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Test : F1 2016

Voila déjà pas mal d’années que je suis la Formule 1, depuis l’époque où des pilotes comme Nelson Piquet, Alain Prost ou le regretté Ayrton Senna se tiraient la bourre sur le bitume d’une quinzaine de grand-prix durant la saison… une toute autre époque. Depuis Michael Schumacher a gagné 91 grand-prix et possède 7 couronnes, par contre Sebastian Vettel, lui, depuis qu’il ne gagne plus réclame toujours plus de drapeaux bleus à chaque virage faute de pouvoir doubler sans forcer. Bref, la Formule 1 a bien changé et cette année le jeu issu de la licence qu’est F1 2016 pourrait bien réconcilier les fans et les joueurs de cette discipline de prestige des courses automobiles.

Depuis quelques temps, la FIA fait comme bon lui semble avec le règlement de la Formule 1, et vas-y qu’on limite ceci, et vas-y qu’on change cela… les « tests », car ce ne sont au final que des tests, n’apporte rien à la fin, comme cela à été encore prouvé en début de saison avec les nouvelles qualifications et la limitation des échanges radio entre ingénieurs et pilotes. Tous ces changements, ainsi que la domination sans partage de Mercedes, n’ont fait que réduire de plus en plus l’attrait qu’apportait la F1 au siècle passé. Mercedes domine toujours honteusement cette saison, mais la FIA semble reprendre peu à peu ses esprits en éliminant les règles qui ne sont pas « bonne pour le business » comme pourrait le dire la famille McMahon en WWE. Ce sont donc les règles actuelles qui sont appliquées dans F1 2016 et pas celles du début de saison, OUF !

La Formule Un est un sport où 22 pilotes représentant 11 écuries foncent à toute vitesse sur des circuits et à la fin c’est le meilleur celui qui a la meilleure voiture qui gagne. Cette année le championnat du monde comprend 21 circuits et vous allez faire le tour du monde pour tenter de gagner vos galons ! Du premier grand-prix en Australie à Abu Dhabi en passant par le tout nouveau tracé en ville de Baku en Azerbaïdjan (mot compte double), il va falloir faire preuve de dextérité et d’une précision chirurgicale pour remporter ce titre à plus de 300 km/h à ras des murs ou du gazon.

Histoire que cela soit abordé une seule fois dans le test, F1 2016 propose exclusivement le contenu de la saison en cours, pas besoin de venir quémander un DLC sur la saison de telle ou telle année, OSEF ! On est là pour mettre le petit Verstappen dans le mur faute de laisser le soin à Nelson Piquet de venir lui en coller une dans les dents après un dépassement houleux. Bien évidemment je rêverai d’un add-on sur la période où j’ai découvert cette discipline, mais il n’en sera rien… pour cela je relancerai Grand-Prix sur PC.

Continuons de faire le tour du propriétaire avec les modes de jeu. F1 2016 vous propose les habituels course rapide et contre-la-montre où vous pouvez sélectionner le nombre de lieux, de tours, les conditions météos, l’écurie et le pilote que vous incarnez pour perdre le moins de temps possible pour vous lancer dans le bain de la F1. C’est pas mal, mais il y a mieux dans les choix, comme le mode Championnat du monde où vous allez devoir gagner le titre après 21 courses, avec comme possibilité de faire des week-end abrégés, personnalisés ou complet (= à 100% de temps) dans 7 niveaux de difficulté de l’intelligence artificielle (de « très facile » à « As du volant »), le niveau « difficile » (qui est au beau milieu de tout ça étant tout de même un poil trop « facile » au final). On monte d’un cran mais il y a mieux. Le mode Multijoueur est assez sympa à jouer, il vous est offert de lancer une partie personnalisée, comme en course rapide mais plus complète, ou un championnat du monde en ligne jusqu’à 22 joueurs simultanément. Autant vous dire que ce dernier à nos faveurs en ligne car il est possible de jouer « en équipe » et même en week-end complet. Pour compléter ces modes, un mode Carrière (qui faisait défaut au précédent jeu) est également proposé et nous allons vous en parler un peu plus en détails dans le paragraphe qui suit.

Le mode carrière de F1 2016 est divisé en deux sous modes, une carrière « simple » et une carrière « PRO » cette dernière vous impose de jouer votre carrière de pilote sans assistance, en vue cockpit et en week-end complet. La première est plus « personnalisable » car vous pouvez déterminer si vous souhaitez avoir des séances d’essais libres, la durée de la séance de qualification et même la durée de la course (de 3 tours à 100% en passant par 25 et 50%). Dans un premier temps il vous est demandé de renseigner la fiche d’identité de votre avatar avec nom, prénom, n° de monoplace, pays etc. puis de sélectionner votre écurie et la place du pilote que vous allez remplacer. Vous voila près pour vous lancer en piste à la conquête de lauriers (et de champagne). Autant vous dire de suite que vous allez devoir bouffer du bitume si vous voulez « progresser » dans le monde impitoyable de la formule 1. Les séances d’essais sont l’occasion d’échanger avec votre ingénieur sur votre monoplace. Trois épreuves permettent d’engranger des points afin de demander des évolutions de votre bolide. L’usure des pneus, la vitesse et la trajectoire sont au programme, mais vous avez aussi le droit d’aller mettre les mains dans le cambouis et d’ajuster comme bon vous semble différents paramètres comme l’appui aérodynamique, l’équilibrage et j’en passe. Bien évidemment l’IA vous propose des conditions déjà toutes prêtes si vous n’êtes pas du genre « mécano ». Bref, les points engrangés lors des séances d’essais, ainsi que lors des qualifications et de la course, permettent de valider des demandes d’évolution de votre monoplace afin de rester compétitif durant toute la saison. Sachez par ailleurs que vous pourrez échanger avec votre ingénieur durant la course, à la voix ou bien avec la croix directionnelle qui permet de sélectionner des réponses ou à modifier des éléments comme les pneus au prochain arrêt, la qualité de l’essence et d’autres informations sur l’état de votre monoplace.

En plus de ces évolutions de votre véhicule, votre écurie va vous imposer des défis, qui rapportent également des crédits pour les évolutions, face à votre coéquipier mais aussi face à des rivaux d’autres écuries. Il vous sera demandé avant chaque séance de qualification de faire mieux que ces deux pilotes et d’être devant au passage du drapeau à damiers. Les attentes de votre écurie dépendrons de son statu dans la hiérarchie, elles seront « moindres » si vous être chez Manor ou Haas mais bien plus exigeantes si vous êtes chez Ferrari ou Mercedes, l’idéal étant de débuter dans une « petite » écurie pour ensuite changer au cours de votre saison ou de votre carrière qui est faite pour durer 10 saisons… oui, oui, DIX SAISONS.

Les jeux de Formule Un sont souvent difficile à prendre en main avec une manette de jeu, les monoplaces n’aimant que très peu les mouvements brusques que certains ont pour habitude de donner à leurs sticks, moi le premier. C’est pourquoi je conseille vivement à ceux qui ont un volant, ou qui auraient en projet d’en faire l’acquisition, de jouer au volant à F1 2016 tellement le plaisir est décuplé et qu’il est bien plus simple d’attaquer une courbe avec souplesse. Mais ce n’est pas parce que je conseille de jouer au volant que le contrôle à la manette n’est pas bon, bien au contraire, j’ai été fortement étonné de la qualité apportée à la conduite au pad par les développeurs de Codemasters. Il est possible de revoir tout le mapping des touches pour positionner telle action sur tel bouton ou de préférer les mode présélectionnés si vous y trouver votre bonheur. La difficulté est également assez complète et il est facile d’activer ou non les aides dont vous avez besoin ou non. Boite manuelle ou automatique, antipatinage, antiblocage, trainée au sol, assistance pour la mise en grille, le départ ou l’entrée aux stands, le type de vue depuis celle du cockpit jusqu’au dessus de la monoplace, faites-vous votre difficulté à votre image pour le maximum de plaisir.

Le contenu, la maniabilité, c’est fait. Parlons à présent des côtés esthétique et technique de F1 2016. L’habillage est simple et clair. Licence oblige vous avez droit à aux trombines des pilotes de la saison actuelle. Cependant il vous faudra un peu de temps pour vous faire aux différentes options qui ne sont accessibles que dans certaines parties du jeu. En effet, impossible de paramétrer la difficulté de pilotage (assistances) lorsque que vous êtes sur l’accueil. Pour le reste de l’habillage, rien à signaler. Graphiquement, comme souvent avec un jeu de Formule Un, on ne demande pas trop de détails dans les environnements. Pas besoin d’une branlette de pixels pour le public, ce n’est pas les tribunes que l’on regarde quand on pilote, c’est la piste et les 21 fous du volant qui sont avec vous. Reste que F1 2016 propose un rendu plus que correct sur consoles de salon (le jeu essayé ici tourne sur Xbox One) avec une mention en conditions pluvieuses et c’est tout ce qu’on lui demande. Le traitement audio est également dans la norme de ce que l’on peut avoir aujourd’hui sur d’autres jeux de course automobile/simulation. L’ambiance des tribunes, le bruit des moteurs ou celui des pneus sur le bitume, tout y est… et même un peu trop. Pour ma part, j’ai d’entrée modifié le volume des autres monoplace car bien trop élevé à mon gout et j’ai également modifié celui rattaché à vos échanges radio.

Très bon Obligé !

F1 2016 est la bonne surprise de l'été pour les adeptes de sport mécanique. Avec un mode carrière de retour et très complet, une jouabilité exemplaire, un contenu "sobre" mais efficace, Codemasters redore le blason de cette discipline tant décrié ces dernières années ! Un jeu que tout fan de Formule Un se doit de posséder dans sa ludothèque, surtout s'il est équipé d'un volant !

Jeu testé sur Xbox One à partir d’une version commerciale. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien

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