gameplay. On en vient rapidement à lutter contre l'envie de le désinstaller et à se poser la seule question indispensable : mais qui a bien pu terminer ce jeu sans s'endormir en cours de partie ?

Jeu testé sur Xbox One à partir d’une version fournie par le développeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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