Les joueurs Xbox connaissent tous, ou presque, le travail effectué durant des années sur la licence Halo par le studio Bungie, mais ceux issus de l’écosystème Playstation -et qui n’ont jamais voulu prendre une manette de la marque Microsoft en main- ne le connaissent pas forcément. Depuis quelques jours, après une phase alpha et une bêta il y a encore quelques semaines, Activision, qui édite Destiny sur Playstation 3, Playstation 4, Xbox 360 et Xbox One, permet à beaucoup plus de joueurs de profiter de cette super production (plus de 500 millions de budget) annoncée comme le début d’un nouvel âge du jeu vidéo sur console de salon. La promesse est-elle à la hauteur des espérances des fans ? Voyons ça dans le test qui suit ! 
Le scénario de Destiny ne restera pas dans les livres d’histoire du jeu vidéo tellement on y fait peu attention lorsque l’on joue à la dernière prod de Bungie. La venue du Voyageur sur terre, une sphere immense arrivée de on ne sait et qui apporte avec elle l’âge d’or… puis vient le déclenchement de guerres fratricides entre deux « mondes » sans que le Voyageur ne lève le petit doigt et laisse notre civilisation courir à sa perte. D’un côté la lumière: vous et vos alliés; de l’autre les ténèbres: Déchus, Cabals, La Ruche et autre Vex… Ces conflits engendreront quasiment la chute de la terre dont il ne restera qu’un seul endroit vivable: La tour. Mais c’est tout le système solaire qui est un champ de bataille et vos bases sur la Lune, Mars ou Venus sont aussi « infectées » que votre planète. Votre mission, éradiquer les ténèbres pour que la lumière persiste et sortir le Voyageur de sa torpeur ! On sent la touche Bungie, mais même si il y a de l’ambition, le studio semble moins inspiré que sur Halo où l’on a une identité forte (le Master Chief), la faute à l’ambition de faire un MMO ?!
Lançons nous dans ce monde avec la première phase pour tout bon MMO, la création de son personnage… ou plutôt de votre Gardien qui a été choisi pour un spectre (votre compagnon électronique à tout faire, mais on y reviendra). Trois classes s’offrent à vous, le chasseur, le titan et l’arcaniste. Chacune de ces trois classes (on aurait tout de même aimé en avoir une ou deux de plus pour un MMO) se divise en trois « races » avec les humains, les exos et les éveillé. Comme le disait lors de sa preview de l’Alpha, notre grand philosophe Silverlightning: « Comprendre les bourrins, les agiles, et les magots (comprendre les MasterChiefs, les Ninjas et les Jedis) ». Chacune de ses classes a une spécificité comme le double saut pour le chasseur ou la possibilité de planer pour l’arcaniste. Une fois votre avatar créé, vous pouvez vous lancer dans la danse en suivant l’histoire de Destiny qui fait donc office de PVE (joueur contre environnement) ou en allant fraguer du quidam en multijoueur pour le PVP (joueur contre joueur).
Le PVE se compose d’instances seul ou à plusieurs face à l’intelligence artificielle, d’exploration où le spectre vous demandera d’effectuer des missions sur une carte libre et sans scénario fixe (ramasser x morceaux d’une quelconque ressource ou aller abattre une mob un peu plus costaud un peu plus loin), d’assaut (mission de fin de tableau qui peut durer 15-20 minutes) et enfin de Raid (accessible à partir du niveau 25 et jouable à 6). Vous pouvez monter votre escouade avant de vous y lancer (c’est même fortement conseillé), histoire d’être avec des potes avec qui vous pouvez échanger des propos et monter un semblant de stratégie, mais n’importe quel joueur se trouvant dans le jeu à ce moment là peut se joindre à vous ou repartir quand ça lui chante (drop in/drop out). Le PVP propose des affrontements en équipe à 6 contre 6 ou chacun pour sa gueule dans les modes domination où l’on doit prendre ou défendre trois zones pour marquer des points en plus des frags; choc, carnage, escarmouche pour des mode type Deathmatch en équipe de 6, de 3 ou seul; et défense. Ici, chacun à sa chance, car même si vous avez un inventaire de psychopathe, son impact ne sera pas aussi important qu’il peut l’être dans l’histoire, le jeu s’occupe de mettre tout le monde à niveau. Le skill sera votre arme ultime, à vous d’être bon.
Revenons rapidement sur le PVE, car afin de mener votre quête à bien vous aurez avec vous une arme principale (fusil mitrailleur, fusil d’éclaireur, pistolet…), une arme spéciale (fusil à lunette, fusil à pompe, fusil à fusion…), une arme lourde (mitrailleuse, lance-roquette…). Les armes sont évolutives selon l’utilisation poussée que vous en faite. Plus vous usez d’une arme, et êtes efficace avec, plus elle s’améliorera. Vous avez également sur vous une tenue avec un casque, des gantelets, une armure de torse, des jambières et votre ceinture de classe, ces pièces de votre armures pourront, pour certaines, s’améliorer également avec le temps. Tous ces élément peuvent bénéficier d’augmentation dans un arbre de compétence que vous allez débloquer et gérer au fur et à mesure et selon votre doctrine d’assaillant ou de défense (cette seconde ne se débloque qu’une fois le niveau 15 atteint!). Et si jamais vous avez trop de matos, vous pourrez toujours laisser ça dans un coffre à La tour.
La tour justement, c’est le hub du jeu. Elle permet au joueur d’y faire ses courses et ainsi d’acquérir des armes, des munitions, des engins pour vous déplacer durant vos missions (speeder-bike), des vaisseaux pour voyager de planète en planète (complètement cosmétique pour le coup), améliorations pour votre Spectre et de réceptionner les contrats qui vous seront proposés afin de vous faire gagner de l’XP, des lumens (la monnaie dans le jeu). Sachez que durant vos missions, le système vous octroie uniquement le loot propre à votre classe. De cette manière, vous ne tomberez plus sur des objets réservés à une autre classe. La grande frustration de Destiny qui, rappelons-le, se veut être un MMO, c’est que vous aller croiser du monde, oui beaucoup même, mais que vous ne pourrez pas faire de commerce avec eux. La revente de vos biens, quel qu’il soit, ne se fait qu’en libérant l’objet de votre inventaire en échange de lumens ou pour le recyclage.
Et si nous parlions de la technique du bébé ? La promesse de Destiny est que le jeu doit nous offrir un monde riche, varié et immense comme peuvent le faire certains MMORPG. Il faut avouer que le jeu à de la gueule et on se perd à contempler les paysages lunaires et les effets de lumière des armes futuristes. Dans Destiny, vous passez de bases abandonnées à des espaces semi-désertique, au abord d’un complexe de l’ancienne Russie (ancienne dans le jeu bien évidemment) à une colonie sur Vénus. C’est propre et fluide, on sent de suite la touche Bungie (pour ne par dire Halo) dans la direction artistique de l’univers proposé ici avec un level-desing, comme dans le gameplay, qui n’est pas sans rappeler leurs précédentes productions y compris dans les compositions musicales.
Venons maintenant aux points qui fâchent. La navigation dans les menus avec ce pointeur n’est pas forcément la meilleure des idées. L’intelligence artificielle est loin d’avoir un Q.I. à la Einstein, mais ça, ça sera l’éternel regret dans le jeu vidéo pour encore quelques années. Les ennemis qui reviennent au bout de 5 minutes si jamais vous vous éloignez un peu trop de la zone que vous venez de nettoyer. Enfin, mais pourquoi Bungie n’a pas prévu une carte de jeu ? Car même si le spectre vous propose un marqueur afin de vous guidez, on manque parfois de repère.
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La promesse Destiny est presque tenue, mais on sent que le jeu n’offre pas tout le potentiel que Bungie aurait du déployer. Un manque cruel de sociabilité et de partage entre les joueurs. On a l’impression d’être devant un jeu qui aurait pu être plus grand ou plus riche encore qu’il ne l’est actuellement. On aurait aimé pouvoir monter des escouades beaucoup plus grande de 12 ou 20 joueurs avec des monstres immenses… oh mais c’est un peu ce que l’on avait vu à l’E3 à une époque… Est ce que ce frein ne serait pas la faute à un portage sur Playstation 3 et Xbox 360 histoire de profiter d’un parc de machine plus grand ? Reste que le jeu n’est pas exceptionnel, mais n’est pas non plus une catastrophe. C’est un bon divertissement, bien que répétitif dans son déroulement, pour ceux qui n’ont pas encore gouté à du GROS MMO qui tâche. |
