PlayStation 4

Test : Strikers Edge

Vous êtes un fan du film Dodgeball ? Alors le jeu dont nous allons parler aujourd’hui risque de vous plaire. Strikers Edge est un titre mêlant les mécaniques de “la balle au prisonnier’ (en bon français) et du brawl (en pas bon français). La légende raconte qu’un vieux sage décida de mixer ces deux éléments et de nommer ce genre le “Dodgebrawl”. Développé par Fun Punch Games et édité par Playdius, ce petit jeu indé assume clairement ses ambitions, lorgnant notamment du côté des streamers et des diffusions spectaculaires sur Twitch. Le jeu arrivera-t-il à passer au travers de toutes missives ou finira-t-il en prison ? La réponse se trouve quelques lignes plus bas.

Les ballons ont fait place aux lances et autres armes blanches, mais le principe reste le même que notre jeu de cour d’école. Vous incarnerez ici des personnages ayant tous reçu des pouvoirs divins et s’affrontent en « best of 3 » dans des combats à mort. Le principe du jeu est assez simple et les modes qui composent ce dernier le sont tout autant. Ainsi nous avons le choix entre le mode histoire, le mode multi local ou online, et c’est tout.

Le passage par le tutoriel vous permettra d’appréhender les base et spécificité du titre. Ainsi chaque combattant dispose d’un coup simple et d’un coup chargé qui pompe chacun une partie de votre jauge d’endurance. Les coups chargés font naturellement beaucoup plus de dégâts, mais vous ralentissent considérablement vos jusqu’au tir. Vous avez aussi la possibilité d’utiliser une attaque spéciale qui s’utilise comme un combo après votre coup chargé. Par exemple le coup chargé d’Eir (la valkyrie) permet de laisser une traînée qui traverse toute l’arène. Si vous utilisez le coup spécial, cette traînée s’enflammera et blessera l’ennemi s’il se trouve sur cette ligne au mauvais moment. Les touches L1 et L2 vous permettent respectivement quant à elle de bloquer une attaque et d’esquiver avec une roulade, action qui consommera également de l’endurance.

Le timing sera primordial afin de pouvoir esquiver un projectile, ou repousser les offensives de vos adversaires. On remarque une certaine inertie dans le déplacement des sprites et de leur parade, ce qui peut être déroutant au premier abord. De plus, l’utilisation de certains pouvoirs (comme le stunt) vous permettra de pouvoir enchaîner l’adversaire facilement jusqu’à lui faire perdre un tiers de sa barre de vie en quelques coups (ce qui peut être assez gênant côté équilibrage). En fin de compte, le gameplay fait surtout face à un manque flagrant de profondeur. Pour comparer avec un jeu passer au crible de notre test, Windjammers permet beaucoup plus de choses, ne serait-ce que par l’impact des effets de trajectoires, le terrain, les pouvoirs… Cela manque ici de “power-ups’, de différenciation plus marquée au niveau des pouvoirs, et d’un meilleur ressenti manette en main. On tourne vite en rond  et la courbe de progression parait bien faible.

Pour revenir sur le line-up de personnages, on peut ici contrôler 8 héros, tous inspiré de différents univers. Une sorcière, un légionnaire romain, un barbare, il y en a pour tous les goûts. On retrouve donc certaines caractéristiques des héros de MOBA, c’est à dire les pouvoirs (permettant de faire du contrôle de zone, d’autres de stunt …) et ils sont plus ou moins simples à prendre en main. Comme nous l’avons évoqué, leurs armes et pouvoirs sont également uniques. On aurait souhaité voir plus de variété à ce niveau pour permettre aux joueurs d’adapter véritablement leurs stratégies et façons de jouer chaque héros.

Les arènes sont au nombre de 4 et rien ne les distingue véritablement en termes de gameplay mis à part les objets pouvant être détruits et vous permettant de vous protéger sur une courte durée. En ce qui concerne les graphismes du jeu, les équipes de Fun punch ont fait du bon boulot. Avec son style 16 bits et son look rétro, Strikers Edge s’inscrit dans la tendance des jeux indépendants actuels. Les environnements sont soignés et fourmillent de détails, ce qui n’est malheureusement pas le cas du jeu dans son ensemble comme nous allons le voir.

Strikers Edge se compose donc de 3 modes de jeu : la campagne, le multi en ligne et sur canapé. Le premier consiste à affronter une série de 5 adversaires avec le personnage que vous aurez choisi. Après la présentation du background du héros, vous commencerez à éliminer les adversaires qui se dressent sur votre route. Chose amusante à signaler, les affrontements sont fixes et non aléatoires, ce qui fait que pour une même rencontre, vous pourrez contrôler les 2 héros au cours de leurs campagnes respectives. Chaque scénario se déroule de la même manière : votre personnage a un but et doit combattre le boss, son némésis dans le line-up. Une fois fait, un texte de fin vous raconte la conclusion de l’histoire et c’est tout. On aurait aimé voir plus de contenu… dommage.

En ce qui concerne le mode en ligne, il est jouable en duel ou 2 contre 2. J’ai cependant eu les pires difficultés du monde à trouver des adversaires. Néanmoins les quelques parties que j’ai pu faire ne laggaient pas. Reste à savoir s’il s’agit d’un problème de serveur ou juste d’un manque de joueur pour l’instant, le jeu étant sorti il y 24h à peine à l’heure ou j’écris ces lignes (NDLR: les streamers sur Twitch n’ont visiblement pas autant de problèmes à ce niveau).

J’en profite d’ailleurs pour pousser un coup de gueule. Tout l’intérêt de ce type de jeu comme Windjammers, réside dans le multi en ligne, et au vu du faible contenu de base, je trouve cela scandaleux que les modes online ne fonctionnent pas à la sortie. Alors certes on imagine très bien que la difficulté pour des équipes réduites travaillant sur ce genre de projet, mais à plus de 10 euros le jeu, on est en droit d’attendre un jeu qui fonctionne sans avoir à patienter pour voir le premier patch arriver. Voilà qui est dit, maintenant passons au mode local. Rien à critiquer au niveau de la fluidité, c’est parfait. On reprochera cependant un manque de lisibilité à l’écran en 2 contre 2. On ne sait plus où notre personnage se trouve, où on tire … bref c’est vite le bordel.

Moyen

Pour conclure, Strikers Edge n’est pas un mauvais jeu, mais il manque clairement de profondeur. Etant donné les difficultés que vous risquez de rencontrer pour trouver des adversaires en ligne et l’écart de niveau en local dès qu’un des joueurs a pris certaines habitudes, le titre ne vaut vraiment le coup que si vous décidez de le poncer à deux. A vous de décider si le jeu en vaut la chandelle pour une quinzaine d'euros.

Jeu testé sur PlayStation 4 à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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