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[TEST]The Legend Of Zelda: A Link Between Worlds

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imagesC’était il y a déjà plus de 20 ans que Zelda: A Link To the Past, un des meilleurs jeux de tous les temps (affirmation non débattable), faisait les beaux jours de la Super Nintendo… C’est pourquoi, lorsque Nintendo a annoncé sa “suite”: The Legend Of Zelda: A Link Between Worlds, après quelques minutes passées à me rouler par terre en faisant de petits cris ressemblants à “owi owi owi”, les premières inquiétudes déjà m’assaillirent: ce jeu allait-il être à la hauteur de son modèle?

failleComme d’habitude, notre histoire commence alors que Link est en train de roupiller tranquille. Tiré du lit pour aller remplir sa journée de travail à la forge, il est finalement rapidement envoyé au sanctuaire puis au château, où il assistera impuissant à la transformation de la princesse Zelda en peinture par le pas très gentil (et pas très réussi) Yuga, sorcier au but particulièrement original: ressusciter le sinistre Ganon. S’en suivra donc une quête remplie de clins d’œil à A Link to the Past jusque dans son déroulement: obtenir les 3 pendentifs pour récupérer la « master sword », sauver les 7 sages dans un monde alternatif, buter le cochon démoniaque.

shopSauf que cette  fois, Nintendo a tenté d’innover avec The Legend Of Zelda: A Link Between Worlds, et a voulu briser la classique succession de donjons contenant chacun l’item capable de vaincre son gardien (« best plan evar ») et de débloquer l’accès au suivant. Non cette fois-ci la plupart des objets sont à louer auprès de Lavio, le lapin squatteur qui a décidé d’ouvrir boutique dans la maison de Link. Ainsi, c’est en échange de quelques dizaines de roupies que l’on récupère les classiques arc, bombes et autres grappins, avec également quelques armes moins conventionnelles comme la baguette de sable ou même les baguettes de feu et de glace qui font leur retour. En cas de décès, tous les items loués seront perdus et devront être reloués. Légère déception tout de même sur l’équipement qui reste bien trop classique et loin de la variété de Minish Cap. Bonne idée en revanche, tous les items, même l’arc et les bombes, vont puiser dans une jauge d’endurance, qui remonte (rapidement) avec le temps. Exit donc la gestion des flèches et des bombes. Sans l’inquiétude de se trouver à court de munition ou de magie, on hésite alors  moins à décocher une flèche ou lâcher une flamme sur un groupe d’ennemis rendant les combats plus intéressants.

tortueL’autre changement entraîné par la possibilité d’avoir (presque, quelques items clés restant à récupérer au fil de l’aventure) accès dès le départ à l’ensemble du matériel, c’est du coup la possibilité de faire les donjons dans l’ordre que l’on veut. Donjons qui seront pour moi le point le plus négatif du jeu. Déjà, comme on peut les faire dans l’ordre souhaité, ils se retrouvent donc tous d’une difficulté à peu près équivalente. Ensuite, ils restent finalement basés chacun sur l’utilisation d’un item particulier et comme on peut les finir avec tous ou aucun autre item dans son sac, pas une seule énigme ne nécessitera donc à la combinaison de 2 d’entre eux. Mais surtout, ils sont court, TRES COURT. Parcourus en à peine 10 minutes pour les plus courts et en 25 minutes pour les plus longs, les donjons s’enchainent malheureusement très/trop rapidement et aucun ne restera en mémoire bien longtemps.

clopD’ailleurs le jeu lui-même s’enchaîne finalement assez rapidement. D’habitude dans un The Legend of Zelda, on passe son temps à croiser des ¼ de cœurs et autres trésors si près mais inaccessibles, sauf que forcements, lorsqu’on se balade dès le départ avec tout le matos dans son sac à dos, ben on récupère du coup la plupart des trésors dès le premier passage. Et puis finalement, hormis la traditionnelle chasse au ¼ de cœurs et la recherche des “Ti’gorneaux”, pas vraiment de quêtes secondaires à remplir. On arrive donc à une durée de vie qui peinera à dépasser la dizaine d’heure, le joueur pressé enchainant les donjons pouvant arriver à la fin (réussie d’ailleurs, probablement une des meilleures de la série) en bien moins longtemps.

iceMais dites-moi ? Ça commence à faire un paquet de critiques tout ça… En effet, sauf que chez Nintendo, ils sont quand même super fort pour tirer un max sur la corde nostalgie sans arriver à l’écœurement. Entre le retour de certains boss (mais qui ne se combattent pas de la même manière), la plupart des lieux identiques mais pas tout à fait, et la bande son « best of » réorchestrée de celle  de The Legend of Zelda: A Link To The Past, c’est un réel plaisir de parcourir Hyrule. C’est simple, j’ai dû passer plus d’une heure au lancement du jeu pour visiter la carte afin de voir ce qui avait changé ou pas (tiens ? Est-ce que le clochard est toujours sous le pont ? Et là, y’a toujours la foret ?) pour recommencer les même comparaisons une fois arrivé à Lorule, le monde alternatif d’Hyrule, avec sa Triforce inversée et la princesse Hilda.

peint

D’ailleurs pour rejoindre ce monde, il faut passer par des failles liant les deux mondes, en utilisant le “gimmick” du jeu: la transformation en peinture murale. Frappé par le sort de Yuga en début d’aventure, mais sauvé par un bracelet offert par le squatteur aux longues oreilles, notre héros peut, du coup, à loisir se fondre dans un mur et se déplacer latéralement (et uniquement latéralement, pas de gain en hauteur ou profondeur possible ainsi) pour en ressortir un peu plus loin, derrière un précipice ou sur une plateforme normalement hors d’atteinte. Cette compétence donne de la profondeur bienvenue à l’exploration et la résolution d’énigmes, et réussit à ne pas lasser bien qu’on l’utilise à peu près toutes les 20 secondes. Graphiquement, si je n’apprécie que peu le design de Link et de la plupart des ennemis, les animations sont en revanche réussies, le framerate constant et les environnements plutôt agréables à l’œil. La 3D est, en particulier, bien utilisée, faisant la part belle aux reliefs des donjons battis sur de multiples étages.

CritoraA Link Between Worlds égale-t-il son prédécesseur ? Non. Clairement pas. Son aura nostalgique, sa bande son impeccable et son gimmick intéressant et réussi en font un jeu agréable à parcourir. Mais avec une difficulté inexistante (combat comme énigmes), des donjons courts et pas tous réussis et un système de location qui malgré la liberté qui en découle apporte au final plus de défauts que de qualités, pour une série aussi forte que The Legend Of Zelda, on ne peut s’empêcher d’être déçu.

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