Septembre, le mois de la rentrée, du début de l’hiver dans certains pays et aussi le retour du football pour les yankees. Après 7 mois de patience pour les fans et de préparation physique pour les joueurs, la NFL reprend ses droits en vrai, comme sur consoles. Libéré de toute concurrence depuis l’abandon de la licence 2K avec l’accord entre la ligue et Electronic Arts, la licence Madden NFL est seule sur ce sport. Pas mal critiqué ces dernières années pour son manque de nouveautés, qu’en est-il réellement de cette dernière monture spéciale célébrant les 25 années de la licence ? Peut-on vraiment apprécier le foot US si on déteste les publicités ? Quelle est la vérité qui se cache derrière le mystère au chocolat ? Autant de questions auxquelles nous allons essayer de répondre.
Le football US étant un genre assez peu répandu dans nos contrées, nous allons donc tout d’abord traiter des généralités de ce sport et du gameplay type Madden avant d’évoquer les nouveautés de cette « édition anniversary ». Si vous ne le saviez pas, le football Américain est un jeu de gagne terrain (se rapprochant en quelques sorte du rugby à XIII) où le but est de pénétrer dans la zone d’en but adverse pour marquer un « Touchdown« . Pour se faire, chaque équipe dispose de 4 tentatives (3 + 1 coup de pied en général) pour parcourir un minimum de 10 yards (9,14 mètres) avant de recommencer jusqu’à marquer un touchdown ou subir une interception, et donc un changement d’attaque/défense. Ce principe est, jusqu’ici, la base de la base comme dirait l’autre. Une des spécificités de ce sport est sa complexité, tant au niveau des règles que de la stratégie. Car au-delà de son aspect très « bourrin » vu de l’extérieur, ce sport va vous demander de maitriser pas mal d’aspects.
A ce titre, il faut admettre que l’expérience pour un premier utilisateur du titre d’Electronic Arts est assez bonne. Le système d’entrainement vous montrera les mouvements à réaliser en vidéo avant de vous mettre en situation via de petits challenges avec un système de médailles. Bien pensé, cela vous permettra de comprendre la mise en pratique. mais pas de comprendre l’essence même du jeu. Pour cela, il va falloir apprendre par vous même si vous n’êtes pas déjà un spécialiste en la matière. En effet, savoir comment effectuer un certain type de passe est une chose, mais savoir quel type de stratégie est à appliquer dans une situation donnée en est une autre.
Cette première étape passée, vous parcourez les différents modes de jeu mis à votre disposition. Et là, première surprise (et pas des moindres), le mode carrière classique n’est pas présent. Depuis Madden NFL 13 et la fusion des modes superstar et franchise, il est en effet impossible de contrôler une équipe au complet, depuis la pré-saison jusqu’au Superbowl, sous condition d’y participer. Cela en dit long sur l’évolution de ce type de jeux qui se tourne presque exclusivement vers le online. Il est de plus en plus loin le temps ou une master league pouvait tenir un joueur en haleine durant des dizaines d’heures. A défaut de ce type d’expérience, ou se tournera vers le mode Connected Franchise qui nous permet de contrôler un joueur, un entraineur ou un président de club.
Il est fort à parier que 90% des gamers préféreront contrôler un joueur (et ils auront bien raison). Une fois votre choix fait, vous pourrez décider de créer un joueur, de sélectionner un joueur existant en activité, ou une légende. Petit point à souligner, si vous créez un joueur, je vous recommande très fortement de la jouer classique en prenant un QB (quarter back) ou RB (running back), faute de quoi vous risquez de vous ennuyer ferme sur le banc de touche en attendant votre tour. En effet, car comme en vrai, le rythme de ce jeu est lent alors rajoutez à cela le fait de contrôler un joueur au poste « mineur » (NDLR: Genre coup de pied de dégagement) et vous risquez de vous endormir entre 2 phases de jeu. Afin de présenter au mieux ce mode de jeu, nous allons comparer ce dernier au mode « mon joueur » de NBA 2K. Ainsi, différents objectifs mensuel ou au niveau d’une saison, seront à atteindre afin d’améliorer vos statistiques. Ça manque clairement de pêche pour susciter l’intérêt tout une saison. On ne peut s’empêcher de penser aux objectifs dynamiques lors des matchs dans ce type de carrière chez la concurrence, ou encore lesdifférentes possibilités (conférence de presse …).
Le système de stratégie est bien mis en avant à chaque tentative.
Une fois tous les obstacles passés, nous voici arrivé sur le terrain (c’est pas trop tôt). Déjà première constatation c’est beau, voir très beau (et pourtant on est sur console de génération actuelle). On sent que le gros du travail pour l’équipe de développement a consisté à bucher sur les animations pour les rendre toujours plus réalistes… et ça se ressent. Les animations de courses sont plus détaillées et les chocs paraissent plus vrais, plus durs. Ainsi certaines actions sont exécutées différemment en fonction du contexte. Par exemple: un joueur en fin de course, et à deux doigt de se faire plaquer avant le touchdown, va faire un saut en fonction de la position de ses adversaires et de l’en-but. Autre détail très bien fait : le léger flou lors des mouvements. Cela peut paraitre tout bête mais cela contribue à une cohérence visuelle et un rendu toujours plus proche de la réalité.
En terme d’ergonomie, le titre d’Electronic Arts s’en tire pas trop mal, surtout au niveau des présentations des stratégies en match. Le système Gameflow est sobre et plutôt clair. Ne connaissant pas assez les stratégies mises en place par chaque équipe il me sera difficile de conspuer le système de choix automatique de l’entraineur (mais je vais quand même le faire). Disons que de temps en temps les choix de l’intelligence artificielle peuvent s’avérer assez bizarre (comme par exemple le fait de vous faire choisir une stratégie de course alors qu’il ne vous reste plus qu’une tentative pour faire 15 yards).
Les menus de présentation font plutôt dans le rendu télé avec beaucoup d’images, ce qui a le défaut de ralentir le tout. Même si ce point est souvent secondaire pour les jeux de sport, il est à noter que la bande son est franchement répétitive. On alterne les quelques chansons connues déjà ultra entendues dans ce type de jeu… dommage.
Toujours au registre des déceptions on notera la pauvreté des références pour ce 25e anniversaire. L’idée de faire une édition anniversary pouvait sembler être bonne en cette année de célébration de la licence, cependant il aurait fallu développer le contenu qui va avec. Faute de cela, on se retrouve avec des écrans de chargement nous rappelant les caractéristiques des 24 derniers jeux, et des vidéos d’explications en présence des développeurs… gadget.
