Ah Toad… Ce personnage tout mignon relégué trop souvent au second plan par Nintendo. Alors que Luigi, Yoshi, et même Peach ou Wario ont eu depuis longtemps maintenant leurs propres titres, le pauvre champignon n’a bien souvent droit que de participer à de vulgaires courses de karts ou autres matchs de tennis! Heureusement, voici que le Capitaine Toad débarque avec son sac à dos et sa lampe frontale pour réparer l’injustice.
Testé sur Nintendo Wii U avec une version fournie par l’éditeur.
Alors que Toad et Toadette étaient tranquillement en train de piller (It belongs to a museum!) des ressources pécuniaires, voici qu’un oiseau, à la taille plus respectable que son attitude et n’ayant pas complètement compris le principe de “serrer une fille”, attrape Toadette et l’emporte dans son nid. Ouaip, Nintendo nous ressort une fois de plus le scénario oh combien original du “va sauver ta copine”. Reste un petit twist bienvenu: à partir du second chapitre, Toadette participera également à l’action (comment ça je spoil? C’est écrit en gros sur la jaquette!). Mais bizarrement, et je n’aurais jamais pensé écrire ça un jour, Captain Toad: Treasure Tracker aurait peut être bénéficié de l’absence de scénario. Entre le fait qu’il n’apporte strictement rien, et que les niveaux s’enchainent entre eux sans aucun lien direct, il aurait été tout aussi efficace de rester sur: “Toad et Toadette sont des chasseurs de trésors, et ils chassent des trésors”.
Captain Toad: Treasure Tracker reprend la mécanique des niveaux bonus de Super Mario 3D World: des niveau mi-plateformes, mi-puzzles plus ou moins cubiques dans lesquels on peut librement faire pivoter la caméra, que l’on traverse en esquivant pièges et ennemis avec une différence fondamentale part rapport à n’importe quel autre jeu du genre: handicapé par un sac à dos bien trop lourd et imposant pour sa carrure, le capitaine Toad est tout simplement incapable de sauter! Son seul moyen pour éliminer les maskass, goombas ou autres plantes piranhas sera de leur lancer en pleine face un navet à la Super Mario Bros 2 USA ( je suis d’accord avec eux, les navets c’est quand même franchement dégueulasse). Le principe général est donc de faire pivoter en quasi permanence la caméra autour du niveau, afin d’en dévoiler les passages vers le but: l’étoile dorée, tout en récupérant les 3 gemmes planquées plus ou moins astucieusement. Une fois un niveau terminé, un objectif secondaire sera ajouté à celui-ci (mais réalisable dès la première visite): par exemple trouver un champignon doré, atteindre un nombre donné de pièces, ou encore ne pas se faire voir par les gardes maskass… Une addition bienvenue qui rajoute de la durée de vie (assez courte en ligne droite mais qui demandera tout de même plus d’une dizaine d’heures pour qui cherchera à tout récupérer, ce qui n’est pas si mal pour un titre trouvable à 30€) et un poil de difficulté pour un jeu qui en manque un peu, les niveaux courts (3-4 minutes tout au plus) n’étant pas bien compliqués à terminer avec les 3 gemmes en poche.
Et malgré cette trop faible difficulté, Captain Toad: Treasure Tracker est un concentré de bonheur à traverser. Au travers de pas loin des 70 niveaux que comporte l’aventure, il est incroyable de voir la diversité que Nintendo réussi à nous proposer. Niveaux avec des plateformes mouvantes, labyrinthes aux murs mobiles d’un coup de stylet, enchevêtrements d’échelles et de couloirs, tuyaux à destination multiple, mécanismes faisant pivoter tout ou partie d’un niveau, cache-cache avec des dragons… même les cerises permettant de se dédoubler sont de retour! Entre cette variété et un level design complètement génial à chaque fois, impossible de ressentir une quelconque lassitude et on refuse de lâcher le Wii U Gamepad pour voir ce que le niveau suivant va nous proposer. La direction artistique n’est pas en reste, reprenant la patte graphique de Super Mario 3D World, c’est vibrant de couleur, tout mignon, plein de clins d’œil aux niveaux traversés lors des aventures des 2 moustachus (déserts, forets, manoirs hantés…), ou même Donkey Kong. Je regrette une fois de plus la bien trop faible résolution du Wii U Gamepad, le tactile étant suffisamment mis à contribution pour pousser à jouer uniquement sur l’écran de cette manette et à en oublier sa TV.
En plus des 3 chapitres “principaux”, les possesseurs de Super mario 3D World (vous l’avez tous n’est-ce pas?) pourront également retraverser quelques niveaux de l’aventure du plombier aux commandes du capitaine. Celui-ci toujours incapable de frapper et sauter, chaque marche un peu trop haute devient un obstacle infranchissable et chaque niveau devient un labyrinthe. Une relecture de ces niveaux réussie dont le seul défaut est de ne pas en avoir mis plus!
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Même si niveau difficulté on aurait aimé un peu plus de résistance, comment ne pas tomber sous le charme de Captain Toad: Treasure Tracker? Blindé de bonnes idées, doté d’un level design impeccable et d’une multitude de situations différentes à traverser, la première aventure « solo » de Toad et Toadette est une franche réussite, parfaite pour jouer le dimanche matin avec un bol de chocolat chaud. On en aimerait un pack de niveau en DLC d’ici quelques mois c’est dire! (et un mode coop? SHUT UP AND TAKE MY MONEY!) |
