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Test : NBA 2K17

Chaque année à la même période, j’ai droit à mon petit bonbon acidulé avec le tout nouveau NBA 2K de chez Visual Concepts édité par 2K Sports. Comme à chaque fois, les questions restent les mêmes, « Ont-ils corrigé les petites désagréments de l’année précédente (s’il y en a) » et « Qu’ont-ils pu nous rajouter de bon cette année ? ». L’année dernière nous avions eu droit à un mode histoire dirigé par Spike Lee mais ce mode intégré à votre carrière a soufflé le chaud et le froid dans le coeur des fans de la licence. Ca pouvait être intéressant par moment, mais les séquences étaient au final bien trop longue et cassait le rythme de votre carrière et donc le rythme du jeu tout court. Visual Concepts se devait donc, cette année, nous proposer autre chose de nouveau et surtout d’intéressant ! Alors ? Réponse dans le test qui suit !

La première bonne surprise de cette année, c’est la superbe démo proposée par 2K Sports, « Le Prélude » qui permet à tout à chacun de débuter le mode carrière de NBA 2K17, la vitrine du jeu. Depuis votre fin de lycée à votre pré-draft, vous allez pouvoir incarner « Pres » (le président), durant son bref passage au collège et même durant un match avec des professionnels… et quels professionnels, mais ça je vous laisse le découvrir par vous même. Cette démo d’une bonne heure (si l’on prend son temps) permet donc de se faire la main, de se familiariser avec le maniement très « pointu » de ce que propose le gameplay d’un titre comme NBA 2K17. Les habitués de la licence verront de suite, avec cette démo, que le jeu s’ouvre à un plus large publique question gameplay, mais qu’il reste tout de même assez exigeant dans le fond. Un excellent aperçu pour ce que l’on va nous proposer dans le jeu complet.

On ne va pas se mentir, depuis une quinzaine d’année j’aime cette licence et cette fois encore nous avons droit à un bon cru car même sans concurrence, qui semble avoir fait l’impasse à l’année prochaine, Visual Concepts ne relâche pas le moins du monde son attention sur la qualité finale du produit, sait surtout se remettre en question et prend même parfois en compte les critiques sur les opus précédents. Du coup pour NBA 2K16, point de nom ronflant de réalisateur ayant apporté sa contribution à la réalisation du mode carrière, on revient à la base de ce que l’on a connu les années précédentes à savoir du concret mais de l’efficace. Cette année, votre joueur sera accompagné d’un sidekick, un coéquipier de référence avec qui vous allez grandir et surtout avec qui vous allez vous entendre comme deux frangins, et pas le genre de « frangin » auquel j’ai eu droit dans ma jeunesse. On ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amis… Bref, revenons à nos sneakers et notre balle orange (dédicace à Ilyas) et parlons contenu du jeu.

NBA 2K17 se découpe en 4 catégories de jeu plus 2KTV et les options. Ces deux dernières parlent d’elles mêmes avec notre rendez-vous hebdomadaire de 10 minutes avec la charmante Rachel qui va à la rencontre des joueurs NBA dans 2KTV, agrémenté de quiz rapportant des VC et même des packs de cartes pour le mode « Mon équipe », les options quand à elles permettront aux novices et/ou à ceux qui n’arrivent toujours pas à maitriser le gameplay du jeu, de le rendre un peu plus « arcade » (quel vilain mot dans un test de simulation sportive). Pour le reste nous allons tenter de vous présenter au mieux les différents modes. « Jouer maintenant » ou « Play now » est la catégorie où se regroupe les modes de jeux dit « rapides ». Si vous souhaitez lancer un match face à un pote chez vous assis devant la TV, c’est là qu’il faut aller. Idem si vous souhaitez revivre les matchs de la nuit précédente quand la saison NBA débutera demain soir aux USA ! C’est aussi dans ce menu que vous trouverez le jeu en ligne contre le reste du monde, le mode Bitume pour des matchs « playground » en 1 contre 1 jusqu’à 5 contre 5 en sélectionnant vos joueurs parmi tous ceux de la NBA, le mode All Star ou encore jouer en ligne avec vos amis. Enfin le mode 2KU est le gros tutoriel du jeu qui permet d’en apprendre plus sur les commandes, jouer pour le fun ou réaliser des matchs d’entrainement etc. Voila pour ce que propose cette première grosse catégorie.

Le coeur de NBA 2K17 c’est sans nul doute « Ma Carrière » car c’est via ce mode de jeu que vous allez vous lancer réellement dans tout ce qui tourne autour de « Mon joueur », que cela soit votre carrière NBA ou votre carrière sur les playgrounds virtuels en ligne. Comme toujours, vous allez commencer par créer de toute pièce un joueur à votre image, via l’application mobile ou par des profiles proposés à ce moment là, et surtout déterminer ses caractéristiques physiques avec taille, poids, main dominante, poste etc. Un pécule de points d’aptitude sera à répartir où bon vous semble pour débuter « votre vie » dans le jeu, selon votre poste, il vous sera même impossible de prétendre remplir au max l’aptitude au rebond, même si vous êtes un monstre durant les matchs. Oui, « votre vie » car c’est la même chose d’année en année, ce jeu est chronophage ! Votre carrière NBA débute donc avec l’annonce de votre destination pour commencer l’écriture de votre légende. Vous voila arriver dans une équipe dont vous n’avez rien à faire ou presque les 3/4 du temps, mais là, comme le management vous a choisi vous allez devoir sortir vos tripes pour gagner des titres. Rassurez-vous, vous ne serez pas le seul débutant (rookie) de l’équipe, avec vous deux petits nouveaux, Denver et Justice. Le premier est un rêveur plein d’ambition, le second est plus posé et surtout plus expérimenté après un cursus universitaire complet… contrairement à vous. Justice sera donc votre « complémentarité », celui qui va vous pousser à progresser, celui grâce à qui vous brillerez sur le terrain ! Pour cela, Visual Concepts à inventé le « Orange Juice » une espèce de bonus qui s’active lorsque Justice et vous avez réalisé quelques passes décisives l’un pour l’autre. Ce mode permettra d’anticiper quelque peu vos actions en duo et même de prendre le contrôle des deux joueurs pour marquer encore plus les esprits des fans !

Lorsque vous n’aurez pas de match prévu, votre calendrier indiquera les jours « off » où vous pourrez au choix ne rien foutre, aller en salle pour trimer de votre côté, faire des entrainements en équipe, répondre favorablement à des sponsors pour des événements ou même à participer à des oeuvres de charité en compagnie d’autres stars NBA. Cette partie de complément à votre carrière est assez bien fichue surtout les entrainements où le coach fera travailler des points clés pour les matchs à venir. Des actions de Pick n roll, des fins de matchs, des 3 contre 3 contre 3, des séances de tirs, il y a assez de choix pour ne pas trop vous souler avec. A côté de ça, une fois les 3 ateliers par séance d’équipe réalisés, libre à vous de passer à la salle de musculation et de travailler votre détende, de lever de la fonte, travailler vos réflexes et j’en passe. Vraiment la bonne petite surprise de ce NBA 2K17 ces « days off », mêmes si par moment on a qu’une envie c’est joué et zapper les rendez-vous sponso, équipe ou autre… ce que je déconseille de faire, surtout les séances en équipe. Débrouillez-vous surtout pour bien gérer votre calendrier et au pire de ne zapper QUE les entrainements où vous serez seul en salle. Surtout que ces entrainements en solo, vous pourrez les lancer directement depuis le lounge qui fait office de hub de ce mode carrière.

Cette année, le social est poussé au maximum dans NBA 2K17, non seulement avec les réseaux sociaux comme Twitter, mais surtout avec le besoin de communiquer énormément, beaucoup trop même, avec votre agent Bruce, vos amis, votre famille, votre coach du lycée, les joueurs NBA, Tata Suzanne et j’en passe. Je plaisante avec Tata Suzanne… Après quasiment chaque match, chaque rendez-vous en rapport avec un de vos nombreux contrats de sponsoring, vous aurez droit à de nombreux échanges SMS avec l’un d’eux… mais surtout avec Bruce… un nom que je ne peux plus voir même en peinture tellement je suis fatigué des échanges avec lui. Pourtant l’idée de devoir échanger peut être bonne sur le papier, mais là, c’est trop. Le sponsoring justement est là pour vous permettre d’engranger des VC, la monnaie utilisable partout dans le jeu, mais aussi des fans, des accessoires pour votre joueur et même des packs de cartes. Le jeu est blindé de contenus qui s’entrecroisent et on en perd parfois la tête.
C’est toujours via le mode carrière que vous irez faire vos preuves en ligne sur les playgrounds virtuels en 1 contre 1 contre 1, 2 contre 2 ou 3 contre 3. Le jeu y est toujours aussi physique et les tenues farfelues avec la possibilité à chacun d’habiller son joueur comme il le souhaite, du moment qu’il a assez de VC pour passer à la caisse de la boutique en ligne. Une fois de plus le mode Mon parc se basera sur les aptitudes de votre progression en carrière mais vous classera selon vos résultats sur les playgrounds.

Il nous reste encore deux autres modes à présenter rapidement, dont le mode Mon équipe qui n’a pas vraiment évolué et où l’on regrette toujours qu’il n’existe pas une synchronisation avec l’application mobile où l’on pourrait gérer notre cartes directement par là en plus du mode propre à cette application. Le mode My team est donc toujours une gestion de cartes de joueurs avec des contraintes de contrats à gérer et même l’ajout de la notion de « joueur libre ». En clair vous pouvez toujours une carte sur laquelle vous ne pourrez pas augmenter le nombre de contrat (d’utilisation), on peut dire que ce son des espèces de cartes bonus faute de mieux. Vous aurez toujours à réaliser des défis où battre des équipes sous certaines conditions, de taper toutes les équipes de la ligue et même plus pour engranger des étoiles et donc des packs de cartes… on ne change pas un système qui marche. Le mode My GM (mon manager) quand à lui est encore plus lourd à digérer que l’an passé, encore plus complet diront certains. Vous êtes toujours en charge de la gestion d’une équipe afin d’atteindre les chiffres escomptés en fin de saison avant que celle-ci ne débute. A vous de prendre les décisions  de qui vous allez engager, qui vous allez virer, ce que vous allez augmenter etc. le but est d’être champion mais aussi de gagner des titres !

Maintenant que nous avons plus ou moins fait le tour des modes, parlons du reste, le gameplay et l’habillage du jeu. Nous allons commencer par ce dernier. Deux choses m’ont frappées cette année, nous avons droit à des menus un peu plus clairs en premier niveau, j’entends par là qu’il est plus facile de trouver les modes de jeu mais qu’une fois le premier rideau passé, c’est un peu plus difficile… surtout dans le mode Mon joueur et ses innombrables sous-menus et sous-catégories. L’autre chose qui m’a enthousiasmée c’est l’habillage des matchs à proprement parlé, tout fait plus réel encore que par le passé. Nous avons bien évidemment le trio de présentation avant, à la mi-temps et après le match avec son lot d’interview de comparaisons et j’en passe… mais cette année, les commentaires pendant les matchs on atteint selon moi un niveau jamais obtenu sur n’importe quel jeu de simulation sportive. Je m’explique, les commentateurs et consultants au bord du parquet durant des matchs réagissent comme toujours à ce qui se passe aux abords du terrain ou sur le terrain, reviennent sur des matchs précédents et l’on avait déjà l’habitude de dialogues entre eux sur des événements hors matchs. Mais quand durant un match important, ils lisent ce qui semble être des commentaires sur les réseaux sociaux sur le fait de savoir ce que sont les hobbies de chacun et que cela part dans un délire culinaire parce que l’un ou l’une aime cuisiner. Du coup, ça blague, ça rigole et nous on hallucine totalement, on en perd presque le fil du match que l’on joue et pourtant ça ne dérange pas du tout, au contraire ça rend ce jeu encore plus vivant que jamais.

Enfin, le gameplay, il faut bien en parler car sans gameplay une simulation n’est rien. Après l’apparition de différentes jauges placées sous le joueur, Visual Concepts s’est dit qu’il en fallait encore plus. Une nouvelle s’ajoute cette année, celle de la zone de confort. On avait déjà la jauge de tir, la jauge de gène, la jauge de défense et celle pour la fatigue, maintenant vous aurez une jauge de zone de confort qui indique au joueur où il est préférable de tenter un tir, même démarqué de toute défense, par rapport à un autre. Fini les tentatives perdues d’avances alors que vous êtes seul face au panier, si votre joueur ne le sent pas, alors il est peut-être préférable de tenter autre chose ou alors d’être d’une précision chirurgicale ! Autre nouveauté la roue du coach pour faciliter vos changements. Il s’agit là d’une roue de sélection rapide, mais elle ne le sera qu’à partir du moment où vous aurez appris à la comprendre et à la maitriser car au premier abord, elle n’est pas si simple que ça et vous passerez plutôt par ce bon vieux menu pause. Vous pouvez toujours effectuer les commandes de base que son le tir, les passes (normales, lobées, au sol ou en alley hoop), poser des écrans aussi bien en attaque qu’en défense, et bien évidements vous pouvez toujours pousser plus loin dans la maniement du ballon avec différents dribles et feintes à travailler durant les entrainement et ainsi casser quelques chevilles. Nous avons noté cette année que, même si le jeu semble vouloir s’ouvrir à un plus large public, les défenses de l’intelligence artificielle sur l’homme sont bien plus appuyées que par le passé. L’IA pose plus souvent et surtout plus efficacement les écrans que par le passé. Mais attention, car « s’ouvrir à un large public » ne veut pas dire non plus que cela sera la fête du slip pour les noobs. Le joueur lambda prendra du plaisir, mais en faudra tout de même plus pour espérer taper des joueurs confirmés habitué à user d’un « feeling » de jeu avec anticipation de passe, choix direct du joueur à qui donner la balle etc. Le joueur lambda fera toujours face aux petits soucis récurrents de passe mal maitrisée qui part vers un joueur que l’on avait pas forcément choisi et du coup perde le ballon par une interception adverse. C’est la vie.

Si l’on devait mettre autre chose en avant concernant NBA 2K17, c’est aussi le traitement du rendu des salles NBA, de l’ambiance qui s’en dégage… parfois même meilleure dans le jeu qu’elle ne l’est réellement durant la saison. Le public est ultra vivant, on retrouve aux abords du parquet les vip faisant des selfies, les mascottes lançant des t-shirt avec leurs cannons, les animations de mi-temps avec les trampolines… les musiques, le traitement des éclairages. Tout est là pour nous faire oublier que ce n’est qu’un jeu. Seuls moments assez casse c… les temps-mort du coach qui prennent plusieurs secondes et que l’on aimerait zapper plus rapidement, les transitions d’après paniers où votre joueur manifeste sa joie et que l’IA en profite pour lancer son joueur dans votre raquette et faire ainsi un panier facile… ce sont les seuls véritables fausse notes relevées durant les matchs. Mais le très gros point noir du jeu reste encore et toujours les chargements. ILS SONT PARTOUT ! Avant match, après match, quand vous allez à un rdv sponso ou une oeuvre de charité, quand vous allez en ligne… Visual Concepts a pourtant bien tenté de les camoufler avec les présentations d’avant-match et même avec l’épisode quotidien de 2K TV qui se lance quand vous ne l’avez pas déjà vu… mais non, il y en a encore qui vous cassent l’immersion de votre carrière, et il en va de même avec les sauvegardes qui, elles aussi, sont partout, la faute à une connexion quasi permanente sur 80% du jeu.

Très bon Obligé !

Encore une fois, je voulais faire court pour mon test, mais je n'ai pas pu. La faute à une passion pour ce sport qu'il soit NBA ou international, la faute à un contenu riche et varié, la faute à des petites choses agaçantes et que l'on oublie une fois le plaisir manette en main. Avec NBA 2K17, Visual Concepts nous offre une nouvelle fois un titre de bonne facture en étant pourtant seul sur le marché, même s'il reste deux ou trois éléments que l'on aimerait voir disparaitre avec le temps, on ne peut... je ne peux m’empêcher d'aimer ce jeu à cause de tout ce qu'il m'apporte à chaque fois. Comme toujours si vous êtes fan de basket, vous devez l'avoir... si vous ne l'êtes pas, libre à vous de vous faire une idée avec la démo "Le Prélude".

Jeu testé sur Xbox One à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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