Après la rétrospective des aventures de Sly Cooper (Voir notre test), voilà que la PS Vita accueille dans sa ludothèque une autre compilation avec God of War Collection.  Mais si renouer avec d’anciennes gloires du passée n’est pas la pire des séances de torture, un peu de fraicheur n’aurait clairement pas fait de mal. Surtout que de ce côté là, la PS Vita semble rester un peu trop souvent au point mort. Mais on ne va pas bouder notre plaisir pour autant puisque God of War Collection nous permet de rependre part aux deux premiers épisodes de la saga qui sont régulièrement désignés comme étant les meilleurs. On y incarne Kratos, le légendaire commandant de l’armée de Sparte qui a vendu son âme à Arès pour assouvir sa soif de conquête. Malheureusement pour notre chauve bodybuildé, son amour de l’hémoglobine lui coutera très cher puisque dans un élan de folie, il assassinera sa femme et sa fille pour devenir le fantôme de Sparte que l’on ne présente plus. La peau blanchie par les cendres des siens, le spartiate n’a plus d’autres choix que de vivre dans l’horreur de ses cauchemars et d’apaiser sa peine en foutant le bordel dans l’olympe. Et c’est là la toute la puissance de God of War. Un background sur fond de mythologique grecque diaboliquement bien étoffé qui pose une ambiance de folie servie par un gameplay solide. Car même si God of War n’a pas la même prétention que certains Beat them All, ses mécaniques de jeu efficaces et « bourrines » en font un divertissement bougrement addictif. Et ce n’est pas les quelques années qui nous séparent de la sortie des ces deux titres qui viendraient en diluer le plaisir. Néanmoins, les habitués de la saga pourraient avoir du mal à replonger dans le bain sans sentir une certaine lascivité, mais les novices où les joueurs n’ayant jamais reposé les mains dessus depuis l’ère PS2 ne pourront qu’être comblé. Et ça, c’est presque garantie.

Techniquement parlant, ce portage PS Vita envoie du lourd et rend parfaitement hommage aux moutures Playstation 2, mais aussi à la version Playstation 3 qui était particulièrement réussie. On note bien quelques couleurs un peu ternes qui manquent de mordant ainsi que certains décors aux détails grossiers, mais ce serait vraiment pour chipoter et ajouter quelques signes de plus à notre test. Mais de la même manière que pour The Sly Trilogy, le jeu a légèrement souffert de son portage sur la portable de Sony. En effet, dans un souci d’espace de stockage, les cinématiques du jeu ont été compressées et s’affichent dans une qualité plutôt médiocre. En plus d’être au format lettre et d’ainsi ne pas profiter de toute la taille de l’écran de la PS Vita, la résolution des vidéos a été diminuée. Si bien qu’on a presque l’impression d’admirer une bouillie de pixels lors de certains passages, sans pour autant atteindre le degré de catastrophe de The Sly Trilogy. Mais ce n’est pas le seul problème du jeu qui souffre également de quelques chutes de framerate. Rien de bien gênant dans l’absolue, mais qui à de quoi faire tiquer les joueurs ayant goûté à la mouture Playstation 3 et son framerate solide comme un rock.  Pour finir, les fonctionnalités tactiles de la PS Vita sont ici parfaitement utilisées. Pour palier l’absence des boutons de tranches, on actionne les différents mécanismes à l’aide du pavé tactile arrière alors que l’écran tactile avant est utilisé pour actionner certaines capacités spéciales de Kratos. La prise en main est ainsi très agréable et le tout répond au doigt et à l’œil. Pour résumer, que l’on soit sur Playstation 2, Playstation 3 ou bien PS Vita, contrôler Kratos est toujours un plaisir et le faire sur Playstation 4 le sera certainement tout autant. On se donne donc rendez-vous d’ici quelques semaines pour en savoir un peu plus.

A moins d’avoir déjà retourné les aventures macabres de Kratos sur Playstation 2 et une nouvelle fois sur la première compilation HD sur Playstation 3, difficile de résister à l’appel du divin chauve sur PS Vita. Avec ses 30 heures de jeu en perspective, sa mythologie grecque toujours aussi savoureuse et sa violence exacerbée servie par un gameplay calibré aux petits oignons, les deux premiers volets de la saga God of War restent un must du genre et ce n’est pas un framerate légèrement défaillant et des cinématiques compressées qui viendraient changer tout ça.