Xbox One

Test : F1 2018

Le mois d’août est pour les fans de Formule 1 un mois où tout peut se passer, des annonces de contrat, de fin de carrière, de banqueroute, de rachat… mais surtout cela correspond depuis quelques années à la sortie du nouveau jeu de Codemasters. Avec de nombreux changements en F1, l’apparition du halo de protection, de l’ERS, de pneus encore plus tendres, le retour des GP de France et d’Allemagne, F1 2018 s’annonce donc riche en nouveautés sur le papier mais qu’en est-il une fois en mains ? Réponse dans le test qui suit.

– Dans un premier temps, sachez que ce test a été réalisé sur Xbox One X, à 90% du temps au volant (TS-XW + T3PA + Roue F1), le reste à la manette Elite, et en partie après l’application du patch Day One de 7,4Go et l’ouverture du multi-joueur ce qui permet un test quasi complet (hors longue évolution en carrière) –

Nous allons débuter ce test sur ce que nous retrouvons de la version 2017 dans cette mouture 2018, les modes principaux n’ont pas changé, tout comme l’habillage « principal » du jeu. Dans la forme, impossible de se perdre sur l’accueil avec les modes Carrière, Grand-Prix, Contre-la-montre, Epreuves, Championnats (champs et épreuves rétro) et Multi-joueur. Dans le fond, nous avons un premier changement dans le mode Championnats et qui nous a été confirmé ensuite dans la carrière. En effet, dans F1 2017 nous avions vu l’apparition des épreuves rétro auxquels nous avions accès au fur et à mesure de votre réussite, mais surtout qui vous étaient imposées durant votre carrière. Codemasters a sûrement été à l’écoute de sa communauté à ce sujet (coucou Defcon a.k.a. Dark Scuderia sur Twitter) car toutes les épreuves rétro sont maintenant débloquées de suite et ne sont plus imposées dans la carrière ! Cela permet de se lancer quand on le souhaite dans 20 challenges à bord d’une vingtaine de monoplaces datant d’une période allant de 1972 à 2010 (18 monoplaces de base et 20 si vous avez pré-commandé le jeu ou fait l’acquisition du DLC). Les autres changements, ou plutôt ajouts, se trouvent dans les options et les aides avec l’apparition de la gestion du ressenti des suspensions dans le retour de force, la visibilité ou non du halo et l’activation manuelle ou non de la gestion de l’ERS (le système de récupération d’énergie).

Si vous suivez un peu l’actualité vidéo-ludique et que vous suivez la Formule 1, vous êtes sûrement tombés sur une des vidéos de présentation du mode carrière de F1 2018 que les développeurs de Codemasters nous ont proposés depuis des semaines, c’est donc ce mode que nous allons attaquer à présent. Votre carrière débute comme souvent avec la création de l’avatar (homme ou femme) puis la signature de votre contrat dans une écurie des 20 écuries du championnat 2018 et du choix de votre coéquipier (un choix qui peut aider à remporter le titre constructeur). Nous avons noté que le niveau des écuries n’est pas calqué sur les résultats de la saison passée mais plutôt arrêté au mois de juin dernier, ainsi McLaren se retrouve au milieu du tableau quand c’est le fond du plateau pour Williams… bienvenue en 2018 ! Reste à déterminer si vous souhaitez faire votre carrière avec les véritables durées des conditions en F1, essais libres ou non, séance de qualifications plus ou moins longues, durée de Grand-Prix allant de 3 tours à 100% du temps réel et le niveau de difficulté de l’intelligence artificielle. Il en va de même pour les diverses assistances à la conduite qui peuvent être configurées « très arcade » ou « extrêmement simulation ».

Avant d’aller en piste on vous présente Claire, une journaliste que vous allez croiser régulièrement et dont la manière à laquelle vous répondrez à ces questions aura son importance sur « votre bien-être » au sein de votre équipe ! Suite à cela vous êtes enfin accueilli par Carl qui vous présente votre poste de travail qui n’est autre que votre interface avec l’équipe. Vous y trouverez plusieurs onglets comme celui du weekend de course en cours mais surtout d’autres bien plus importants. Le second concerne votre profil de pilote avec les bonus/objectifs proposés par votre équipe, votre contrat, vos rivaux et vos statistiques globales de carrière. Le dernier n’est autre que celui de la gestion de votre monoplace ou plutôt de la mécanique avec les pièces utilisées et leur usure. A noter que maintenant vous avez deux boites de vitesse par GP, une pour les deux premières séances d’essais libres et la seconde pour le reste (EL3, Qualif et Course). Enfin le second onglet est dédié au développement de votre monoplace avec les quatre secteurs -déja en place sur F1 2017- que sont la longévité, la chaîne motrice, l’aérodynamique et le châssis. Notons que les arbres complémentaires de compétences ont disparus (ceux en diagonales) mais qu’ils ont été plus ou moins remplacés avec les interviews.

Revenons donc un instant sur la présence de Claire et l’impact que ses interviews. Ces interviews de 3 questions seront une manière de brosser dans le sens du poil les membres de votre écurie. En effet, selon les réponses faites, vous allez bénéficier de divers « avantages » lors du développement et des négociations de contrat. Avec la disparition des arbres de compétences complémentaires, si vous répondez aux questions de Claire dans le bon sens, les secteurs de développement concernés opéreront par la suite des bonus de prix ou de fiabilité des pièces. Il est bien évidemment toujours possible d’acheter du gain de temps et des réductions de prix, mais l’option des interviews pour optimiser à moindre coût est une bonne solution de contournement. Surtout que les points de ressources tombent comme des petits pains… comptez facilement 200 à 300 points de ressources par séances (essaie libre 1, 2 et 3, qualification et course). Par ailleurs, nous n’avons pas noté de limite de développements simultanés comme dans F1 2017 (nous en avons même lancé 4 simultanément dès la fin du second Grand-Prix).

Un week-end de Grand-Prix se déroule donc avec les 3 séances d’essai libre, les qualifications et la course. L’arrivée de l’ERS a été l’occasion pour Codemasters de proposer cette année non plus 5 programmes durant vos essais libres, mais bien 6. Aux habituels programmes de reconnaissance de piste, gestion des pneus et du carburants, de la stratégie ou du sprint, s’est invitée la gestion de l’ERS (que vous pouvez aussi passer en automatique). Ce nouveau programme demande de gérer au mieux la récupération d’énergie pour en tirer le meilleur. Il faudra l’activer sous différents degrés (de faible à chrono) pour utiliser l’énergie emmagasinés lors des zones de freinages. La réduire ou la désactiver permettra de recharger la batterie et ainsi bénéficier régulièrement de cet apport en puissance. Attention tout de même si vous décidez de gérer ça en manuel, sachez que sa gestion est bien plus simple en essaie libre qu’en course où il faudra savoir doser selon ce qui se passe sur la piste et votre position via l’AMF (utilisation moindre quand vous avez beaucoup d’avance ou au contraire au max lors d’un dépassement). Je dois dire que l’utilisation d’une roue F1 sur mon volant m’a tout de même facilité grandement la chose grâce aux molettes présentes au niveau des pouces.

Passons à présent au ressenti en piste de ce F1 2018. Les deux nouveautés que sont l’ERS et la gestion des suspensions/pneus font que votre monoplace sera plus puissante que celle de l’année dernière et cela se ressent clairement sur certains tracés où vous aviez peut-être pour habitude de passer à fond dans certaines portions, là il faudra parfois savoir lever le pied pour ne pas se sortir. Concernant les pneus et les suspensions, nous avions déjà pour habitude de devoir « refroidir » les gommes lorsque ces dernières montaient trop haut en température avec un risque accru de perte d’adhérence, c’est encore plus le cas sur F1 2018 et il faudra en plus tenir compte des suspensions et de l’impact que peut avoir un passage trop « appuyé » sur un vibreur. Cette année, vous piloterez parfois sur des oeufs car la monoplace sera bien plus soumise aux passages sur les vibreurs avec des risques de sauts, de glisse etc. !

Nous abordons maintenant le multi-joueur où plusieurs options s’offre à vous : classé, non classé et championnat en ligne (au passage notre championnat F1 2017 reprendra le 7 septembre avec SPA). Vous pouvez choisir la durée des courses auxquelles vous participez en matchmaking (plus ou moins longue) et selon vos résultats et surtout votre comportement, vous accumuler de l’Xp et serez mieux notés en « niveau de sécurité ». Cette note de sécurité aide rapidement au lobby de voir si un pilote est considéré -par l’intelligence artificielle suite à des pénalités en course- comme un joueur propre ou, au contraire, un joueur sale. Nos sessions en ligne n’ont pas eu à déplorer de déconnexions sauvages, de plantages ou de bugs et une première gestion du niveau d’adversité plutôt bien géré. J’ai abordé l’intelligence artificielle du jeu, celle-ci est toujours assez problématique sur la gestion des pénalités, on se retrouve bien trop souvent « responsable » alors que l’on est percuté par l’arrière, il faut que Codemasters trouve une solution qui dure déjà depuis plusieurs opus.

Penchons-nous sur le côté technique de F1 2018, il y a clairement un gap sur Xbox One X depuis le déploiement du patch Day One. Avant cela, le titre souffrait de tearing et d’un framerate instable, mais depuis la mise à jour, à part un bug d’une « roue volante » lors d’une session de contre-la-montre, rien à signaler pour le moment. Le tearing a bien disparu et le framerate est maintenant stable (sur les tracés testés), nous avons également noté un mieux sur le traitement audio lors des freinages et on entend beaucoup plus les pneus (si vous bloquez vos roues ou si simplement vous « glissez »). Rappelons que 21 Grand-prix sont présents dont l’Allemagne et la France, avec aussi 4 des tracés courts: Japon, USA, Barhein et Royaume-uni. Notons que le Grand-Prix de Monaco est toujours faisable de nuit. N’oublions pas la pluie qui peut pointer le bout de son nez et le traitement en course de cette dernière est toujours aussi impressionnant avec le mur d’eau dégagé par les monoplaces qui vous précèdent.

Très bon Obligé !

Vous avez lu le test, vous avez peut-être vu les trois vidéos l'accompagnant et en ligne depuis une semaine déjà, il ne manque donc que ma conclusion après quelques heures de piste. F1 2018 est un excellent jeu ! Codemasters propose ici un titre qui peut être plus pointu que le précédent, plus aboutit également. Avec son lot de nouveautés dans une carrière plus complète, il reste cependant quelques points à travailler comme l'éternelle IA qui nous pénalise trop souvent lors d'accrochages ou la performance des monoplaces bloquée sur "réelle" quand on souhaiterait pouvoir la passer à "égale". Neanmois, nous avons devant nous un cru 2018 de grande envergure et qui saura satisfaire les fans !

Jeu testé sur Xbox One à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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