Switch

Test : Ikaruga

Comment débuter ce test d’Ikaruga, l’un des shoot ’em up les plus emblématiques de son époque ? Dans les années 80-90, le genre SHMUP (pour les adeptes) était l’un des plus joué dans les salles enfumées et sur consoles de salon (NES, Master System, PC-Engine, Mega Drive ou encore Super Nintendo) avec des licences phares et souvent très proches d’un constructeur en particulier (les séries ThunderForce pour Sega ou Gunhed pour NEC par exemples). Sur l’ere 32 bits, le genre à commencé à perdre en intensité, mais un studio a révolutionné le genre: Treasure avec Silhouette Mirage et surtout avec Radiant Silvergun… puis vint Ikaruga.

Ne pas aborder une partie de l’histoire de Treasure serait une faute à mes yeux, surtout qu’une partie du studio (petite ou pas selon les sources) à travaillé sur l’un de mes SHMUP préféré, Axelay édité par Konami sur Super Famicom. Déjà à ce moment là, Axelay nous démontre les qualités des développeurs sur un titre remarquable tant par les décors que par les musiques ou les ennemis que vous affrontez durant votre périple. Après cela, le studio nouvellement formé s’est forgé une image sur des titres comme Gunstar Heroes, Yu Yu Hakusho: Sunset Fighters ou Alien Soldier sur Mega Drive, Guardian Heroes, Silhouette Mirage ou encore Radiant Silvergun sur Saturn. Ces deux derniers enclenchent la révolution du SHMUP avec des éléments qui seront fortement repris dans Ikaruga.

Ikaruga sort au début des années 2000 en salle sur carte Naomi et rapidement sur Dreamcast grâce au support d’origine qui permettait au constructeur de porter très facilement tous les titres de ce format sur sa console, console qui aurait mérité mieux que cette vie « officielle » trop courte au goût de ses nombreux fans. L’aura d’Ikaruga est telle que le jeu est tout de même ressorti sur Game Cube, sur le Xbox live Arcade de la Xbox 360, sur Windows et même sur Android. L’annonce de sa sortie sur la dernière née de chez Nintendo a quelque peu remué la scène SHMUP car le format « tablette » de la Switch est une aubaine pour y joueur n’importe où n’importe quand et dans n’importe quel sens (vertical ou horizontal).

Revenons sur ce que propose Ikaruga dans son gameplay. Dans Silhouette Mirage, le joueur doit passer d’une couleur à une autre (entre le noir et le blanc) pour éliminer plus efficacement les ennemis avec la couleur opposée à la leur. Cependant, si vous optez pour « performer » avec des tirs de même couleur que vos ennemis, vous êtes invincibles à leurs tirs et mieux encore, vous pouvez les absorber pour charger une barre de tirs « à tête chercheuse ». L’idée de cette combo de mode de tir est d’alterner au mieux vos changements de couleur pour accumuler de la puissance mais aussi vous débarrasser rapidement de vos ennemis sans pour autant vous mettre en danger… Alors ça semble très simple comme ça, mais à appliquer c’est une autre affaire, encore plus si vous être un accroc au scoring.

Treasure a en effet repris le « chain combos » présent dans Radiant Silvergun (rappelons que Project RS2 était le nom de code d’Ikaruga…). Le « chain combos » est lui aussi très simple à expliquer sur le papier, une chaîne est constituée de trois ennemis abattus, vous pouvez effectuer plusieurs chaînes de trois sur la même couleur ou alterner d’une couleur à l’autre. Le but du jeu est de doubler vos points à chaque chaîne jusqu’à plus de 25 000 points. Mais cette « chain combo » sera immédiatement annulée si jamais vous avez le malheur d’abattre un ennemi d’une autre couleur parmi les trois en cours. Jusque là vous suivez ? Maintenant, si vous n’avez jamais vu le jeu ou jamais mis les mains dessus, imaginez que vous pouvez mixer l’alternance de couleur de votre vaisseau (et donc de vos tirs), accumuler de la charge, faire des chaînes et vous tenez l’un des titres les plus « sérieux » du genre !

Quand je dis « sérieux », je pense bien évidemment au sérieux de son gameplay mais surtout au sérieux de la difficulté d’Ikaruga qui, en son temps, était un vrai challenge pour les passionnés et il l’est encore aujourd’hui. Les tableaux peuvent être « punitifs » si vous n’arrivez pas à anticiper, les pièges du décor, la logique d’arrivée des ennemis et leurs pattern, et si vous y parvenez, les boss n’hésiteront pas un seul instant à barrez la route de votre mission (sauver la planète, la galaxie, l’univers ou que sais-je encore). Pour les boss, il faudra mettre en application tout ce que vous aurez appris dans le maniement de votre vaisseau et de la stratégie de sa puissance de feu. Pour faire court, Ikaruga va vous en faire baver et vous allez y laisser votre peau plus d’une fois !

Techniquement la version Switch tourne parfaitement, pas de ralentissements constatés durant les 5 tableaux traversés, on notera malgré tout le besoin de tendre l’oreille pour apprécier les musiques du jeu (en format tablette) qui, même si elles ne sont pas du niveau de celle de Radiant Silvergun, restent tout de même épiques ! Cette version Switch permet bien évidemment de joueur à la verticale directement sur la tablette. Hélas pour moi, cela a été un peu la douche froide et je m’en explique. Le positionnement du joycon droit semble être parfait pour jouer à Ikaruga en vertical sur la Switch hors de sa station d’accueil, hélas à partir du moment où vous passez en mode vertical (donc image basculée vers la gauche dans ce cas précis) tant que les joycons sont connectés à la console, impossible de les forcer en manette unique et donc d’en bénéficier comme une manette à proprement parlé… il faudra donc déconnecter l’un des joycons physiquement de la console ou passer par un pad pro pour y joueur dans la configuration hors de la station d’accueil de la console. Dommage que cela ne puisse pas être possible hors station et nous avions un espoir de correction avec la récente mise à jour du jeu, mais non c’est toujours impossible et si c’est possible nous ne l’avons pas trouvé (#TristesseInfinie).

Bon

A qui s'adresse Ikaruga sur Nintendo Switch ? Le mode free permettra aux plus frustrés de terminer le jeu avec des continus infinis, mais les experts ne prendrons même pas connaissance de ce mode. Le portage est parfaitement réussi et c'est un plaisir de retrouver le titre de Treasure sur une console Nintendo, le hic reste hélas le mode vertical hors station qui vous oblige à poser la console sur un support pour y jouer avec un joycon "déconnecté" ou une manette externe, dommage. Il n'en est pas moins un bon jeu qui en impose avec un vrai challenge pour les plus valeureux !

Jeu testé sur Switch à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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