PlayStation 3

[TEST]Saints Row IV

SaintsRowIV_1363361197-key-artLe gang le plus déjanté du XXIe siècle est de retour et il a prit du galon. Initialement débuté en 2006 avec l’éditeur THQ, la licence Saints Row a changé de main après la fermeture banqueroute de l’éditeur et le rachat par Koch Media de la licence. Dès le début, la saga Saints Row a été considérée comme un GTA-Like à l’humour décapant et aux possibilités de personnalisation importantes. La franchise s’est souvent vu (et à juste titre) comparée à la licence de Rockstar. L’affrontement frontal ayant déjà eu lieu en 2008 à l’époque de la sortie du deuxième opus de la série et de GTA IV. C’est une revanche en bonne et due forme que nous propose donc cette année Deep Silver, puisque Saints Row IV est sortie un mois avant le raz-de-marrée GTA V. Peut-on encore comparer les deux licences ? C’est ce que nous allons voir…

SaintsRowIV_1363359971-1Ici, pas le temps de s’ennuyer car on commence directement l’aventure Saints Row IV dans la peau du président des États-Unis et chef des Saints (rien que ça) qui doit faire face à une attaque d’extraterrestres. Ces derniers ont mis en place un système d’univers virtuel où les humains sont reliés par la pensé. Vous devrez ainsi tout faire pour détruire le système de simulation de l’intérieur et donc stopper la menace. On reproche souvent aux jeux vidéo d’être extrêmement limités coté scénario, mais que doit-on penser du fait de reprendre un scénario de film dans sa quasi intégralité ? En l’occurrence il s’agit bien évidement de « Matrix« , film de 1999 réalisé par les frères (enfin frère et soeur aujourd’hui) Wachowski. La question est épineuse et m’a sérieusement poussée à prendre du recul. Car si on y réfléchit bien, Grand Theft Auto: Vice city était aussi en grande partie la transposition vidéo-ludique de Scarface. Mais autant on pouvait remarquer une forme d’hommage aux films de mafieux de la grande époque dans le titre de Rockstar, autant il est difficile dans le cas présent de ne pas évoquer un manque cruel d’imagination. A ce niveau là, le clin d’œil est tellement forcé qu’il vous fera sauter la rétine.

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Niveau liberté, on retrouve ses marques puisque la recette n’a pas vraiment changée: un terrain de jeu dans lequel on évolue de mission en mission. Les jeux SandBox ont proliféré depuis l’arrivée du bien nommé GTA III et de ses ventes records pour l’époque. Une des particularités de ce type de jeu sont les moyens nécessaires pour créer un environnement réaliste, vivant et dynamique. C’est ce qui explique pourquoi bon nombre de jeux se sont cassés les dents sur cet aspect (RIP True Crime) en proposant un terrain de jeu qui pouvait sembler au vu de la concurrence assez cheap. Même si l’univers de Saints Row IV fourmille de petits détails et d’activités à faire, il n’en reste pas moins que cela parait bien fade comparé à un Grand Theft Auto V. Je mets au défi quiconque de faire une pause sur Saints Row IV, d’essayer GTA V, puis de revenir dessus quelques semaines après. Les défauts sont exacerbés, tout parait plus fade, moins vivant et plus convenue. Mais difficile pour autant de blâmer les équipes de développement de Volition sur cet aspect de leur jeu. La durée de développement, les moyens mis en œuvre pour construire l’environnement et des situations dynamiques sont bien plus conséquents chez la concurrence. Pourtant, les concepteurs de ce nouvel opus ont été assez malin pour s’affranchir des codes d’un GTA-like. La concurrence se veut moins frontale et les jeux sont assez différents au final.

En effet, le produit ressemble clairement plus à l’excellent Crackdown (sortie sur Xbox 360 en 2007) ou à INfamous (Playstation 3 en 2009). En tant que fan de ces deux jeux, mon ressentit par rapport à ce titre est assez étrange. J’ai comme l’impression que l’équipe de développement à voulu donner un nouveau souffle, une nouvelle direction à son jeu et au passage éviter l’affrontement direct avec Grand Theft Auto V. On se retrouve donc avec un jeu reprenant des idées de gameplay des deux jeux précédemment cités et ça se voit un peu beaucoup. La progression par obtention d’orbes partout dans la ville, les pouvoirs de glaces, les défis de courses… tout cela est directement inspiré de ces jeux et a été incorporé à l’identique. Cela n’en fait pas un mauvais jeu, puisque la réalisation est plutôt de bonne facture, et certains défis sont tellement flingués qu’on ne peut s’empêcher de se prendre au jeu. Toutefois, la cohérence de l’univers, et le système de progression faisaient d’INfamous et de Crackdown des jeux moins convenus et plus profond. Ici, on a parfois l’impression que seule la surcouche d’humour est réellement authentique.

SaintsRow4_RocketLauncher-01Le WTF est la norme dans ce jeu.

En terme de gameplay, on retrouve tous ce qui fait la licence Saints Row avec tout son arsenal d’armes à feu, mais vu que nous sommes dans un simulateur, le président possède des pouvoirs qui lui permettent d’étoffer le panel d’action et de donner un peu plus dans le n’importe quoi. Il existe plusieurs pouvoirs:  un pouvoir qui permettra de lancer des boules de feu mais également un pouvoir de glace qui gèlent les ennemis. Également les deux principaux qui sont tout aussi classiques: le fait de courir vite, mais limité au travers d’une jauge, ainsi qu’un super saut. Ces pouvoirs évoluent, au travers du smartphone, grâce à des orbes bleues qui sont la monnaie dans le jeu pour améliorer ces pouvoirs tout autant que les armes à feu.

SaintsRowIV_ThePresidentTrailerLes combats restent les mêmes par rapport au 3ème opus avec des bastons sous forme de Q.T.E qui sont toujours aussi approximatifs et malgré des « finish moves » assez marrants, ils restent anecdotiques à cause des nombreuses armes à feu et des super pouvoirs. Visuellement, nous avons ici une ville qui est reprise au iota près, mais avec un ciel assombri à cause des aliens présents, du jeu précédent. Le moteur n’a pas changé, si ce n’est avec quelques effets visuels crées pour cette nouvelle mouture. Pour un jeu de fin de génération, nous aurions apprécié des graphismes de meilleure facture. Pour arriver à 100% du contenu du jeu, il faut environ une vingtaine d’heures, ce qui est assez peu pour un jeu de ce genre avec une histoire et des activités secondaires toujours aussi « What The Fuck » mais assez proche de celles proposées sur le précédent opus.

CritoraSaints Row 3.5. Voilà ce que l’on retient de Saints Row IV. On a autant de plaisir à retrouver l’univers et son ambiance si spéciale, mais après un épisode qui avait déjà ces mêmes bases, on se demande si Volition aurait peut-être dû laisser le jeu au stade de DLC ou de stand-alone pour prolonger le plaisir sans en abuser. Faire un jeu complet avec un manque de contenu, voici le principe ici. Les nouveaux  joueurs de la licence trouveront un terrain de jeu suffisamment vaste pour s’amuser, mais les amateurs de la licence risque d’être déçu par ce jeu qui pourtant a du potentiel. Il faudra passer par les DLC déjà sortis pour prolonger le plaisir.

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