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Test : Dakar 18

Je suis fan de sport mécanique depuis très jeune, assez fan pour qu’un matin de noël 1989, plutôt que d’ouvrir de potentiels cadeaux, je me retrouve au pied de l’Arche de La Défense, dans l’ouest parisien, pour voir s’élancer les participants de la douzième édition de cette épreuve alors encore appelée « Paris-Dakar » puisque ce rally raid traverse le nord de l’Afrique. Depuis de l’eau a coulé sous les ponts, je suis toujours fan de sport mécanique d’une manière générale (je joue à de nombreux jeux de course automobile) et désormais, le Rallye Dakar -c’est comme ça qu’il s’appelle dorénavant- se déroulera exclusivement au Pérou ne passe plus du tout par l’Afrique ni même la France. Le jeu Dakar 18 est le premier titre de ce genre à me passer entre les mains, une véritable découverte vidéo ludique du Rally-Raid avec toutes les difficultés et l’inconnu de gameplay que l’on nous propose dans ce jeu… accrochez-vous à votre Road-book, car c’est tendu !

Dakar 18 n’est pas le premier titre estampillé rally raid à sortir, au début des années 2000 nous avions déjà eu droit à deux jeux Paris Dakar mais avec la puissance actuelle de nos machines de jeu (PC ou consoles), l’annonce du jeu de BigMoon Entertainment nous mettait l’eau à la bouche. Je me voyais déjà sur les routes d’Amérique du sud du Pérou à l’Argentine… pied au plancher et soulever des nuages de sables tout au long de mon périple. Dans le fond, Dakar 18 c’est un peu ça… dans les faits, cela l’est moins.

Aux amateurs de course automobile, en circuit ou en rally, Dakar 18 est aux antipodes de ce que vous pouvez connaître (sauf si vous avez déjà tâté les deux autres jeux sortis ou pourquoi pas participé à ce genre de course en vrai) aussi bien en termes de repère de conduite que de repère tout court. Les différentes surfaces traversées nous sont pour la plupart méconnues. Personnellement, les seules dunes de sable vidéo ludique que j’ai traversées de ma vie l’ont été dans des jeux arcades… et je n’ai jamais eu à faire avec un road book… autant vous dire que pour moi, la « surprise » fut totale même si je sais ce qu’est le rally raid, mais je n’avais jamais été confronté à la pratique.

Dakar 18 vous propose donc de prendre le volant, ou le guidon, de plusieurs types de véhicules. De la moto au camion en passant par le quad ou les buggys et autres véhicules de 2 et 4 roues motrices, votre monture devra tenir jusqu’au bout de la compétition pour espérer l’emporter. Car selon le niveau de difficulté que vous aurez choisi, il vous sera peut-être plus ou moins compliqué d’arriver au bout si vous ne prenez pas rapidement le pli de ce genre de pratique. Pour faire court, si vous voulez le niveau extrême du jeu, courez sans aides à la conduite à moto avec le minimum d’assistances visuelles dans le jeu. Gagner dans ces conditions fera que je vous respecterais éternellement !

Vous l’avez sûrement compris, il est préférable de début avec un véhicule 4X4 et surtout accompagné d’un copilote tellement les conditions de jeu sont hors de nos habitudes gaming. Et même avec un copilote pour plus ou moins éviter de garder un oeil sur le road book, vous risquez à tout instant de louper un point de passage faute de parler anglais… car votre copilote ne s’exprime que dans la langue de Shakespeare et pour ceux qui ne pratiquent pas assez régulièrement la langue (comme moi), même avec les basiques « codes » de conduite rally, cela peut ne pas être suffisant lors d’une longue épreuve (certaines peuvent durer plus d’une heure et au volant, c’est long). Ainsi, en plus de la conduite particulière que l’on peut croiser sur votre route, dune de sable, lit de rivière asséchée etc. c’est une concentration de chaque instant qu’il faut avoir.

Deux des facteurs à prendre en compte quand on se lance dans Dakar 18 sont donc l’environnement et la conduite particulière. Rares sont ceux ayant déjà « roulés » dans le sable fin et le comportement selon votre véhicule sera très joueur. Vous pouvez chuter à moto par manque de vitesse ou vous retrouvez enlisé avec un 2 roues motrices. D’où mon conseil de partir avec une 4X4 et de mettre le niveau d’assistance visuel au maximum car l’apprentissage d’un road book ne se fait pas en 10 minutes (même avec le tutoriel présent au début du jeu) et l’indicateur de distance et/ou du waypoint (point de passage obligatoire durant une étape) ne seront pas de trop. Surtout que revenir au point précédent coûte du temps en pénalité puisque vous pourrez ajouter cash 30 minutes à votre passage sur la ligne de l’arrivée d’étape. Ainsi on se retrouve vite loin des premiers si l’on se prend un peu trop pour un pro… mon ego en souffre encore.

 

Si l’on devait parler du ressenti manette en main de Dakar 18, je dirais que le jeu est à éviter totalement dans cette interface de jeu… le volant est quasi impératif si l’on ne veut pas trop galérer dans la conduite (la conduite à la manette est à la limite de ce que l’on peut supporter surtout dans les dunes où alors il faut ajouter un max d’assistances…) avec un véhicule à quatre roues, pour ceux préférant les deux roues c’est une autre histoire, car jouer avec un volant sur ce type de véhicule vous sort de l’immersion et il faudra vous faire un peu violence et reprendre une manette. Coté simulation, on peut aussi valider certains points comme la luminosité lors de départs tôt ou d’arrivées tardives qui nous pousse à être plus attentif à ce que l’on peut croiser sur la route, le fait de devoir sortir de son véhicule pour le désensabler quand on se retrouve bloqué dans les dunes ou à devoir réparer en pleine étape et perdre autant de temps que nécessaire avant de repartir.

Dakar 18 est un titre que l’on peut regretter au début, de part le fait d’être totalement perdu quand nous ne sommes pas habitués à ce genre de rally, mais qui peut apporter une certaine satisfaction quand on arrive à faire un résultat sans être trop mauvais et encore plus quand on gagne une étape (ou mieux). C’est un jeu qui pêche sur beaucoup de point technique, avec un manque de qualité graphique par exemples et un ressenti de conduite « particulier » à la manette, mais qui propose de longues courses (pour ceux qui aiment ça) à travers des paysages plutôt variés.

Moyen

Je ne me suis pas trop étendu sur Dakar 18, car pour cela il faudrait un réel investissement de temps comme je peux l'avoir sur d'autres licences (FM7/GTSport/F1), mais il est à noter que si l'on fait abstraction des difficultés de conduite rencontrées au début, de la technique plutôt vieillote du titre, des temps de chargement affreusement longs, on se retrouve avec un jeu qui peut faire le job pour peu que l'on soit un passioné. A conseiller seulement si vous savez où vous mettez les pieds car Dakar 18 sera sans pitié avec vous !

Jeu testé sur Xbox One à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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