Switch

Test : Pokémon Let’s Go Pikachu / Let’s Go Evoli

Qui ne connais pas Pokémon ? 22 ans au compteur, 31 versions différentes rien que pour la série principale (je ne parlerais même pas des Spins off), mais après un dernier épisode en demie-teinte sur Nintendo 3DS (Ultra Soleil et Ultra Lune) la firme nippone joue très gros avec sa licence qui débarque de nouveau sur la Switch. Que nous vaut ce jeu qui mêle à la fois la série principale mais aussi son penchant mobile j’ai nommé Pokémon Go ?  Je vais vous fournir des éléments de réponses via ce test !

On le savait tous qu’un nouvel épisode de Pokémon sortirait sur la dernière née de Nintendo mais ce que personne ne s’attendait à voir, c’était deux choses : la première, que cela soit un remake d’une ancienne version, mais surtout qu’il sorte de son chemin habituel en revoyant totalement son système de capture -et donc par la même occasion de progression et d’évolution- en se basant sur celui de Pokémon Go. Le fameux Pokémon Go ! Je ne vous fais pas l’affront de vous le présenter, en effet celui-ci est connu de tous (ou presque) possesseur de Smartphone. Si cet épisode attire de plus en plus les foules (et l’argent), l’annonce que Pokémon Let’s Go tirerait parti de son système de capture en a fait réagir plus d’un, moi y compris ! Mais alors pourquoi Nintendo à décidé d’innover autant dans un jeu quitte à perdre beaucoup de monde en cours de route ? Parce que Nintendo sait tout simplement innover quand il le faut et surtout sur les jeux qu’il faut !

Nous voila donc sur un Remake de Pokémon Jaune (et non pas Rouge/Bleu/Vert) que Big N s’est basé pour nous sortir ce Let’s Go Pikachu / Evoli. Pourquoi cette version ? Car à l’époque (sorti en 1999 en Europe sur LE Gameboy) cette version se basait déjà sur l’animé/manga afin de s’identifier plus facilement à ce fameux Sacha du Bourg Palette et c’est tout naturellement que l’on disposait en starter de ce fameux Pikachu (et de notre rival Evoli ce qui nous permet d’avoir maintenant 2 versions du jeu…). Revenons maintenant en 2018 avec, comme je le disais, l’annonce de cette version qui nous a quelque peu surpris : tous les fans de Pokémon s’attendaient à voir un jeu nouveau, une nouvelle génération, de nouvelles créatures mais Game Freak a pris tout le monde de court encore une fois (en nous promettant que l’épisode inédit sortirait en 2019) et nous voilà avec le troisième jeu Pokémon sur la Switch.

Tout commence -comme les versions originales- dans la ville de Bourg Palette et ce qui saute aux yeux tout de suite ce sont ses graphismes. Jamais nous n’avions eu un Pokémon aussi beau sur une TV (les derniers épisodes de type RPG sur console de salon remontent aux versions Gamecube avec Pokémon XD !). J’ai pour ma part re-découvert la fabuleuse région de Kanto (ayant débuté avec les versions rouge et bleue, c’est un petit retour en enfance pour moi) ses routes et ses fameux Pokémon sauvages dans les hautes herbes, enfin plus tellement maintenant : en plus du système de capture à la Pokémon Go, Nintendo a également décidé d’ajouter une autre nouveauté : les combats phases de captures ne sont plus aléatoires dans le sens où nous verrons directement les Pokémon se balader devant nous et ce sera donc à vous de forcer la rencontre, ce qui n’est pas plus mal si l’on n’est pas fan de la phase dite de « grinding » (la fameuse phase où l’on doit monter de niveau ses Pokémon pour ne pas se prendre défaites sur défaites). Une fois ledit Pokémon sauvage rencontré, la phase de capture peut commencer et comme dans son homologue sur mobile, nous auront le choix entre lui jeter une Pokeball pour tenter de le capturer ou lui jeter des baies pour l’amadouer et ainsi faciliter sa capture ! Rien d’autre, pas de phases de combat pour tenter de l’affaiblir ou encore de le mettre KO. Soit on tente la capture, soit on le laisse repartir dans la nature ! Alors ne vous inquiétez pas, les phases de combats avant les captures existent toujours mais seront valables uniquement pour les légendaires.

Concernant la capture, celle-ci s’effectue avec un mouvement vers la console à l’aide de votre Joycon, un peu comme-ci vous vouliez lancer une Pokeball. Si ce système de capture est bien sympathique, j’ai eu beaucoup de mal à viser quand le Pokémon était à droite ou à gauche de la zone de capture. Pour pallier à ce système de visé vous pourrez bien sûr effectuer cette action avec les Joycon rattachés à la console et viser avec le joystick pour plus de facilité. Une fois la capture terminée, des points d’expérience nous sont distribués en fonction de notre qualité de capture et de plusieurs autres facteurs comme la perfection de cette même capture, les baies utilisées, la technique etc. Ces derniers critères font augmenter un coefficient multiplicateur permettant de gagner encore plus de points d’expérience. Si dans les jeux originaux la capture donnait lieu à un combat, le fait que ce nouveau système de capture soit beaucoup plus simple et rapide fera monter très rapidement le niveau de votre équipe (pour peu que vous passiez quelques minutes dans les hautes herbes à capturer) et ainsi quasiment réduire à néant la difficulté du jeu. Un autre ajout qui réduit encore plus cette difficulté (surtout lors des combats contre les dresseurs), c’est la mise en place d’un mode 2 joueurs (pour la première fois !). Le second joueur ne peut pas faire grand-chose dans l’environnement mais il sera utile lors des captures de Pokémon (il pourra, lui aussi, jeter une Ball pour tenter de faire des captures synchronisées qui vous donnerons encore plus de points d’XP !) mais surtout utile lors des combats contre les dresseurs. En effet, il disposera d’un des Pokémon de votre équipe et vous affronterez vos adversaires dans des combats entre trois Pokémon (2 pour vous et 1 pour votre adversaire). Autant vous dire de suite que ce sera encore plus déséquilibré que d’habitude.

En partant de ce constat, on s’aperçoit assez vite que la durée de vie n’excède pas 15-20 heures, ce qui est peu pour un jeu comme Pokémon assez correct mais autant le dire : une fois la ligue battue, il n’y a pas grand-chose à faire à part éventuellement remplir son Pokédex (j’y viens bientôt) ou encore attraper les Shiny (versions alternatives des Pokémon ayant des couleurs et des statistiques différentes mais surtout extrêmement rares). Il existe bien des champions partout dans la région de Kanto (au nombre de 153 !) qui vous lancent comme défi un combat en un contre un avec le même Pokémon que vous. Ce qui peut sembler pour un défi l’est pour certains Pokémon : en effet qui va prendre le risque de monter un Chenipan tout faible au niveau 75 ? Ou encore un Magicarpe qui ne connait que l’attaque Trempette ? Personne ! Sur ces 153 dresseurs, vous en affronterez maximum une dizaine. Voilà ce qu’apporte le post-game, rien de plus malheureusement ! C’est dommage car il y avait tant de choses à faire à ce sujet et l’on peut dire que Nintendo a malheureusement raté la fin du jeu.

Dans chaque épisode de Pokémon, à partir de la version Or/Argent, nous avons pu transférer des Pokémon de nos anciennes versions pour les jouer dans la dernière version tant que le support était le même, mais forcément avec ce changement de plateforme (passant de la 3DS à la Switch), la Pokébanque qui vous permettait de stocker vos créatures n’est plus disponible pour l’instant, Nintendo nous a donc permis d’envoyer nos Pokémon de la version Go vers Let’s Go. Si remplir le Pokédex s’avérait être auparavant un véritable challenge, dans cette version de Pokémon Let’s Go c’est pratiquement un jeu d’enfant : si vous êtes assidus depuis le temps sur la version mobile, vous pourrez sans souci les transférer vers la version Switch (l’inverse n’étant pas possible) et ainsi remplir à vitesse grand V votre Pokédex, bien que quelques restrictions s’appliquent comme le fait de ne pas pouvoir envoyer les légendaires ou encore qu’il faille capturer à nouveau les Pokémon envoyés de la sorte. Sans véritable peine et sans vous en rendre compte, vous remplirez la quasi-totalité de votre encyclopédie. Pourquoi quasi ? Car comme depuis le début, certaines créatures sont exclusives à la version Pikachu et d’autres à la version Evoli (mais les échanges et surtout Pokémon Go vous permettent facilement de palier à cette gêne !)

En parlant de remplir le Pokédex, une seule créature vous manquera à l’appel si vous n’avez pas d’ami généreux, je veux bien sûr parler de Mew ! Créature la plus recherchée et rare à l’époque (distribuée uniquement au Japon officiellement) qui a perdu de sa superbe au fil des épisodes, souvent distribuée par Nintendo via Internet ces dernières années, l’entreprise a décidé de renouer avec cette rareté en nous le proposant uniquement via la Pokéball Plus ! Mais c’est quoi au juste cette Pokéball Plus ? Il s’agit d’une « manette » Nintendo Switch compatible uniquement avec Pokémon Let’s Go. Vendue 45€ elle dispose en son sein d’un seul exemplaire de Mew. Autant vous le dire, seul les plus fans pourront s’offrir le 151e Pokémon car il n’y a aucun autre moyen de l’obtenir dans le jeu. Pour en revenir justement à cette manette que Nintendo m’a gentiment offerte autant être clair, la prise en main est assez laborieuse malheureusement. Alors oui c’est toujours un plaisir d’avoir une Pokéball dans la main et de devoir l’envoyer pour capturer un Pokémon, mais ce bouton sur le joystick (un peu comme les boutons L3 ou R3 sur les manettes PS4 et Xbox) est vraiment difficile à utiliser et malheureusement c’est le bouton principal ! Mis à part cette prise en main, la manette dispose de LED qui clignoterons quand vous aurez réussi la capture, ou non, mais également d’un haut-parleur qui vous permet d’entendre le Pokémon stocké dans celle-ci. Oui, nous pouvons amener en balade un Pokémon et le faire prendre quelques niveaux au fur et à mesure de notre marche. Pour en terminer avec cet avis sur le jeu et ce qui l’entour, l’accessoire est compatible avec Pokémon Go pour mon plus grand plaisir (il agit comme le bracelet Go Plus mais avec quelques avantages en plus comme de tourner les Pokéstop tout seul !)

Très bon Obligé !

Alors ce RPG Pokémon vaut il le coup sur Nintendo Switch ? Clairement oui, que vous soyez nouveaux joueurs (grâce à sa "non difficulté") ou encore un fan de la première heure (grâce au retour en enfance que cela produit), cet épisode de Pokémon reste un excellent mélange entre la version smartphone et de la nouveauté. Le réarrangement des musiques est de qualité et le plaisir de jeu reste toujours intact. Alors oui tout n’est pas rose, la difficulté est tellement basse que l’ont peu se permettre de finir assez rapidement le jeu, mais surtout le fait de n’avoir rien à faire une fois la ligue battue va surement en frustrer plus d’un mais Nintendo nous a promis des nouveautés pour le prochain épisode en 2019. Cet épisode que l’on qualifie de remake mérite néanmoins votre achat. Vous pouvez, et surtout vous devez, l’achetez maintenant ! La bonne nouvelle de sa durée de vie plutôt courte ? Vous l’aurez surement fini lors de la sortie de Super Smash Bros Ultimate, l’autre carton prévu de la Switch !

Jeu testé sur Switch à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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