Switch

Test : Pokémon épée

Chaque console de Nintendo dispose d’une (ou plusieurs) nouvelle génération des créatures de poche, je parle bien évidemment des Pokémons, et la Nintendo Switch ne déroge bien sûr par à cette règle avec la 8 ème génération via le duo Pokémon Epée et Pokémon Bouclier.

Nouvelle région, nouveau rival mais surtout nouveaux Pokémon, c’est un peu comme cela qu’on peux résumer la franchise à chaque changement de génération et forcement cette 8 ème (déjà !) ne change as à cette sacro-sainte règle. Après être allez en France avec Kalos, sur les îles hawaïennes avec Alola, nous voici maintenant en Grande-Bretagne avec la région de Galar. Si les mécaniques globales du jeu reviennent aux fondamentaux (après le « rite des îles » d’Alola) avec l’obtention des 8 badges d’arènes, le jeu introduit bien sur des nouveautés avec entre autre plusieurs nouveaux Pokémon, des nouvelles mécaniques de combat, une nouvelle « région » libre prénommée Les Terres Sauvages, le PokéCamping et pleins d’autres petits changements mineurs.

Autant commencer par là où le bât blesse pour certains, je veux bien sur parler de l’absence pure et simple de plus de la moitié du Pokédex. En gros et pour faire simple, nous avions commencé notre histoire avec 151 créatures et ce chiffre augmentait au fur et à mesure avec la possibilité de pouvoir transférer -et donc d’accéder- aux créatures des épisodes précédents. A la fin de la 7 ème génération (soit la fin de Pokémon Ultra Soleil et Ultra Lune), le total de Pokémon s’élevait à 809, ce qui nous rapprochait donc des 1000 Pokémon existants mais ça c’était avant. En effet GameFreak a tout simplement décidé de « supprimer » purement et simplement 400 créatures de son jeu. Quand je dis supprimer, c’est qu’ils ne sont tout simplement pas disponibles dans le jeu (à la capture), dans les fichiers du jeu ou même à l’échange avec les futures versions ! Il y a bien sur différentes façon de voir ce point de vue, et personnellement, je trouve le fait d’avoir enlevé la moitié du Pokédex ne m’a pas forcément touché (mais j’aurais bien voulu capturer mon Roucool au début du jeu !) car je me dis qu’avec 400 Pokémon, on a quand même un peu de défi pour capturer tout le monde !

Revenons maintenant au jeu en lui-même. Comme je le précisais un peu plus tôt dans l’introduction, l’histoire se passe à Galar, région inspirée du Royaume-Uni et ses différentes villes rappellent forcement certains aspects historiques du pays (les mines de Galar par exemple pour les régions minières, Motorby qui est la plus grande ville de Galar représente, elle, Manchester ou encore Winscor, siège de la ligue Pokémon que l’on peut assimiler à la capitale Londres). Graphiquement parlant, le jeu est beau, à chaque passage de génération sur console, la franchise peux se targuer d’avoir des belles qualités graphiques mais également quelques défauts et bien sur cet épisode en a également. Certes le jeu est beau, les designs des bâtiments se rapportent bien à l’époque qu’ils veulent faire figurer, les animations des personnages sont fluides et je n’ai pas noté de baisse significatives de framerates (sauf dans de rares cas de combats quand la console était dockée ou encore dans les terres sauvages, j’y reviendrais).

Alors ok, le jeu n’est pas aussi « beau » qu’un The Witcher 3 sur Switch ou même aussi fluide qu’un Zelda BoTW (qui je le rappelle a déjà 2 ans et demi !) mais le plaisir est toujours là, intact, et ce plaisir de rencontrer de nouvelles créatures est pour moi ce qui fait le charme de la licence ! Comme dans tous les épisodes de Pokémon, les musiques sont a la fois discrètes mais parfaitement pressentes quand il le faut, comme lors des introductions des combats contre les champions par exemple, il n’y a pas de musique, juste le bruit de la foule en délire avant le fameux combat et seulement ensuite lors du combat la musique refait son apparition.

Comme nous abordons les combats d’arènes, il est grand temps de parler d’une des nouveautes principales de cette génération : Le Dynamax (et accessoirement, le Gigamax) : un peu comme les méga-évolutions, ou encore les attaques Z des générations précédentes, nous avons le droit à la méthode Dynamax ici. Cet état permet de passer votre Pokémon en mode « géant » durant 3 tours (et pas un de plus), décuplant sa force mais également ses points de vie, changeant ainsi également ses attaques. Il est aussi à noter que certains Pokémon ont la possibilité de Gigamaxer : c’est exactement comme le Dynamax sauf que le Pokémon change de forme et obtient généralement une nouvelle attaque (à noter que tous les Pokémon peuvent Dynamaxer, à l’exception des légendaires). Ce phénomène est disponible UNIQUEMENT dans les stades Pokémon (mais aussi dans les antres des terres sauvages), c’est-à-dire lors de vos combats contre les champions ou lors de la Ligue Pokémon. Le déroulé de l’intrigue principale expliquera justement pourquoi il est possible de Dynamaxer uniquement dans les stades. Si cette fonction n’ajoute que peu de difficulté dans les combats de l’histoire, elle aura un tout autre impact lors des combats en ligne où il faudra trouver le moment précis pour faire appel au Dynamax.

Parlons à présent d’une autre nouveauté mise en avant dans ce jeu : Les Terres Sauvages. Cette région s’apparente un peu à un Open World où il est possible de contrôler (ENFIN !) la caméra et de se balader librement à la recherche de Pokémon. Toute cette zone est soumise à la météo aléatoire du jeu (c’est assez déroutant d’ailleurs de voir qu’il peut neiger et 2 mètres plus loin avoir un beau soleil pour finalement se retrouver sous de la pluie ensuite…) afin de pouvoir « contrôler » plus facilement quels Pokémon seront à même apparaître : Un Pyroli apparaîtra plus facilement si le soleil est de la partie, Aquali si il pleut ou même Givrali en cas de neige. Cette région du jeu, située au milieu de la carte est découpée en plusieurs zones (certaines accessibles plus tard que d’autres) permet de faire progresser très (trop ?) rapidement notre équipe pour mener à bien notre capture des 8 badges. C’est également dans les terres sauvages que vous pourrez affronter des Pokémon Dynamax à l’état sauvage grâce aux antres disséminées un peu partout. Dans certaines antres se trouve un Pokémon Dynamaxé que vous pourrez affronter avec 3 amis (ou bien l’intelligence artificielle si vous ne voulez pas vous embêter) mais attention, ce combat comporte quelques difficultés, vous n’aurez le droitqu’ à un seul Pokémon par personne, impossible de changer en plein milieu du combat, le combat est limité à 10 tours (ce que je n’ai jamais atteint) mais surtout limité à 4 K.O. dans l’équipe. Si un Pokémon tombe K.O., il sera relevé au tour suivant mais il ne restera que 3 K.O. possibles dans l’équipe avant que le Pokémon ne s’en aille.

Si les premiers Raids sont assez simples (ceux noté 1*), les choses se compliquent grandement sur la fin du jeu avec les raids 5* pour les Pokémon les plus « badass ». Ne comptez pas gagner ces raids avec l’IA, il vous faudra faire appel au matchmaking pour mener à bien votre mission ! Une fois le Pokémon vaincu, vous aurez la possibilité de le capturer si vous le souhaitez mais en UNE SEULE et unique tentative. Plus le niveau du Raid est faible, plus la capture est facile. Il n’est pas rare à haut niveau de rater sa capture mais la rater ne signifie pas pour autant ne pas recevoir de récompense, car en effet à la fin de ces raids vous gagnerez divers objets comme des baies (utiles pour le PokéCamping), des bonbons Dynamax (qui permettent d’augmenter le niveau Dynamax de votre créature afin qu’elle gagne plus de P.V. en changeant de forme) mais également des D.T. (qui contrairement aux C.T. ne s’utilisent qu’une fois). Mais vous recevrez surtout des Bonbons XP. Il s’agit là de bonbons qui vont vous permettre d’augmenter excessivement vite votre équipe. Un bonbon XP S donnera par exemple 100 XP à votre Pokémon tandis que le XL donnera 36 000 XP ! Autant vous dire que les niveaux augmenteront vite, c’est pour cela que je n’ai pas utilisé ces bonbons au cours de l’histoire principale.

Pour en finir avec les terres sauvages, sachez que malheureusement le jeu va se mettre à subir de grosses pertes de FPS lorsque vous serez connectés à internet dans cette zone car -et c’est pas si mal dans un sens- le jeu va se mettre à « invoquer » les avatars d’autres personnes connectés afin de rendre cet endroit plus vivant, avec malheureusement une perte significative de qualité. Notons également que la vie des experts en stratégie sera grandement facilitée avec la possibilité de changer la nature des Pokémon mais aussi de lui faire monter ses IV au maximum possible sans avoir recours à la reproduction dans le jeu. Sachez que la nature d’un Pokémon influe sur ses EV- en sachant qu’un Pokémon a également des statistiques notée IV. C’est un sujet beaucoup trop long et compliqué à expliquer dans un test !

Il faut savoir que tout n’est pas bon à prendre dans ce jeu, il y a quelques points assez décevants comme le PokéCamping (genre de PokéRécré que l’on a pu voir dans les épisodes X/Y où vous aurez cette fois ci la possibilité de cuisiner un curry pour vos amis), l’absence totale de CS. Fini Vol, Surf, Force et compagnie ! Vol est accessible quasiment dès le début en utilisant la carte et votre Velo-Motisma se transformera en engin aquatique vers la fin du jeu… il n’y a aucun besoin de pousser des rochers ou même d’en casser dans l’épisode ! Au revoir Force et Coupe. L’histoire du jeu beaucoup trop basique pour la série (on nous a habitué à mieux) mais aussi le post-game qui est un peu bâclé (un retour vers les 8 arènes, capture des légendaires et basta… heureusement que la Tour de Combat sauve un peu la mise). Notons également que, comparé à toutes les générations précédentes, cette 8 eme ne comporte que 3 légendaires (dont 2 que l’on peut capturer dans chaque version).

Très bon Obligé !

La question que l’on se pose à chaque sortie d’un nouvel épisode : "Faut-il acheter ou pas ?" Alors paradoxalement à certains soucis rencontrés et expliqués dans ce test, cet épisode fait parti pour moi des meilleurs depuis longtemps. Alors certes il y a énormément de manque, mais tout cela ne doit pas nous faire oublier que généralement les premières versions de chaque nouvelle génération de console ne sont pas forcement totalement optimisées et les sorties de Pokémon Epée et Pokémon Bouclier ne peuvent que présager d'un bon épisode suivant en espérant que GameFreak retienne ses erreurs en nous proposant un contenu plus riche que d’habitude. A quand un remake de Or/Argent ?. Ce sera un des cadeaux phares sous le sapin à n’en pas douter (en plus de la Nintendo Switch bien sur !)

Jeu testé sur Switch à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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