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[TEST]Professeur Layton vs Phoenix Wright

professeur layton
professeur laytonOn est tous d’accord pour dire que le chocolat est une friandise succulente et qu’un bon gros plat de pâtes donne du baume au cœur ? Mais de là à en déduire qu’une assiette de macaroni recouvert d’un nappage de chocolat soit un met raffiné, il y a un pas qu’on ne franchira évidemment pas. Métaphore foireuse mise de côté, on est tout à fait en droit de douter de la qualité du crossover de l’impossible entre le Professeur Layton et Phoenix Wright. Et ce n’est pas parce que les deux licences nous ont habitués à de bons jeux que cet audacieux mélange des genres en sera de même. A voir.

Bienvenue à Labyrinthia

professeur laytonIndéboulonnable comme jamais, c’est dans la chaleur d’un douillet petit intérieur lors d’une soirée pluvieuse que l’on retrouve le professeur Layton accompagné du jeune Luke, son fidèle petit apprenti. Et hormis le fait de voir un soit disant gentleman porter un chapeau en intérieur et que personne ne semble se soucier du sort d’un enfant bien trop souvent en compagnie d’un adulte en gabardine, tout se passe pour le mieux dans le meilleur des monde. Mais ça, c’était avant que la porte ne toque et qu’une certaine Aria ne vienne demander de l’aide au célèbre archéologue. En plus d’être pourchassée par une bande de sorcières sacrément remontées, elle apprend au professeur que l’un de ses anciens élèves vient d’avoir un terrible accident de voiture alors qu’il tentait de la protéger. Mais avant d’en apprendre d’avantage, la fenêtre vole en éclat et la mystérieuse Aria se fait enlever manu militari par un spectre volant.
Dans le même temps, à bord d’un avion en approche de Londres, on retrouve Nick et Maya en visite dans la capitale anglaise pour assister à un colloque organisé par le milieu du barreau anglais. Les bases sont ainsi posées, et les deux duos se retrouveront, après quelques petites péripéties dont on vous laisse la primeur de la découverte, plongés en plein cœur de la mystérieuse cité de Labyrinthia. Sympathique, mais loin d’être passionnant, le scénario du jeu parvient néanmoins à nous porter tout le long de l’aventure, et n’est pas avare en rebondissements et autres petites surprises. Tout comme nous a habitué la série des Professeur Layton, le jeu est parsemé de cinématiques du plus bel effet, très agréables à regarder et avec des doublages français de très bonne facture. Enfin, si le jeu est découpé en plusieurs chapitres à la durée très variable, sa durée de vie globale avoisine facilement les 20 heures de jeu. Et ça, dans le merveilleux monde du jeu-vidéo moderne, c’est quand même pas mal.

Trop classique

professeur laytonC’est en compagnie du Professeur Layton et de son apprenti Luke que l’on entame les festivités. De quoi tranquillement se mettre dans le bain et s’apercevoir que l’on est en terrain conquis. Ainsi, on enchaine les différents écrans fixes, on taille le bout de gras avec chacun des protagonistes présents dans les parages et on parcourt l’écran du bout du stylet à la recherche d’énigmes cachées ou de Picarats, ces petites pièces jaunes qui servent d’indices à la résolution des énigmes et qui peuvent maintenant être utilisées lors des différents procès de monsieur Wright. Comme toujours, il est possible de se déplacer entre différents endroits marqués sur une carte, mais c’est toujours le jeu qui dicte ses règles et qui fait avancer l’intrigue, le joueur n’étant qu’un simple spectateur qui déroule un script. Mais, le plus gros d’un Professeur Layton reste bien évidement ses énigmes, et de ce côté-là, on peut dire qu’on reste un peu sur notre faim. Le jeu se montre bien plus facile que d’habitude et même si certaines énigmes ont de quoi faire fumer quelques cafetières, l’ensemble manque clairement d’inspiration. Entre la résolution d’énigmes simplettes et/ou les fameuses tâches où l’on doit tout remettre dans l’ordre, la sauce a du mal à prendre et un peu plus de piquant n’aurait clairement pas été de refus.

Au bucher !

professeur laytonSi l’on reste dans les mêmes chaussons avec le Professeur Layton, ce n’est pas la même musique du côté de la justice. Pourtant, c’est bien sur les bases habituelles à la série que se déroule notre tout premier procès à Londres. On enchaine ainsi interrogatoire et contre-interrogatoire des différents témoins en assenant ici et là quelques attaques et OBJECTIONS!!!! Le tout étant dilué dans l’humour assez potache de la série. Sauf qu’à Labyrinthia, le système judiciaire est complètement différent. Tout d’abord, la cité étant plongée dans une époque médiévale, on ne peut plus compter sur des photos ou un relevé d’empreintes digitales (Bisou Loup) pour se sortir du pétrin. De plus, au lieu d’assaisonner un seul témoin à la barre, l’interrogatoire est ici multiple et c’est à plusieurs témoins que l’on doit s’adresser. Ainsi, pour gagner son procès et éviter le bucher à de pauvres innocentes, il faudra faire preuve de logique et jouer astucieusement des interrogatoires pour mettre les témoins face à leurs contradictions. Une nouvelle gymnastique judiciaire plutôt bien fichue qui apporte une belle dose de fraicheur à la formule. Malheureusement, les aventures croisées du Professeur Layton et de Phœnix Wright souffre d’un rythme asthmatique très mal branlée qui brise tout le dynamisme apporté par les procès. Mais le pire, c’est que le jeu est incroyablement bavard et que l’on passe le plus claire de son temps à faire défiler des lignes de dialogues stériles et totalement inintéressantes avant de passer à quelque chose d’un peu plus croustillant. Des défauts irritants mais qui n’empêche pas le jeu d’être de qualité et fort distrayant pour tous les amateurs de jeux d’aventures.

CritvertPour ce premier galop d’essai, l’audacieux mix entre les douces aventures du Professeur Layton et l’ambiance électrique des procès de Phœnix Wright ne déchainera certainement pas les foules. Bien que l’on reste en présence d’un bon jeu d’aventure à la durée de vie plus que généreuse, le jeu s’emmêle les guiboles dans un rythme mal maitrisé, des dialogues exagérément longs et souvent stériles ainsi qu’un léger manque de challenge dans les énigmes. Alors si les fans de Layton prendront toujours autant de plaisir à se creuser les méninges et que les fans de Phœnix Wright apprécieront très certainement la nouvelle tournure des procès, pas sûr que cet improbable assemblage fasse frémir la grande majorité des joueurs. Mais avec un bon coup de clef à molette ici et là, il y avait de quoi faire quelque chose de vraiment très intéressant.    

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