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Test : F1 2020

Il est des années où rien ne va. Cette année 2020 sera sûrement l’une des plus « spéciales » que nous ayons vécues. Alors que début mars nous étions tous impatients de la reprise du championnat – je parle ici des fans de F1 –, la pandémie de COVID-19 a stoppé net le début des hostilités. Après des mois de confinement et un calendrier bouleversé, la saison de F1 a pu débuter quelques semaines tout juste avant la sortie de F1 2020. Ce « délais » supplémentaire aura-t-il été bénéfique pour le titre de Codemasters ?

Avant de détailler les nouveautés que nous propose F1 2020, comme le mode MyTeam ou les deux tracés ajoutés à cette saison 2020, passons en revue ce qui n’a pas changé. Comme à chaque premier lancement du jeu, vous allez devoir/pouvoir vous forger un profil de pilote. Son genre, son origine ethnique, ses traits, la combinaison qu’il va porter et les couleurs arborées, etc. Nous retrouvons des modes bien connus comme le mode Carrière, Grand-Prix, Championnats ou encore Contre-la-montre auxquels s’ajoute donc celui dit « mon écurie ».

La partie « en ligne » offre également le même contenu que l’édition précédente, avec les courses classées ou non, les ligues, les épreuves hebdomadaires, qui permettront des joutes à plusieurs entre potes ou contre le reste de la planète. Hélas, les serveurs n’étant toujours pas « cross plateform », il faudra se contenter des autres joueurs tournant sur votre machine de prédilection. Notons tout de même une nouveauté qui est plutôt un retour : l’écran scindé. Il permet à deux joueurs de s’affronter sur la même machine. Utile pour « jouer », moins pour « piloter ».

Autres contenus déjà bien ancrés dans cette licence, la partie eSport qui permet de suivre tout ce qui concerne la compétition officielle du jeu. Ainsi le Showroom propose de prendre le temps de contempler les monoplaces disponibles dans le jeu. La salle de projection donne la possibilité de revoir des résumés des dernières courses en ligne (pas toujours pertinent sur les angles de caméras, hélas !). Enfin, il existe une partie personnalisation sur laquelle nous reviendrons rapidement dans ce test.

Attaquons à présent le gros morceau, l’ultime nouveauté de F1 2020 : le mode « mon écurie ». Codemasters n’avait pas trop loin à chercher comment mettre en place ce nouveau mode, puisqu’il s’inspire en partie de ce qui est déjà possible de faire dans la série bien connue DiRT. En effet, dans cette dernière vous avez déjà un mode écurie, et, dans F1 2020 comme dans DiRT, vous allez être le maître des lieux. Quelques différences sont tout de même à noter entre les deux franchises. Dans F1 2020, vous allez pouvoir donner un nom à votre écurie, choisir ses couleurs, sélectionner un motoriste parmi les quatre en place (Mercedes, Ferrari, Honda et Renault, si jamais vous n’étiez pas au courant…) et enfin le pilote. Après ces premiers éléments définis, allez-vous passer par la F2 ? Ou choisirez-vous directement la F1, comme onzième écurie de pointe sur la piste (ce qui sur certains tracés va être un problème) ?

Parlons maintenant business, car ce mode « mon écurie » vous imposera un budget dans lequel il va falloir taper pour la mise en place de votre équipe. Mais surtout vous allez bénéficier d’apports des sponsors. Comme dans DiRT, il faudra être malin quant aux contrats que vous allez signer avec eux. Étant donné que vous débutez quasiment en fond de grille et que votre progression jusqu’au top du classement va vous prendre un peu de temps (sauf si vous vous lancez dans une difficulté « plutôt accessible », il sera judicieux de viser des objectifs plus simples à atteindre sur des contrats plus longs, même si cela ne rapportera pas forcément autant que les plus juteux).

Les fonds disponibles durant la saison auront bien évidemment leur importance sur la qualité du développement de votre monoplace via le châssis, la partie moteur, l’aérodynamique… Et par la suite sur le développement à proprement parler de la qualité de votre autre pilote via les négociations pour la signature du renouvellement ou d’un contrat avec un autre pilote… Tout a un prix. Tout a un prix, même les livrées du jeu et les combinaisons ou casques disponibles.

Codemasters propose cette année au joueur de choisir comment il va pouvoir acquérir du contenu « cosmétique » additionnel. Contrairement à F1 2019 où les livrées et combinaisons étaient payantes via de la monnaie réelle, dans F1 2020 vous pouvez passer par l’agent d’argent virtuel ou tout simplement faire parler votre qualité de pilote/gestionnaire dans le jeu en gagnant de l’XP et en débloquant à chaque niveau du contenu. Du contenu est également accessible via des défis quotidiens ou hebdomadaires, à effectuer dans le podium pass. Ici des gants et une livrée pour votre monoplace, là un casque et une combinaison… Ces ajouts pourront même être appliqués dans votre écurie en cours de saison si cela vous chante.

Comme chaque année, les premières semaines de roulage sur le jeu ne ressembleront pas forcément aux suivantes. Comme l’an dernier, la tenue de route des monoplaces semble meilleure dans un premier temps, ou plutôt « plus stable ». Mais après quelques mises à jour, cette tenue de route évolue suite à des corrections ici et là de la part des développeurs. Et surtout un affinage des réglages que vous appliquerez ou que vous « prendrez » sur les leadersboards. Notons tout de même un ajout sur les réglages disponibles dans F1 2020. Naturellement, tout ce qui était disponible dans le précédent jeu est bien en place (on ne voit pas le retour du lest), mais un ajout est à noter du côté des pneus. Si par le passé il n’était possible que de régler la pression sur l’avant et l’arrière des trains de pneus de la monoplace, cette année il est possible de régler la pression sur chaque pneu, ce qui pourrait bien vous faire gagner quelques précieux millièmes lors des chronos.

Je vais aborder rapidement un élément modifié cette année qui m’agace assez : la gestion de l’ERS. Il a été décidé de modifier la manière d’utiliser ce complément de puissance moteur. Sur F1 2019, vous aviez différents niveaux (inférieur, intermédiaire, dépassement et chrono) et la possibilité de le désactiver complètement en course. Maintenant vous n’avez plus que deux choix, intermédiaire et dépassement, activables par un seul bouton. Ce qui implique pour vous une gestion en continu de votre charge disponible. Cependant, il est possible de gérer « à l’ancienne » ce système lors des essais libres et même de le désactiver lors des qualifications… Tout cela manque cruellement d’homogénéité et encore plus sur la position du bouton par défaut lorsque vous êtes au volant sur Xbox One (le bouton « double écran » qui est déjà mon embrayage). Faute de mieux quant à la position de ce dernier sur mon volant F1 et son accessibilité en pleine course, j’ai dû coupler les actions de limiteur de vitesse (DRS et ERS) sur un seul bouton, ce qui m’impose d’être en ERS intermédiaire avant d’activer mon DRS (si disponible).

À présent, faisons un tour du côté technique du jeu. L’évolution visuelle n’est pas aussi flagrante que lors du passage de F1 2018 à F1 2019, mais il est à noter que les éléments de décors ont été retravaillés aux abords des pistes et dans leurs alentours lors des introductions. Les différences visuelles se feront sentir surtout si vous êtes sur une console « de base » ou sur l’évolution plus « puissante » de votre plateforme. Le traitement audio lui n’a pas trop évolué, excepté le rendu des moteurs, « plus fidèle » sur le son des motoristes. Celui des monoplaces multijoueurs a été également revu pour un rendu plus « rauque ».

Je ne peux vous quitter sans parler du contenu de l’édition Michael Schumacher de F1 2020 et des deux nouveaux tracés de cette année. Quatre monoplaces historiques du pilote allemand viennent prendre place dans les monoplaces rétros du jeu (certains diront qu’elles remplacent les monoplaces des années 1970 qui ont disparu du jeu cette année) mais également des livrées, des tenues spéciales et un « modèle de pilote ». Comme annoncé plus haut, la F1 devait voir cette année deux nouveaux tracés avec Zandvoort, aux Pays-Bas, et Hanoï, au Vietnam. Ma préférence va à ce dernier tracé en ville, qui me fait penser à un mix de Singapour et Baku pour la difficulté proposée et sa longue, très longue ligne droite. Pour l’instant, sûrement par manque de pratique diront certains, Zandvoort me sort par les yeux avec ses enchaînements et ses virages inclinés. Il faudra cependant s’y faire pour les championnats à venir.

Très bon Obligé !

Assurément, Codemasters a su ajouter le contenu nécessaire pour proposer un jeu plus intéressant grâce au mode « mon écurie », cependant les joueurs qui ne souhaitent « que rouler » s'en détourneront pour ne faire que la carrière ou aller en multijoueurs. Les autres plongeront de plain pieds dans ce nouveau mode pour profiter pleinement de cet épisode 2020, qui se doit d'être dans votre ludothèque si vous êtes fan de F1.

Jeu testé sur Xbox One à partir d’une version commerciale. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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