PlayStation Vita

[TEST]Killzone Mercenary

KillzoneMercenary_CoverAprès un Resistance plutôt moyen et un Call of Duty pathétique, c’est au tour de Killzone Mercenary de venir se poser sur la minuscule pile de FPS parus sur Playstation Vita. Et même si ce n’est que le petit studio de Guerilla Cambridge qui s’est occupé de ce spin off, la qualité est bel est bien au rendez-vous. Il se sera fait attendre, mais la PS Vita a enfin trouvé son FPS !

Superior version

Killzone MercenaryCommençons par le commencement. Putain que ça claque ! Tout comme ses pères sur Playstation 2 et 3, Killzone Mercenary se positionne comme la vitrine technologique de la PS Vita et enterre tout bonnement tout ce que l’on a pu voir sur consoles portables jusqu’à présent. Si bien qu’aidé par la petite taille de l’écran de la Vita, on se croirait presque devant un jeu PS3, rien que ça. Que ce soit durant les cinématiques ou simplement en cours de jeu, le titre de Guerilla Cambridge envoie du pâté du début jusqu’à la fin. Par contre, on reste sur un panel de couleurs pas forcément flatteur qui oscille entre le gris, l’ocre et le rouge. Mais pour le reste, on en prend plein les mirettes. Que l’on parle de la modélisation chiadée des environnements et des personnages, de la finesse et le détail des textures, de la quasi inexistence d’aliasing et de la variété des effets de fumé ou d’explosion, on peut dire que les développeurs ont abattu un travail d’orfèvre digne des équipes hollandaises de Guerilla. A côté de ça, le jeu ne propose pas une grande diversité des environnements et on se retrouve trop souvent cloisonné malgré de sublimes panoramas et une belle profondeur de champs de temps à autres. Mais la plupart du temps, attendez-vous à arpenter les couloirs d’une ambassade grisâtre à moitié détruite ou dans les allés métalliques d’une station quelconque. Enfin, techniquement parlant, le jeu ne s’en sort pas trop mal avec un framerate costaud, mais qui montre quelques petits toussotements lorsque ça pète de partout et que l’ennemi arrive en masse. Concernant l’intelligence artificielle, on alterne entre le bon et le mauvais. Si l’assaillant se montre intelligent et qu’il n’hésite pas à balancer la grenade qu’il faut pour nous faire changer d’abris, ou carrément à nous contourner pour nous tomber dans le dos, ça lui arrive de montrer de très gros signes de débilitude aigue. A titre d’exemple, il n’est pas rare de voir les helgasts débouler en file indienne pour se faire dessouder au coin d’une porte ou encore à se tenir bêtement face au viseur attendant patiemment que l’on recharge. Rien de très grave au final vue que ces « crises » se montrent assez rares et ne gâchent en aucun cas le piment du gameplay.

Money, Money, Money !

Killzone MercenaryKillzone Mercenary ne fait pas dans la dentelle et nous sert un gameplay nerveux, bourrin et suffisamment bien huilé pour prendre un maximum de plaisir Vita en main. Découpé en plusieurs missions pour privilégier le jeu nomade, le jeu enchaine les situations folles où l’on doit s’extraire de la vermine helghast à coup de plomb, de grenades et de coups de lame bien placés. La prise en main se montre souple, agréable et une fois le petit temps d’adaptation nécessaire pour se faire à la course assez courte des joysticks, ce n’est qu’un pur délice. Playstation Vita oblige, le jeu profite des capacités tactiles de la bête. Si la zone arrière ne sert qu’à zoomer ou activer la course dans un type de configuration, c’est l’écran principale qui se montre le plus exploité. En plus de pouvoir réaliser les QTE pour les attaques de mêlé et pirater différents terminaux à l’aide d’un mini-jeu avec des formes à reconstituer, l’écran pallie l’absence de touches L2 et R2 et nous permet de sélectionner une nouvelle arme, s’armer d’une grenade ou encore de faire appel au système Van-Guard. Grande nouveauté dans la saga Killzone, le système VAN-Guard est une espèce de bonus technologique qui peut-être d’une très grand aide sur le champ de bataille. Par exemple, il est possible d’avoir accès à une combinaison qui nous rend invisible un laps de temps, d’activer un super bouclier (un peu comme dans Halo) ou bien d’utiliser un drone télécommandé qui se fera un plaisir d’écrabouiller la tête du premier venu. Bien entendu, l’utilisation de ce système à un coût et en plus d’un temps de chargement assez long, il faudra passer à la caisse pour acquérir tous ces jolis petits joujoux. L’argent c’est le nerf de la guerre et Killzone Mercenary l’a très bien compris. Travaillant uniquement pour l’argent, tout ce que l’on fait dans le jeu rapporte de la monnaie. Boucler une mission, enchainer les « head shot » ou encore récupérer les armes sur les cadavres, tout est bon pour augmenter son petit capital. Tout cet argent devient par la suite diablement utile pour faire le plein de munition ou s’acheter de nouvelles armes dans les boutiques disséminées allégrement dans les niveaux. Et le jeu à de la pétoire à revendre avec une multitude d’armes en tout genre aussi bien lourde que légère. Chacun son style. Mais il y en a pour tous les gouts.

Crosse de velours

Killzone MercenaryIntroduite dans Killzone 3, l’infiltration est de retour dans Killzone Mercenary histoire de reprendre son souffle entre deux bonnes grosses fusillades des familles. Et pour tout vous dire, hormis quelques séquences scriptées, il est tout à fait possible de faire l’intégralité du jeu en mode Sam Fisher. Pour y arriver, il est préférable d’opter pour des armes avec silencieux afin de faire exploser quelques cervelles en toute discrétion. Pour le reste, il suffit de déambuler d’abris en abris dans les niveaux en s’assurant de ne pas se faire repérer et ne surtout de ne pas hésiter à casser quelques nuques au passage. Attention tout de même à ne pas jouer au Petit poucet avec les cadavres que l’on laisse derrière soi sous peine d’alerter la meute et devoir faire cracher la poudre. Une mécanique rafraichissante et fort plaisante qui tranche à merveille avec l’aspect brute de décoffrage de l’autre facette du gameplay. Pour en venir aux choses qui fâchent, sachez que la campagne solo se boucle en à peine plus de quatre heures. (4h22 dans notre cas) et que le scénario joue dans la cour des gros nanards. Pour faire clair, rapide et concis, vous incarnez Danner, un mercenaire sans foi ni loi, qui vend ses services aux plus offrants, qu’ils soient du côté de l’ISA ou des helghasts. Les évènements se déroulent entre les deux premiers Killzone et, s’il est plutôt cool d‘assister à certains moments clés de la saga d’un tout autre point de vue, tout le reste est à jeter dans la cuvette. Le héros n’a aucun charisme, le gros méchant encore moins, on voit arriver les rebondissements à des kilomètres et on ne se sent jamais impliquer dans l’histoire. Heureusement qu’on ne joue pas à Killzone pour la qualité de son scénario, mais avant tout pour son gameplay.

L’As de trèfle qui pique ton cœur

Killzone MercenaryMalgré une durée de vie que l’on pourrait aisément qualifier de pitoyable, Killzone Mercenary offre une excellente re-jouabilité. Une fois le solo bouclé, il est possible de revenir sur chacune des missions et tenter de relever les défis proposés portant sur l’infiltration, la précision et l’assaut. De quoi relever le niveau et améliorer son skill pour la partie multijoueurs. Aussi solide que sur PS3, le mode multijoueurs de Killzone Mercenary propose un code réseau efficace pour des parties en ligne nerveuses et parfaitement fluides. Tout comme pour la partie solo, l’argent reste la clé de voute et en plus d’augmenter son niveau d’expérience au fil des parties, le but est d’amasser un maximum d’argent pour faire le plein d’armement. Le multi propose trois modes de jeu assez classiques avec du chacun pour sa peau, combat à mort par équipe et la Warzone qui enchaine plusieurs défis dans la même partie. L’une des particularités du multi est la possibilité de récupérer la carte d’un joueur après l’avoir zigouillé. Cette carte nous est attribué chaque jour et nous indique grosso merdo notre niveau. Du coup, le but est de chopper les plus grosses cartes possible afin de compléter son tableau de chasse. Une fonctionnalité plus esthétique qu’autre chose, mais diablement addictive sur le terrain.

CritvertOn l’aura attendu longtemps, mais il est enfin là, LE FPS enfin digne de la PS Vita et de ses deux sticks analogiques ! Techniquement irréprochable, Killzone Mercenary fait honneur à la saga avec une réalisation graphique de haute volé à en faire chialer un aveugle. Ultra bourrin et jouissif comme le veut la tradition, Killzone Merecary se montre tout aussi délicat à l’aide d’une orientation infiltration particulièrement savoureuse et rafraichissante. Malheureusement, le jeu pêche par une IA aux fraises sur certaines séquences, un scénario digne des plus mauvais épisodes de plus belle la vie et d’une durée de vie assez maigrichonne du côté du solo. Mais afin de combler la courte campagne, le jeu propose une forte re-jouabilité et un mode multijoueurs solide avec des heures et des heures de jeu en perspective. Si la Vita se cherchait encore son ambassadeur, elle vient de le trouver en la personne du soldat Killzone Mercenary.

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