PlayStation 4

Test : FIFA 18

Nous sommes en 2017, les championnats ont repris depuis déjà plusieurs moi. Neymar est désormais au Paris Saint-Germain, Konami a dû faire quelques changements de la jaquette de son PES 2018 en urgence et FIFA 18 est maintenant dans les bacs. Après un opus ayant introduit un nouveau moteur graphique, le Frostbite Engine, Electronic Arts continue de nourrir ses ambitions pour sa simulation de football. Alors que le duel se resserre de plus en plus au fil des années avec PES, le concurrent de toujours, que pouvons-nous espérer pour cette nouvelle saison ? Réponse au bout de notre test.

Vous l’avez sûrement lu un peu partout sur le web, FIFA 18 a cartonné en termes de ventes, puisqu’il a été le jeu le plus vendu, tous supports confondus, la semaine de sa sortie. Paradoxe de la situation, il a aussi été l’un des FIFA les plus décriés pour son manque de nouveautés, sans parler du fait que, sur les anciennes générations de consoles (Xbox 360 & PlayStation 3), il ne s’agit que d’une mise à jour des noms de joueurs et des maillots de la version 2017. Nous prenons donc en main cette version 2018 et la première chose qui frappe, ce sont les changements concernant l’équilibrage attaque/défense. Avec le travail fait sur les animations et les courses, il est plus difficile de défendre dans cet opus. Les attaquants disposent de plus d’options et de réactivité en face à face, ce qui rend la défense incroyablement exigeante. Il faudra ranger au placard les anciens réflexes et se caler sur un timing repensé avec des attaquants qui pourront mettre vos défenseurs dans le vent à tout moment juste avec un changement de direction. De plus, les tacles debout varient énormément en fonction de la pression que vous effectuerez sur la touche. Ainsi, si vous appuyez trop longtemps, votre joueur tendra trop la jambe et ratera sa cible. Par ailleurs, vos défenseurs auront tendance à complètement passer au travers des attaquants (ou plus précisément juste derrière eux), ce qui devient très frustrant à la longue.

Autre nouveauté, les centres ont également été retravaillés pour permettre des ballons brossés et plus précis. Néanmoins, le changement est minime et les moins aguerris ne verront pas la différence. Côté coup de pied arrêté, rien de nouveau et c’est bien dommage. Pour ma part, je regrette les systèmes des éditions 2014 ou 2016. Les penaltys sont assez déconcertants, les corners n’ont pas été retravaillés (coucou le système de curseur) et les coups francs sont une horreur à maîtriser, vous voilà prévenus. Personnellement, je regrette qu’il n’y ait pas de nouveautés sur les passes en profondeurs et les appels de balle que je trouve encore perfectibles. Le mode manuel sur cet aspect du jeu est à la rue et ce type de passe ne bénéficie pas du travail sur les effets du ballon, ce qui limite les possibilités à une passe toute droite. Mais encore une fois, ceci n’est que mon avis. Outre le gameplay, le jeu a bénéficié de modifications sur l’ambiance des stades, ce qui est un vrai point positif tant cet aspect n’avait pas évolué depuis des années. L’atmosphère sonore et visuelle dans l’enceinte des grands clubs est particulièrement impressionnante. La modélisation des supporters a subi une grosse refonte et il est désormais possible d’aller célébrer un but avec les supporters en se dirigeant vers la tribune se trouvant derrière les buts. Ah, c’est beau le foot mon Jean-Mimi !

Le gros atout de cet opus 2018 est l’amélioration du mode histoire, initié en 2017, qui s’étoffe de plusieurs fonctionnalités. Ainsi, ce dernier est découpé en six chapitres, représentant une partie bien distincte de la saison d’Alex Hunter. Au cours de chaque chapitre, il vous sera possible de suivre des objectifs afin de débloquer certaines récompenses (cosmétique, attributs …). En effet, vous avez dorénavant la possibilité de personnaliser votre Ken Alex Hunter comme vous le souhaitez, de la coupe de cheveux, jusqu’aux chaussures. En ce qui concerne les attributs, ils se divisent en deux catégories : Meneur & Finition (si vous jouez en attaque). À vous de voir dans quel domaine vous préférez exceller. Dans l’ensemble, le mode a gagné en profondeur, en contenu et en finition. L’histoire est plus longue, plus intéressante, même si cela reste très classique. On apprécie l’effort fourni par Electronic Arts pour intégrer de réelles personnalités du ballon rond dans sa narration. De plus, les stars se sont prêtées au jeu du doublage de leur double virtuel (à noter que si votre jeu est en français, les protagonistes vous répondront en anglais quoi qu’il arrive). Henry, Muller, Alli, Griezmann… vous pourrez croiser toutes ces gloires ou anciennes gloires durant votre parcours. Dernier point à signaler sur ce mode, la possibilité de choisir un des trois clubs que sont Madrid, le PSG & le Bayern de Munich lors d’un transfert, ce qui amplifie l’immersion. Rajoutez à cela des mini-jeux, du FIFA street, la possibilité de faire l’aventure à deux joueurs et ce mode devient nettement plus diversifié que sa version précédente. Il n’en reste pas moins que la majorité des joueurs n’y joueront que pour obtenir les récompenses à utiliser dans le mode FIFA Ultimate Team 18. À la manière d’échantillons gratuits trouvés dans un magazine, vous débloquerez les personnages majeurs de ce mode aventure sous forme de carte de prêt pour votre équipe FUT. On salue l’initiative, même si cela est uniquement dans le but d’inciter les non-initiés à découvrir ce mode et à leur vendre des packs par la suite…

En parlant de FIFA Ultimate Team édition 2018, cette dernière n’a subi que quelques changements comparé à la version précédente. Nous commençons par un tutoriel qui a été amélioré et permettra aux non-initiés d’être pris par la main pour leurs débuts. Cela n’est pas un mal, quand on sait à quel point les premiers pas peuvent être difficiles. Autre nouveauté, les icônes de ce sport. Ronaldo, Henry, Maradona, Pelé… bref, les légendes de FUT disposent désormais de trois différentes icônes représentant plusieurs moments de leur carrière, avec des stats différentes. Ainsi, pour Thierry Henry, il en existe une en mode AG à 87 de général pour l’année 1997, une carte BU à 93 de général pour 2002 et une autre carte AG à 90 de général pour 2009. Cette nouveauté ravira les collectionneurs de légendes. Les animations d’ouverture des packs ont aussi été retravaillées, ainsi que certains menus comme ceux des transferts qui ont subi pas mal de changements. Un nouveau mode de jeu fait également son apparition : le mode Clash. Les Clashs d’équipes vous permettront d’affronter des compositions créées par la communauté. Chaque jour, vous pourrez disputer des matchs contre des équipes contrôlées par l’intelligence artificielle et générées de façon aléatoire. À noter qu’EA propose également de jouer en face d’une équipe sélectionnée par un joueur professionnel, YouTuber ou streamer, de façon hebdomadaire. On apprécie la beauté du geste, qui plaira à coup sûr aux aficionados de FUT. Les autres, tels que moi, auront toujours du mal avec l’ergonomie de ses menus et de son principe de coopération de joueurs, qui n’a pas changé.

Moyen

Au final, ce cru 2018 se révèle être assez décevant. Avare en nouveautés et disposant d’un équilibrage attaque/défense plutôt raté, cet épisode fait clairement figure de grosse mise à jour, indispensable pour les fans de FIFA Ultimate Team, mais les moins hardcore passeront leur chemin. On en attendait plus en ce qui concerne le gameplay et la profondeur de jeu. L'aventure solo propose néanmoins quelques bonnes idées et le moteur Frostbite continue d'évoluer, mais il en faudrait plus pour nous satisfaire pleinement. En bref, ce FIFA 18 assure la finition mais manque de profondeur pour être considéré comme une grande année.

Jeu testé sur PlayStation 4 à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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