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Test : Deadbeat Heroes

Crée par des anciens de Lionhead et Rockstar, le tout petit studio Deadbeat Productions s’est aidé du Square Enix Collective pour sortir de terre un titre qui manquait au catalogue de l’éditeur/propulseur de jeux indépendants : le brawler avec son Deadbeat Heroes. Et c’est après s’y être essayé lors du récent salon EGX que nous avons enfin pu prendre en main une version définitive sur PC. Sur le papier on nous vante les mérites d’un jeu bourré d’actions et de combats nerveux, mais nous étions méfiants quant au fun sur la durée, la faute à un design de campagne qui nous rappelle les heures sombres du jeu mobile. Alors place au test pour vérifier tout ça.

Deadbeat Heroes s’inspire en effet à sa manière des structures de campagnes qu’on trouve dans moult jeux mobiles : chacun des 10 chapitres du jeu s’articule autour des mêmes fondamentaux soit 3 niveaux dans lesquels on progresse de salle en salle jusqu’à les avoir toutes nettoyées entièrement puis un boss à battre dans un 4e affrontement, votre performance étant notée de A à D en fonction des points accumulés et de la vie perdue en cours de partie. Pour accéder au niveau suivant, il vous faudra bientôt obtenir une note minimale de C dans le niveau précédent… vous connaissez la formule des petites étoiles sur Angry Birds et consorts, pas besoin de vous faire un dessin.

Le gameplay est lui assez simple et s’apprend très rapidement, en tant que super héros on peut dasher, courir sur les murs, double-sauter dans le niveau pour éviter les tirs ennemis et leur asséner un bon coup derrière la nuque au moment opportun. Dernière corde à l’arc du gentleman héros, en récupérant assez d’orbes de puissance bleus sur les cadavres des méchants, il remplira une jauge de pouvoir qui permet de déclencher une super-attaque imparable, idéal et surtout nécessaire pour désarçonner certains types d’ennemis invulnérables aux attaques standard. Ces bandits masqués libéreront à leur mort un orbe de super-pouvoir qui se trouve être celui du boss vaincu au chapitre précédent et qui sera offert jusqu’à la fin du niveau.

Classique, on vous dit. On doit tout de même reconnaitre que le jeu s’en sort bien dans ses combats qui sont fluides et agréables, le feeling des patates balancées aux gros balourds et des super-coups étant bien présent. Seulement attention aux niveaux avancés et au nombre d’ennemis à l’écran qui vient rapidement rendre les rixes pas mal brouillonnes. Entre les salles étriquées, les personnages qui se baladent, les projectiles et les explosions dans tous les coins, il arrive souvent qu’on ne sache plus trop ou se situe notre héros, ce qui peut être rapidement fatal, car on ne peut encaisser que 3 baffes avant de devoir reprendre le niveau du début.

On en arrive à ma plus grosse gêne sur le jeu : ses temps morts. Deadbeat Heroes en est truffé et alors qu’on veut nous faire vivre des niveaux courts et intenses, le jeu nous fait perdre un temps fou à chaque lancement de partie ou mort prématurée. Les chargements peuvent paraitres longs lorsqu’on voit le nombre d’objets affichés à l’écran, les fondus au noir à chaque fin de partie ou changement de niveau prennent des plombes, le pire étant l’intro et le compte à rebours avant chaque début de niveau, lents, inzappables et surtout insupportable passée la moitié du jeu. Ajoutez à cela la répétitivité du titre causée par la structure de sa campagne et vous obtenez un jeu moyen passées les premières heures de découverte.

Pourtant il ne manque pas de charme avec son look épuré et surtout un humour british carabiné narré par le grand manitou de la bande et les différents héros choisis qui sortent tous d’une série B des années 80. On reste justement dans cette ambiance avec sa bande originale funky et des effets sonores ou visuels qu’on croirait tous droit sortis de la vieille série Batman. Deadbeat Heroes essaye également de varier les plaisirs en nous faisais débloquer des coups et pouvoirs spéciaux à invoquer lorsqu’on est mal barré en cours de niveau. Le tout s’achète via de l’argent récupéré sur des PNJs pris en otage pendant nos runs.

Moyen

Pour résumer, Deadbeat Heroes est un brawler 3d assez moyen qui se verra un peu moins répétitif si l'on y joue en coopératif. Mais on ne peut passer sous silence sa structure de campagne qui oblige à refaire en boucle un niveau jusqu'à débloquer une bonne note pour progresser et des temps morts à tous les étages qui endorment au fur et à mesure. Dommage, car son look et son ambiance rétrofunk sont eux réussis.

Jeu testé sur PC à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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