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Test : F1 2017

La saison 2017 de Formule 1 bat son plein avec de nouvelles monoplaces plus puissantes et « plus larges », mais sans Nico Rosberg qui a décidé de se retirer après son titre de champion du monde. A sa place, nous retrouvons le finlandais Bottas aux côtés d’un Lewis Hamilton avide de revanche… ça c’est pour les faits dans la réalité. Dans la fiction, JE suis le champion du monde en titre avec RedBull ET j’espère bien conserver mon titre. Pour cela, j’ai besoin d’un nouveau challenge et c’est pourquoi je me suis engagé chez McLaren avec le pire moteur Honda F1 de l’histoire. Vais-je réussir mon défi ? Un début de réponse dans le test qui suit !

L’an dernier Codemasters nous avait offert l’un des meilleurs jeux de Formule 1 jamais sorti sur PC/consoles, avec un mode carrière sur 10 saisons, un multijoueur plutôt efficace, je dois bien avouer que j’ai passé pas mal d’heures dessus (pas loin de 250 à tourner en rond) et d’autres à venir à cause d’un championnat en ligne. Bref, tout ça pour dire que l’année dernière j’ai pu renouer avec un plaisir de jeunesse : un bon jeu de F1 !

Cette année, Codemasters poursuit sur sa lancé avec un gros paquet de promesses pour F1 2017 qui s’annonce sur le papier être un cru exceptionnel et vous savez quoi, les promesses sont tenues ! Dès les premières vidéos, les développeurs mettaient les petits plats dans les grands avec l’annonce de « nouvelles monoplaces » jouables. Pourquoi des guillemets à nouvelles monoplaces ? Parce qu’en guise de hors d’œuvre, ces fameuses monoplaces sont en fait une douzaine de véhicules historiques datant des 30 dernières années, exactement ce qui manquaient à F1 2016 ! Reste à savoir comment les intégrer de manière « logique » dans le jeu et surtout dans votre carrière comme cela avait été annoncé, nous verrons ça un peu plus bas.

La présence de monoplaces dites rétro n’est pas la seule nouveauté du jeu, les développeurs ont également intégré à F1 2017 de nouveaux types de contenus que nous allons passer en revue avant d’aborder le mode carrière qui est le cœur du jeu. Nous n’allons pas les faire dans l’ordre pour commencer avec le mode Championnats. Ce mode cache deux sections : Championnats et épreuves rétro au nombre de 20 chacune. Dans « championnats » vous devrez participer à des scénarios plus ou moins longs comme une saison complète sur les 20 pistes officielles, celles se trouvant en Asie ou juste celles en Europe et dans une monoplace moderne ou rétro imposée. Les « épreuves rétro », elles, proposent un autre type de challenge. En effet, il vous sera demandé de terminer en tête d’une course dans un temps limite, de remonter des véhicules partis bien avant vous avant un nombre maximal de tours de pistes etc. à chaque fois il s’agira de le faire sur un tracé différent mais également au volant d’une monoplace différente. Rien que cette partie du jeu vous prendra quelques heures.

Autre nouveauté du jeu, le mode Epreuve. Derrière ce nom se cache en ce moment le mode de compétition communautaire pour la qualification du championnat du monde e-Sport annoncé il y a quelques jours. Chaque semaine une épreuve solo scénarisée est proposée aux joueurs. Cette épreuve permet d’accumuler des points et de grimper dans le classement pour espérer apparaitre dans les futurs qualifiés pour la grande finale. Ces points se calculent en fonction du niveau de difficulté choisi, des assistances activées ou non et de la vue sélectionnée pour piloter. Autant vous dire que si vous effectuez une épreuve avec un niveau de difficulté à 110% sans assistance en vue interne vous engrangerez bien plus de points qu’à 50% avec boite automatique et vue à la « troisième personne »…

Avec le mode Grand-Prix, il est possible de se lancer dans une ou plusieurs courses et d’en gérer la durée en choisissant de courir ou non les essais libres, les qualifications, le tour de mise en grille et le nombre de tours. Il est également possible d’en sélectionner le niveau de difficulté, les assistances à la conduite appliquées. Non seulement vous pourrez choisir l’un des circuits du championnat du monde 2017, mais il vous est également offert de courir sur 4 pistes alternatives à Silverstone, à Barhein, aux Etats-Unis et pour la première fois à Monaco de nuit. D’ailleurs, pour chacun des tracés il sera possible d’en sélectionner la période de la journée du lever au coucher du soleil voire de nuit pour les tracés qui le proposent officiellement (Singapour ou Yas Marina par exemple). Tout comme dans F1 2016, il est bien évidemment possible de gérer la météo, évolutive ou non, par temps sec, pluie fine ou forte. Au passage cette dernière a vraiment été travaillée et propose un excellent rendu dans le comportement de votre monoplace.
Enfin, l’un des derniers modes jouables en solo est le Contre-la-montre qui, comme son nom l’indique, permet de réaliser des chronos et surtout de travailler ses réglages quel que soit le tracé, les conditions météos, le type de monoplace (moderne ou rétro) et écurie le tout sans usure mécanique.

Passons à présent au gros morceau du jeu, son mode carrière. Vous y incarnez au choix un pilote masculin ou féminin parmi une sélection d’avatars. Comme souvent chez Codemasters, vous aurez à définir son identité (nom, prénom…), les motifs et couleurs du casque et le numéro floqué sur la monoplace dans laquelle vous allez monter. A vous ensuite de signer directement dans le haut du panier chez Mercedes, Ferrari ou Redbull, de saisir votre chance de bien figurer au classement avec une Williams, une Renault, une Toro Rosso ou une Force India… ou tout simplement d’aller chercher un véritable challenge en signant en fond de grille chez Sauber ou McLaren. Les chances de remporter une course rapidement n’étant pas du tout les mêmes, il faudra mettre de côté votre égo de champion si jamais vous signez dans les abimes du classement avec l’une des deux dernières écuries… surtout si vous avez défini un niveau de difficulté au-delà des 70% égal au niveau expert (sans parler des assistances au pilotage activées ou non), 110% étant le maximum avec le niveau As des as.

Comme pour F1 2016, votre carrière pourra se jouer sur 10 années et débute avec un bonus de 3 000 « points de ressources ». Ces points de ressources permettent d’améliorer votre monoplace au fur et à mesure de leur accumulation par vos résultats durant les séances d’essais libres, de qualification et bien évidemment de vos performances en course. La durée d’un grand-prix peut d’ailleurs n’être que de quelques tours sans essaies ni qualification à un weekend entier incluant toutes ces « épreuves » avec leur réelle durée. Libre à vous ensuite de les affecter comme bon vous sembles dans « l’arbre des compétences » comme j’aime à l’appeler car nous avons bien à faire à un arbre ! Cet arbre est divisé en quatre zones dont trois pour l’évolution des performances de votre monoplace en terme de motorisation, de châssis et d’aérodynamique. La dernière est la petite nouveauté par rapport à F1 2017, la fiabilité. En effet dans F1 2017, il ne vous sera plus possible de pousser à bout votre monoplace en carrière sans en payer les conséquences par une usure des pièces clés. Les MGU, la boite de vitesse, le système de récupération d’énergie, les commandes électriques etc. tout ce qui a un rapport avec le bloc moteur peut subir les affres d’une utilisation poussées et donc peut casser en pleine séance d’essais ou de qualification… voire en course et vous faire perdre de précieux points. La solution à cela, le travail sur la fiabilité, la gestion et savoir quand changer les pièces clés avec un stock de quatre possible pour 20 courses au delà de ce nombre, vous aurez droit à des pénalités sur la grille de départ. La boite de vitesse à elle seule vous fera partir en fond de grille si vous en changer avant 6 courses minimum. Rien que cette gestion apporte une profondeur de jeu très appréciable et rajoute du piment !

De la nouveauté dans les séances d’essais libres avec non plus 3 ateliers mais 5. En plus de la gestion de l’usure des pneus, la reconnaissance de piste et le sprint, Codemasters a ajouté une gestion de la consommation d’essence où il faudra savoir quand passer vos rapports de boite afin de limiter la montée en tours de votre moteur, apprendre à utiliser le « lift and coast », technique qui consiste à lever le pied avant la zone de freinage pour réduire là aussi votre consommation etc. enfin le dernier « atelier » est la stratégie de course qui est plus ou moins un mixe des quatre autres ateliers. Les essais libres sont aussi soumis à la validation de 5 « défis » comme prendre le meilleur temps de passage dans un secteur, essayer différents réglages ou encore réaliser des chronos sprint avec deux types de pneus pour ne citer que ceux là.
Nous parlions en début de test de la meilleure des manières d’intégrer les monoplaces rétro lors de votre carrière. Les développeurs ont trouver une solution plutôt satisfaisante en proposant toutes les deux-trois courses de carrières des « invitations » à des épreuves. Nous retrouvons ici les mêmes épreuves rétro que vous retrouvez dans le menu championnats au fur et à mesure qu’on vous les propose dans durant votre carrière. Elles arrivent toujours par deux et c’est à vous d’en choisir une pour marquer quelques points de plus. Sachez qu’il est impossible de revenir sur une épreuves rétro réussie à travers votre carrière. Une fois passée, vous ne pourrez pas choisir d’y retourner autrement qu’en sortant de votre carrière.

Il nous reste un dernier mode à présenter, le multijoueur qui se divise en trois parties: Matchmaking public, partie personnalisée et championnat en ligne. La première vous mettra en confrontation avec d’autres joueurs en ligne pour glaner des étoiles et ainsi progresser de niveau pour affronter des pilotes plus assidus et « compétents ». La seconde vous propose de créer ou trouver des parties à partir de sélection de paramètres. Enfin, la dernière sera l’occasion de mettre en place un championnat jusqu’à 20 joueurs avec l’attribution d’une monoplace par personnes pour le fun (sans dégâts, puissance égale etc.) ou pour de la vraie compétition qui tâche (assistances à la conduite limité, course plus longue, dégâts, puissance réelle… RIP McLaren). De nombreuses possibilités s’offrent à vous en multijoueur.

Parlons à présente de la conduite. Comme vous le savez maintenant vous allez pouvoir piloter deux types de monoplace, les modernes et les rétros. Ces deux « époques » sont vraiment différentes d’un point de vue tenue de route, puissance, freinage etc. Sur une monoplace de 88, comme la McLaren, vous n’aurez pas le même contrôle en sortie de virage avec une voiture qui aura tendance à être beaucoup plus joueuse à la ré-accélération, tout comme la puissance des freins sera très différente de ce que vous avez connu dans F1 2016. Autre élément à prendre en compte, le nombre de rapport moindre contrairement à une monoplace moderne (4 à 7 maximum pour les monoplaces entre 1988 et 2010 contre 8 pour les modernes). Toutes ces subtilités font qu’on ne pilote pas une rétro comme une moderne. Du côté des modernes, il est à noter une augmentation de la largeur, avec des pneus bien plus larges également, par rapport à l’an dernier et cela se ressent beaucoup sur la tenue de route de votre monoplace qui sera plus stable et plus vite dans les courbes rapides mais aussi plus efficace lors de freinages dit courts. Codemaster a aussi pris le temps d’ajouter des éléments de vibration/retour de force pour mieux sentir votre monoplace. Jouant au volant, j’ai été surpris de vraiment sentir la perte d’adhérence sur le train arrière de ma monoplace, chose que je ne ressentais que très rarement sur F1 2016. Autre point à ne pas négliger concernant cette nouvelle dimension des monoplaces de 2017 par rapport à 2016, c’est qu’il faudra être plus vigilent sur vos trajectoires sur des tracés comme celui de Monaco ou Baku… les murs n’ont jamais été aussi proches de vous.

Techniquement F1 2017 n’a pas forcément beaucoup évolué si on ne se base que sur ce que l’on a vu sur une Xbox One sortie en 2013. Le jeu semble toujours avoir encore un peu de tearing sur certains tracés mais a gagné en contraste. L’ajout d’une plus large palette en ce qui concerne les périodes de course (du levé au couché du soleil), d’un traitement plus fin des particules et d’une pluie plus convaincante prouve que Codesmasters ne s’est pas endormi sur ses acquis. Le traitement audio a lui aussi été revu à cause, ou grâce, à la nouvelle réglementation de motorisation pour le championnat F1 de 2017. Enfin, l’intelligence artificielle des monoplaces adverses semble avoir été corrigée, avec des concurrents qui ne forcent plus le passage quoiqu’il arrive, prennent moins de risque lorsque que vous les doubler un peu brusquement. Par contre, les directeurs de courses sont toujours aussi peu inspirés avec leur virtual safety car ou leurs drapeaux jaunes pour deux roues dans l’herbe… et la bonne nouvelle, surement du à la prise en compte d’usure, les abandons de l’IA sont plus nombreux. Sachez d’ailleurs que cette fameuse intelligence artificielle peut se régler à l’unité avec des pourcentages allant jusqu’à 110. Pour info, je fais actuellement ma première saison F1 chez McLaren à 65% ce qui équivaut à un niveau entre difficile et expert… et ma première victoire est arrivée il y a quelques heures à Spa. Il était temps.

Très bon Obligé !

Que cela soit clair pour vous, je suis aux anges avec ce F1 2017 qui nous offre le meilleur jeu de formule à ce jour. Les remarques concernant la mouture de l'année dernière ont été prise en compte, l'IA revu, un système de séances plus complet, la gestion de la dégradation plus poussée autrement que par les pneus, le DRS ou l'essence... il ne manque que la possibilité d'effectuer des essais libre hors weekend de course et nous aurons alors la perfection. En attendant, F1 2017 s'en approche comme jamais aucun autre et tout amoureux de la discipline se doit de l'avoir dans sa ludothèque !

Jeu testé sur Xbox One à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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