Xbox One

Test : DiRT 4

Codemasters, le studio qui a surement proposé le plus de jeux de courses au monde sortait cette année un nouveau jeu estampillé DiRT, après l’excellent DiRT Rally qui a chatouillé les oreilles des aficionados de la simulation « WRC », les fans qui attendaient une suite à DiRT 3 seront surement conquis avec le tout dernier DiRT 4 sur PC et console « current gen ». Mais, même avec deux mois de retard dans la publication initiale, qu’en avons-nous pensé ? Réponse dans le test qui suit.

La première chose qu’il faut de suite préciser, c’est que DiRT 4 n’est pas une suite de DiRT Rally, loin de là, mais clairement la suite de DiRT 3, histoire qu’on ne vienne pas nous dire : « hey mais il n’y a pas que du Rally dans le jeu, c’est quoi ce bordel !!?? »… bah oui les gars, c’est pour ça qu’on vous prévient. Dans DiRT 4 vous allez retrouver quatre disciplines bien distinctes que sont le Rally (oui, oui il y en a tout de même un peu… beaucoup), le Land Rush, le Rally Cross et les Rally Historiques.

Débutons par le cœur du jeu avec votre carrière de pilote, comme toujours avec le développeur vous allez passer par le passage obligé de la création de votre avatar avec identité, âge etc. Une fois cela fait, on vous explique que maintenant vous allez pouvoir non seulement utiliser des véhicules de prêt, mais surtout que vous allez pouvoir créer et gérer entièrement votre écurie. Ce qui inclus la gestion des contrats du RP, des ingénieurs, des infrastructures, des sponsors etc. Ces informations prises, le jeu vous propose de participer aux entrainements de techniques de conduite, l’Académie DiRT, histoire de vous familiariser avec le style si particulier des véhicules que vous allez piloter durant votre carrière. Cette partie est totalement optionnelle si vous êtes déjà au fait de ces techniques comme la gestion du frein à main pour certains virages plus ou moins serrés… N’ayez crainte, vous serez accompagné régulièrement par une voix off vous expliquant tout cela au fur et à mesure des découvertes et de votre avancée dans le jeu.

Votre carrière débute donc avec la partie Rally, au fil de votre progression et de vos victoires dans les épreuves, vous en débloquerez d’autres et surtout vous vous ouvrirez les portes des autres disciplines. Sachez d’ailleurs que chaque victoire vous offrira un pécule non négligeable très utile pour la gestion de votre écurie et ces mêmes victoires en épreuves ou en catégories seront l’occasion de se montrer auprès de marques prête à vous offrir un volant pour piloter sous leurs couleurs. Ce choix est l’occasion de se faire pas mal de crédit grâce aux primes d’objectifs (nombre de spéciales gagnées, casse limité, classement, % de difficulté etc.) pour une gestion encore plus poussée de votre propre écurie via l’achat de véhicules au travers de concessionnaires ou des occasions. Mais l’argent ne permet pas tout si vous n’avez pas le niveau requis pour les infrastructures souhaitées. Pour faire court, il va falloir gagner beaucoup d’argent mais aussi beaucoup de niveaux d’XP.

Revenons aux disciplines jouables dans ce DiRT 4, en plus du Rally qui se déroule aussi bien sur asphalte, neige, terre ou encore gravier, lors de spéciales plus ou moins longues générées aléatoirement dans différentes contrées (Espagne, Suède, Pays de Galles, Australie et U.S.A.), DiRT 4 propose le Land Rush avec différent modèles du plus léger genre kart tout terrain et buggie, au plus lourd avec les gros pickup qui tachent. Autre discipline qui dépote un max, le Rally Cross et ces bolides nerveux où il est facile de terminer dans les pneus à cause d’un coup de pare-chocs ou de portières de la part d’un concurrent. Enfin, le Rally Historique avec des véhicules ayant marqués l’histoire de cette discipline comme la Lancia Stratos, la Peugeot 205, la Subaru Imprenza etc. bref que du lourd ! Ça c’est pour le « traditionnel », Codemasters a également intégré des épreuves de défis au travers du mode Virée. Ce mode vous imposera des parcours où il faudra réussir à effectuer des temps scratchs sur plusieurs tours en prenant des bonus ou en évitant des malus, mais également des zones dans lesquelles vous aurez à percuter un maximum de blocs en mousse dans un temps imparti. C’est à peu près tout ce que vous aurez pour la partie « solo » du jeu, mais croyez-moi que cela vous prendra déjà pas mal d’heures de jeu !

La partie « en ligne » se divise en deux catégories, des courses à plusieurs -grâce au mode Compétition- où vous affronterez directement des joueurs dans des courses de Land Rush ou de Rally Cross avec classement et gains suite à votre progression dans le classement, mais aussi des épreuves de communautés. Ces épreuves seront surtout l’occasion de faire vos preuves « chrono » face au reste du monde. Elles vont de l’épreuve quotidienne à l’épreuve mensuelle avec des manches plus ou moins longues. La quotidienne propose d’effectuer un temps avec un véhicule imposé sur une seule spéciale. L’hebdomadaire se court sur 6 spéciales avec un de vos véhicules ou un véhicule de prêt, enfin la mensuelle est de loin la plus difficile avec une manche composée de 12 spéciales de longues distance, on parle ici de spéciales allant de 9 à 12km donc entre 7 et 9 minutes pour certaines. Sachez que les épreuves hebdomadaires et mensuelles ne peuvent se courir qu’en une fois, soit vous allez au bout des 6 ou 12 spéciales d’affilées, soit vous abandonnez. Pas de répit pour les braves.

Nous avons fait le tour du propriétaire en énumérant le contenu du jeu, mais nous n’avons pas du tout parlé de ce qui fait qu’un jeu de course est bon ou pas… la conduite ! DiRT 4 vous offre deux pré-configurations de gameplay: Gamer et Simulation, autrement dit une conduite à la « cool » et une conduite bien plus « pointue ». Ces deux pré-configurations de conduite peuvent êtres modifiées à n’importe quel moment pour aller vers une plus pointue si vous avez sélectionné Gamer ou vers une conduite plus souple si vous avez sélectionné Simulation. Les jauges de difficultés sont assez complètes et variées pour que vous trouviez le type de conduite qui vous conviendra le mieux (anti-blocage, contrôle de traction, ABS, frein moteur etc.) Pour les novices, l’idéal est comme souvent de partir d’une conduite assistée et de supprimer/diminuer les assistances dont vous pensez ne plus avoir besoin. Pour les « pro », le niveau max de simulation sera vite adopté car le jeu est tout de même un poil moins difficile à prendre en main que DiRT Rally, même si ce dernier est mieux maitrisé dans la simulation que ne l’est DiRT 4 (plus « arcade »). Il restera au joueur de rentrer ou non dans les réglages mécaniques du véhicule (longueur des rapports, hauteur et souplesse des suspensions, différentiel etc.) pour être encore plus performant. Là-dessus, il est regrettable de ne pas avoir des partages de réglages en ligne. A la manette, le jeu répond au doigt et à l’œil, ce qui m’a agréablement surpris. Au volant, c’est une tout autre histoire et moi qui suit plus habitué à la piste asphalte, je dois avouer que j’ai quelque peu galéré avant de trouver le juste milieu de paramétrage volant idéal pour prendre réellement du plaisir, étrangement je n’ai pas souvenir d’avoir autant tourné en rond dans DiRT Rally.

Techniquement le jeu ne se trouve pas dans le haut du panier graphiquement, certains tracés font parfois peine à voir quand d’autres « passent crème ». Pour autant, la gestion des effets météos est bien rendu, mention au brouillard qui est si bien retranscrit que les spéciales qui se cours dans ces conditions sont une horreur de difficulté. Cependant, comme souvent avec les jeux de caisses, l’important n’est pas dans le rendu du paysage, mais dans le ressenti de la conduite. Ce qui sauve le jeu de ce côté, bien que cela ne l’excuse en aucun cas. D’un autre côté, on se retrouve avec un traitement audio soigné avec des moteurs qui hurlent en Rally Cross, une différence flagrante entre un véhicule moderne et classique (les sons des moteurs des bolides du Groupe B sont justes jouissifs). Autre point positif de la technique, les dommages aux véhicules. Pare-chocs, portes, roues, direction, ici ce n’est pas seulement la peinture que vous risquez de perde, c’est toutes la mécanique qui peut vous sauter à la tronche en serrant un peu trop un virage sans voir qu’il y a un beau rocher en sortie ou à cause d’une sortie de piste qui se termine droit dans un arbre et les frais de réparations, à condition d’arriver au bout de votre spéciale, feront mal à votre budget et pourront même vos appliquer des pénalités de temps.

Un dernier point qui me chiffonne et pour lequel je n’arrive pas à comprendre si c’est moi qui ne le comprend pas parfaitement ou si c’est à cause de la fonction de création aléatoire des spéciales que cela fausse les indications, mais le copilotes est parfois complétement à côté de la plaque avec ses annonces de virage, par exemple annoncer un virage en « descente droite 4 » alors qu’il s’agit d’un virage en « montée droite 4 » (4 étant l’indice de vitesse du virage qui va de 1 à 6, 6 est le plus rapide) et dites-vous que c’est le plus « jouable » que je donne en exemple… certaines annonces peuvent vous envoyez dans le décors tellement elles sont faussées. Une chance, ces annonces « buguées » sont assez rares, mais hélas déjà bien trop présentes à mon goût.

Bon

On ne va pas tourner en rond plus longtemps, DiRT 4 est un excellent compromis entre le jeu de simulation de Rally et celui du fun avec les disciplines Land Rush et Rally Cross. Si en plus vous voulez un challenge et des objectifs élevés, la conduite simulation et les épreuves de communautés seront là pour vous satisfaire !

Jeu testé sur Xbox One à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

Cliquez pour commenter

Envoyer

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Derniers articles

En haut