PlayStation 4

[TEST] #Driveclub

driveclub
Initialement prévu pour accompagner la sortie de la Playstation 4, #Driveclub montre enfin le bout de son capot pour le plaisir des joueurs Playstation en manque d’odeur de gomme brûlée. Face à l’ogre Forza (Motorsport 5 et Horizon 2) chez Microsoft, l’arrivée du prometteur Project Cars et l’absence de Gran Turismo, #Driveclub ne se démonte pas et va tenter de proposer une conduite bien calibrée, propice aux courses endiablées ainsi que des fonctionnalités sociales articulées autour des clubs et des défis. Malheureusement, si l’on prend gout à la formule, l’expérience communautaire, elle, montre rapidement ses limites.
Testé sur Playstation 4 avec une version fournie par l’éditeur

 

90% arcade, 10% simulation, 100% #Driveclub

DriveClubLoin de l’exigence d’un Gran Turismo, #Driveclub propose un gameplay porté sur l’arcade où il suffit de quelques tours de pistes pour en prendre la température. La prise en main étant particulièrement intuitive, aborder un virage à plus de 150 km/h nécessite un certain doigté mais certaines phases sont plus permissives comme doubler un concurrent dans un virage en s’appuyant dessus. De plus, avec sa conduite nerveuse, un compteur qui démarre au quart de tour et des virages qui s’abordent avec souplesse, #Driveclub encourage le joueur à rouler à tombeaux ouvert pour exploser le chronomètre et prendre l’avantage sur ses adversaires. Surtout que le jeu est très généreux sur la physique et un choc avec le rail de sécurité ou l’aile avant d’une Audi RS 5 n’est pas forcément pénalisant pour la suite de l’épreuve. Néanmoins, si le choc est jugé trop violent ou si l’on s’amuse à couper un virage de façon trop grossière, il est possible d’écoper d’une pénalité et de devoir rouler au ralenti durant quelques secondes (NDLR: un peu comme dans un GRID). Aussi, #Driveclub ne joue pas la carte de l’arcade totale et possède les bases d’une simulation où l’importance du freinage et la maîtrise de la trajectoire sont deux éléments indispensables pour réaliser les meilleurs temps et ainsi obtenir le plus de points possibles. En effet, dès lors que l’on réalise un joli dépassement, que l’on prenne l’aspiration d’un adversaire, que l’on emprunte la meilleure trajectoire sur un virage ou que l’on percute le pare-choc arrière de la voiture d’en face, le jeu additionne une série de bonus et de malus pour une note finale qui vient gonfler le niveau d’expérience du joueur. Car au-delà du mode solo avec ses nombreuses courses, ses contre-la-montre et ses épreuves de drift, l’intérêt de #Driveclub réside avant toute chose sur la compétition entre les joueurs qui est matérialisée par des fonctionnalités communautaires allègrement mises en avant par l’éditeur et les différents trailers du jeu.

In Da Club

DriveClubDès la première course, on remarque très rapidement que les pistes sont jalonnées de challenges en tout genre. Entre obtenir le meilleur score de drift sur un virage ou réaliser la plus grande pointe de vitesse sur une portion du tracé, chaque virage passé est l’occasion de découvrir un nouveau challenge et de battre un ami ou un membre de la communauté. Une mécanique de jeu bien pensée dont on prend rapidement gout et qui se marie à merveille avec le système de défis. Une fonctionnalité terriblement addictive qui permet à un joueur de défier ses amis durant un laps de temps imparti après avoir réalisé un bon score ou un chrono sur une épreuve. Le genre d’activité typiquement chronophage qui laissera sans aucun doute de lourdes cernes sous les yeux des joueurs chevronnés. Mais la fonctionnalité majeure de #Driveclub reste la possibilité de créer ou d’intégrer un club. Un cercle de joueurs restreint qui permet d’accueillir seulement six membres, mais qui reste une bonne occasion de réunir des amis au sein d’une même équipe pour viser la plus haute marche du podium. Mais pour se faire une place au soleil, il faut savoir faire preuve de témérité et enchaîner un maximum d’épreuves et de défis pour faire exploser le score de son club et gravir les échelons. Sachant qu’on peut également participer à l’effort de guerre dans son coin puisque qu’à chaque fois qu’un membre gagne de l’expérience, le club prend sa part du gâteau et continue sa folle ascension tout en garnissant le garage de nouveaux bolides. Malheureusement, s’il on adhère sans problème au concept de #Driveclub, le jeu passe à côté de ce qui fait l’attrait et toute l’importance d’une communauté.

Erreur 404

DriveClubDans les faits, créer son club, lancer des défis et prendre part aux challenges sont des activités grisantes, mais la machinerie mise en place dans #Driveclub manque d’options communautaires pour rendre l’expérience optimale. Posé sur le papier, #Driveclub ne propose finalement qu’un simple tableau de score habilement mis en forme sans réellement permettre aux joueurs d’échanger entre eux. A part répondre à des défis lancés via des tableaux, on note l’absence de nombreuses options communautaires, pourtant présentes dans d’autres jeux : partage de peintures, comparaison de statistiques, galeries de photos (le mode Photo est prévu en DLC gratuit), visionnage et enregistrements de replay… Des fonctionnalités qui peuvent paraître anodines, mais qui combinées entre elles tendent à sublimer l’expérience de jeu. Et pour continuer sur les choses qui fâchent, #Driveclub propose une section multijoueur maigrichonne, pour ne pas dire famélique, qui se résume à s’inscrire à des sessions de jeu imposées. Entendez par là qu’il n’est pas possible de rechercher une partie selon ses propres critères et que l’on ne peut même pas créer une session privée ou publique pour une partie entre amis. Une hérésie pour un jeu de ce calibre à notre époque. A cela s’ajoute également une interface qui manque de clarté et qui abuse d’une iconographie que le jeu ne prend jamais la peine de nous expliquer. De biens malheureux impairs qui peuvent laisser penser que le développement de #Driveclub n’a pas été un long fleuve tranquille et qu’Evolution Studios n’a jamais réellement su trouver l’identité de son bébé.

Try Again

DriveClubSans parler d’échec, on peut dire que #Driveclub a loupé son pari. En misant sur un gameplay facile d’accès qui n’apporte rien de vraiment neuf et des fonctionnalités communautaires qui ne vont pas au bout des choses, le jeu d’Evolution Studios se retrouve coincé entre deux feux et se révèle bien trop sommaire. Ce qui est d’autant plus dommageable que la formule possédait un véritable potentiel. Enfin, pour parler un peu de technique, #Driveclub ne soulèvera pas les foules avec sa réalisation très inégale, ses couleurs ternes et sa timidité dans la modélisation des véhicules. Ainsi, le jeu peut nous basculer d’un somptueux paysage canadien à une vallée indienne fadasse sans que l’on comprenne vraiment pourquoi. En revanche, la gestion de la lumière est un vrai régal pour les yeux. Notamment lorsque l’on est ébloui par les rayons d’un soleil couchant qui se reflètes sur la piste ou qu’on admire le ballet des feux arrières rougeoyant des bolides dans l’obscurité d’une course de nuit. #Driveclub c’est donc ça, une alternance permanente entre le bon et le moins bon. Au final, s’il est difficile de conseiller l’achat du jeu au prix fort, passer à côté de sa version allégée disponible gratuitement pour les abonnées du Playstation Plus serait une bien belle bêtise. Surtout qu’il s’agit là du meilleur moyen de se faire un avis pour un éventuel investissement.

Critora Loin d’être mauvais, mais sans être bon pour autant, #Driveclub a l’arrière train désagréablement calé entre deux chaises. Son orientation arcade plait dès les premiers tours de pistes, on se prête très facilement au petit jeu des défis et intégrer un club a de quoi réveiller le côté compétiteur de n’importe quel joueur qui a envie d’en découdre. Néanmoins, le titre d’Evolution Studios se loupe là où il devait justement faire la différence : L’aspect communautaire. En se basant uniquement sur les clubs, les défis et la folle course aux points, #Driveclub passe à côté de l’essentiel et omet de nombreuses fonctionnalités sociales qui auraient pu faire mouche et propose un mode multijoueur expéditif. Une chicane bien mal négociée qui met surtout en lumière un manque d’identité.
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