PlayStation 3

[TEST]Dragon’s Crown – Version US

dragon_crownAvant d’assister à une présentation des jeux de l’éditeur Atlus, à l’occasion de la dernière Gamescom, je dois avouer que je ne connaissais ni cet éditeur, ni le développeur Vanillaware (NDLR: suite à cet aveux, nous l’avons licencié). Ces derniers sont surtout spécialisés dans la production de RPG (Odin Sphère & Princess Crown par exemple), souvent pensés pour l’Asie. Et pourtant, il s’avère que ce type de jeu séduit aussi en Europe et aux Etats-Unis, et réuni une « fan-base » grandissante. Ainsi il n’est pas rare de voir bon nombre de joueurs déambuler dans les magasins spécialisés (vous savez près de République tout ça tout ça) pour tenter de dénicher en import ces raretés. Souvent localisé pour pour le marché américain, il est rare que cela soit le cas pour nous, pauvres européens que nous sommes (coûts de localisation élevés oblige). Ainsi, suite à notre rencontre avec l’équipe d’Atlus, nous avons pu nous procurer une version américaine de ce jeu qui débarquera le 10 Octobre dans nos contrées. Voici donc notre retour sur ce RPG aux relents oldschool près d’un mois avant sa sortie officielle en France !

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Avant tout de chose, il est important de présenter le type de jeu auquel nous avons à faire. Le plus simple pour se représenter le gameplay de ce Dragon’s Crown est le terme : Beat’em all RPG. Ainsi, comme tout bon beat’em all qui se respecte, l’action se déroule en 2D avec un scrolling horizontal (la base dirons nous). Vous débutez dans une taverne (car aucune grande aventure ne commence autour d’un verre d’eau) où vous choisissez votre personnage/classe. Au nombre de six, elles font dans le classique. Nous avons donc le choix entre le chevalier, l’amazone, le mage, l’elfe, le nain et la sorcière. Bien sûr, chacun possède une répartition des points de compétence au départ qui lui est propre, ainsi qu’une gamme de coups et d’actions possibles.

6Une fois votre choix fait entre la sorcière aux gros seins ou le nain (je ne juge pas), vous aurez la possibilité de personnaliser votre avatar. « Features » intéressantes, cette caractéristique prendra tout son sens une fois les parties en ligne entamées. Vous quittez la taverne en quête d’aventure dans la bourgade de… Le voleur qui vous accompagne, vous conte alors le récit de votre aventure. Vous commencerez tout à d’abord par explorer les quelques lieux disponibles au cœur de la ville dès le début de votre aventure, notamment à la maison de guilde, lieu qui vous permettra de récupérer de nouvelles quêtes et de débloquer de nouvelles compétences.

La première quête fera ainsi office de tutoriel et afin de vous familiariser avec le système de combat. D’ailleurs, c’est en explorant ce premier niveau qu’on prend notre première baffe graphique. Le jeu est beau et même bien plus que cela. Les effets de lumière et de couleurs qui composent les différents tableaux sont tout simplement splendide. Comme quoi on peut encore sortir des jeux aux graphisme renversant sans partir dans la surenchère à « qui affiche le plus de polygones » (NDR: syndrome de qui à la plus grosse ?). Rajouter à cela des thèmes musicaux qui collent parfaitement à l’univers, et vous comblerez largement vos exigences au niveau de ces deux sens.

pict26Certaines créatures font directement références à d’autres jeux … ici Golden Axe.

Une fois passé la béatitude visuel, il faut reprendre les choses en main et aller tâter du boss. Le premier ne sera qu’une formalité, mais vous vous apercevrez rapidement que cela ne sera pas toujours le cas (NDR: ceux qui se sont frotté au minotaure voient où je veux en venir). Comme un bon mixe des deux genres qu’il réunit, ce titre reprend le système des niveaux et de scoring typique de ce style de jeux et y rajoute les possibilités d’un RPG. Cela comprend l’évolution de l’XP, la possibilité de faire expertiser le « loot » récupérer durant le niveau, ou de vendre directement ces équipements.

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Cette notion de « loot » est d’ailleurs très importante à appréhender dans ce titre. Ainsi, dans chacun des niveaux que vous allez traverser, un grand nombre de trésors, cachés ou non, seront à trouver. Pour cela, vous pourrez demander au voleur d’ouvrir les coffres en utilisant le stick droit qui servira de souris. Une fois le trésor ouvert, une note apparaitra déterminant la qualité des équipements fraichement récupérés. Allant de « S » (Super) à « E », cela s’avère (comme souvent) complétement addictif. On prend sérieusement plaisir à recommencer certains niveaux pour améliorer le « loot » à la prochaine tentative. Ajoutez à cela un système qui prend en compte certains paramètres, comme le temps pour abattre un boss, et vous obtiendrez un très bon système, certes classique, mais ô combien efficace. Certaines mauvaise langues diraient qu’un jeu comme Diablo 3 aurait pu se vanter d’avoir un système aussi bon si Blizzard n’avait pas instauré d’hôtel des ventes (ce qui n’est pas notre cas à Console-toi).

Une fois vos récompenses de quêtes récupérées, vous aurez la possibilité de les améliorer à la maison de guilde. Ces dernières se distingue en deux catégories: compétence commune ou limité à votre classe. Ainsi, à vous d’équilibrer la dépense de vos points de compétences en fonction des attributs que vous souhaitez pour le reste de l’aventure. Il est a noter que chaque compétence débloquée par un personnage n’est disponible QUE pour lui. N’imaginez pas débloquer toutes les compétences communes avec votre personnage principal pour pouvoir les appliquer à vos « reroll ». On pourra regretter un manque de nouvelles attaques ou de combos. Ces compétences spécialisés se limitent souvent à une augmentation des dégâts d’attaque ou de vos défenses .

Dragon's Crown 1Les tableaux sont digne de véritable toiles 2.0

En terme de scénarisation il est à noter que le jeu n’est pas du tout linéaire. Certes il existe une trame principale qui passe par la réussite d’une série de missions définies. Cependant, il existe un grand nombre de missions secondaires, ce qui vous incitera (dans le cas ou vous n’auriez pas compris qu’il est important de prendre des levels dans un RPG) à faire plusieurs fois les mêmes tableaux. Dit comme ça, cela pourrait sembler extrêmement répétitif… et pourtant le système de trésors, de quêtes annexe casse cette monotonie. D’autant plus qu’à la moitié du jeu, vous devrez refaire d’anciens niveaux, (soit en utilisant le portail cassé qui vous emmènera aléatoirement dans un des niveaux, ou alors une diligence pour choisir le niveau) mais cette fois en décidant quel chemin parcourir pour la suite.

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Cette somme de petits détails « bien vu » sont là pour toujours vous proposer quelque chose de différent et casser la monotonie caractéristique des Beat ’em all. Un exemple: le fait de pouvoir ramasser sur la route les ossements de certains PNJ (personnage non joueur) vous permettra de les ressusciter au temple (et ainsi de pouvoir les ajouter en tant que PNJ à votre groupe), ou alors, les enterrer, ce qui vous permettra d’obtenir des objets en fonction du nombre d’enterrements effectués.

CritvertAu final, on se retrouve avec une des surprises de cette fin d’année très chargée en grosses sorties. Là, où tout le monde a les yeux rivés sur les Watchdog, Diablo 3 et autres GTA 5, Vanillaware arrive avec un jeu de qualité, esthétiquement irréprochable, au gameplay jouissif et qui apporte son lot de nouveautés. Donc, si vous aimez les beat’em all ou les RPG, vous y trouverez votre bonheur. Le jeu propose des dizaines d’heures de jeu. De plus, le fait de pouvoir jouer à quatre sur le même écran devient de plus en plus rare et on ne peut que se réjouire de voir ce type de jeu faire surface dans notre pays (il est loin le temps de Castler crasher). Donc, n’hésitez pas et entre toutes les grosses sortie de septembre à novembre, faites un détour par ce Dragon’s Crown, il en vaut la peine.

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