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[TEST]Castlevania: Lords of Shadow 2

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Castlevania_LordsOfShadow2_CovBanEn 2010 alors que tout le monde s’attendait une fois de plus à un Castlevania “3D” raté, le studio MercurySteam nous offrait une excellente surprise, avec un Castlevania! Lords of Shadow qui, sans révolutionner le genre, possédait de nombreuses qualités. Ambiances variées, gameplay réussi, et surtout une fin marquante, annonçant directement qu’une suite verrait le jour. Quatre ans plus tard, et après un développement difficile voire chaotique, la voici enfin, nommée tout simplement Castlevania: Lords Of Shadow 2.

Eu Sunt DRACUL!

CLOS2 -theatreL’éternité c’est long. C’est pourquoi Gabriel (doublé par Robert Carlyle, qui fait un boulot correct mais pas top), devenu le seigneur de la nuit lors des DLC du soft précédent, n’est devenu que l’ombre de lui-même. En gros il reste en robe de chambre dans le grenier d’une vielle église dans un quasi coma à attendre… ben rien. Bon sauf que “Léthargik: The Simulation” ça se vendrait moyen comme jeu. Arrivée de l’élément perturbateur: Zobek, son ancien allié/ennemi (et toujours excellemment doublé par le magistral Patrick Stewart) a besoin d’aide. Il s’avère en effet que dernièrement les acolytes de Satan s’activent et se préparent au retour de leur maitre et bon Zobek comme il est plutôt du coté de Dieu, il préfèrerait que Satan il reste là où il est (car comme Dieu le dit si bien: “Aime ton prochain, enfin sauf Satan. Fuck that guy!”). Donc le deal: si Gab’ réussi à stopper les acolytes, il lui mettra un coup de “Vampire Killer” (le célèbre fouet des Belmont) dans son dedans afin de lui donner le repos éternel. Comment refuser n’est-ce pas?

CLOS2 - villePremier gros changement d’ambiance par rapport au premier opus, le jeu se déroule de nos jour, et fait donc la part belle à l’urbanisme. Dents longues va ainsi traverser quartiers citadins, usines, labos et autres entrepôts… bref divers environnements qui se ressemblent tous et disons-le clairement: ratés. Peu inspirés, simples successions de couloirs et de sas, la grande majorité des environnements modernes sont aussi ennuyeux qu’inintéressant à traverser. Heureusement, Gabriel sera régulièrement transporté par l’intermédiaire de portails dans son château. Donjons en ruines, tours enneigées, jardins brumeux, c’est avec plaisir qu’on retrouvera alors un level design et une direction artistique bien plus inspirés. Dommage que l’aliasing soit si présent… Si du coup passer d’une gare ferroviaire quelconque à un magnifique théâtre gothique voit le dépaysement renforcé, c’est tout de même perturbant de passer 30-40 minutes à lutter contre le sommeil puis de passer la prochaine heure dans un cadre bien plus épique avant de retomber bien trop tôt dans la sombre étreinte de l’ennui. Je suis près à parier que les zones urbaines et médiévales n’ont pas été réalisées par la même équipe.

CLOS2 -stealthL’autre nouveauté ratée, c’est l’ajout de phase d’infiltration. Oui car quand développe un jeu où l’on joue un vampire surpuissant, le premier truc qui vient à l’esprit c’est de rajouter des phases où l’on doit se transformer en rat pour éviter des gardes non ? Et pour info, ce n’est pas de l’infiltration genre: « si on se fait voir tant pis, BASTON! » Non non non, se faire voir signifie tout simplement mort, retour au dernier checkpoint (avec un long, TRES long chargement). Allez heureusement, ces séquences ne sont pas si nombreuses, et ne représentent donc pas tant que ça sur les 12-15heures nécessaires pour boucler le scénario de Castlevania: Lords of shadow 2.

Dracule moi sur le pieu

CLOS2 - swordNon après tout est on est tout de même dans un beat’em all et la plupart des confrontations se verront réglées dans le sang. Tous les joueurs du premier volet prendront d’ailleurs très rapidement leurs marques. Dracula attaque de base en utilisant son sang comme un fouet (expliqué par le fait que son entrainement au fouet reste encré dans sa mémoire) et les techniques à acheter avec les points d’XP sont pour la plupart les mêmes que dans le premier volet. Légère différence, à la place de disposer de deux jauges pour utiliser les pouvoirs de lumières et ténèbres, on dispose cette fois-ci de… deux jauges associées à l’épée du  néant et aux griffes du chaos, l’épée redonnant de la vie à chaque coup porté, les griffes permettant de détruire boucliers et armures des adversaires. Oui peu de changement au système de combat donc. Celui-ci reste alors de très bonne facture et moins bourrin que la plupart des autres jeux du genre. Le moindre coup reçu brise la “concentration” qui permet d’obtenir les orbes de rechargement des jauges d’armes secondaires, obligeant le joueur à observer et esquiver un minimum, et l’esquive d’ailleurs ne dispose toujours d’aucune frame d’invulnérabilité. En revanche, la difficulté a tout de même légèrement baissé  par rapport au premier volet: les ennemis vaincus laissent des orbes de jauges même sans “concentration” et certaines attaques de l’épée rendent BEAUCOUP de vie. Si le combat reste donc un point fort du titre, dommage que le bestiaire ne soit pas plus étoffé. Et une fois de plus la comparaison avec le premier volet ne tient pas. Exit les gigantesques Titans, Golems et autres Démons majeurs.

Ils m’entrainent, au bout de la nuit… Les Fantômes de l’ennui!

CLOS2 -bookAutre différence majeure, le déroulement du soft quitte la narration par chapitre, pour un monde “ouvert”. Enfin ouvert… On reste dans un déroulement type beat’em all et l’exploration reste très légère, se limitant à la découverte des traditionnels items à collectionner pour augmenter ses jauges de vie et d’armes secondaires. Et Il faudra attendre la presque fin du jeu et d’avoir l’ensemble des capacités de Gabriel pour vraiment pouvoir se balader partout. Le problème, une fois de plus, c’est que rarement dans un jeu j’ai eu l’impression que celui-ci me faisait perdre autant de temps pour rien. Pourquoi ? Déjà, des sas, des sas, et encore des sas… « JAMAIS PLUS JE NE VEUX TRAVERSER UN SAS! » Exemple type: on rentre dans une pièce, on se retrouve dans une pièce vide avec juste un interrupteur, on l’active, la pièce se ferme et une autre porte s’ouvre. Temps écoulé: 45 secondes. A rien faire. A attendre. Oui certains de ces sas sont là pour cacher des zones de chargements mais pas tous (ou alors faut vraiment revoir votre système de pre loading messieurs) et c’est parfois pire… plusieurs fois j’ai eu l’impression de me retrouver dans une impasse, et a donc tourner en rond pendant un long moment avant de m’apercevoir que s’approcher d’une porte et ne pas s’en éloigner pendant plus de 30 SECONDES!!!! Finissait par provoquer l’ouverture de celle-ci?! Autre exemple: passer du château à la ville ou inversement. Aller jusqu’à un portail: utiliser un médaillon, petite cinématique montrant un loup à l’entrée d’un couloir, grimper jusqu’au couloir, passage de Dracula en mode marche forcée au lieu de continuer à courir, une fois au bout du couloir, lancement de l’écran de chargement interactif où l’on suit le loup vers le portail, enfin on arrive de l’autre côté: temps perdu: deux minutes. Et un dernier exemple de temps perdu: vouloir retourner à la seule boutique du jeu… JAMAIS ! JAMAIS je n’y retournerai !!! Pour ça il faudrait probablement que je passe à travers un portail, passe au moins 8 sas, et 3 zones de grimpette… Temps estimé de l’opération aller à la boutique et revenir ici: 15 minutes minimum. Au moins, ces longs moment sont l’occasion d’écouter la bande son du jeu vraiment réussie.

CritoraAu final, Lords Of Shadow 2 est une déception. Le scénario résumé en une phrase “Empêcher le retour de Satan” n’est pas aussi bon que celui du premier volet, et une trop grande partie du jeu est passée dans un environnement ennuyeux et non-inspiré. Le combat reste toujours aussi technique et intéressant mais seul quelques passages et affrontements se démarquent du lot, quand le premier volet nous proposait toute une suite d’adversaires dantesques. Même sans faire de  comparaison  avec son ainé, le soft se révèle en lui-même plutôt dispensable, les quelques bons moments étant perdus au milieu de trop nombreux défauts.

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