Xbox One

Test : Super Hydorah

Nous arrivons à une période de l’année où certains ne jurent que pas les jeux triple A développés avec les moyens des grands studios, alors oui un bon gros FPS, un bon gros jeu de caisses ou un bon gros jeu de sport ça fait toujours plaisir à la fin de l’été/début de l’automne, mais il n’y a pas que les AAA qui tâchent dans la vie… il y a les studios moins « tape à l’oeil » qui sortent des productions fort sympathiques. Il y a quelques jours, on m’a proposé de mettre la main sur un shoot ’em up à l’ancienne -entendez par là dans le style rétro à la sauce 16 bits comme je les aime- développé par Locomalito et édité par Abylight Studios: Super Hydorah et derrière ce nom se cache un jeu qui a déjà fait ses armes sur PC dans une mouture « freeware ». Alors qu’est-ce que peut bien valoir un titre passant de cette forme à une autre plus « complète » ? Je vais vous le dire de suite !

Comme je l’ai abordé dans l’introduction, Super Hydorah est un shoot ’em up développé avec un moteur rappelant fortement les productions de l’air 16 bits et tous les hits de l’époque qu’ont été les Gradius, ThunderForce, Darius ou autre R-Type pour ne citer que ces quatre grandes séries.  Comme assez souvent dans les shoot ’em up, le scénario pourrait facilement tenir sur un timbre poste car une fois de plus des forces ennemies, les Meroptians, ont décidé de venir pourrir la vie de nos concitoyens. Pour les défendre, vous, l’unité 87 et la Delta Lance allez devoir affronter des hordes de vaisseaux à travers tout le système solaire. Quand je vous disais que ça tenait sur un timbre poste, mais bref.

Super Hydorah est un shoot ’em up à scrolling horizontal (avec un déroulement de gauche vers la droite) jouable seul ou en coop dans lequel vous allez parcourir plus d’une vingtaine de niveaux sous divisés en un peu plus d’une trentaine de tableaux. Ces tableaux vont de la barrière d’astéroïdes dans lequel il faudra slalomer pour ne pas se fracasser bêtement comme un moucheron sur un parebrise, à une planète désertique balayée par des tempêtes de sable en passant par des grottes à la flore plus que belliqueuse. Les décors des différents niveaux traversés fourmillent de détails avec des pièces d’artillerie en mouvement permanent, des plantes grimpantes qui ne souhaitent que votre perte ou encore des scrollings différentiels donnant une impression de profondeur plutôt convaincante (sans non plus trop en faire). Les forces ennemies donnent également vie à tout cela avec de nombreux vaisseaux, véhicules au sol et moult missiles autoguidés. Un beau foutoir qu’il faudra maitriser et surtout détruire pour espérer venir à bout de la mission qui vous a été confiée.

Le système de jeu est un peu un mixe de tout ce que l’on peut connaitre dans un shoot ’em up dit rétro. Pour vous défendre et accessoirement attaquer vous avez donc une arme de base qui va évoluer, des missiles et des modules.  A cela s’ajoute bien évidemment la possibilité d’obtenir un bouclier et des bombes surpuissantes histoire de calmer un peu plus la marmaille. Là aussi les développeurs n’ont pas fait dans la dentelle puisque au bout de votre périple vous aurez débloqué pas moins de 17 items allant du bête « double tir » au module armé en passant par le laser ou les « doubles missiles »… et ceux là ne sont que ceux que vous débloquerez au début. Une chose à prendre en compte avec vos armes primaire et secondaire, à savoir le type de tir utilisé et les missiles ou modules, c’est qu’elles sont sont amenées à évoluer grâce à des items laissés par certains ennemis. Les principaux « level-up » sont au nombre de deux: de couleur verte pour le tir primaire et rouge pour le secondaire. Deux jauges placées en bas à gauche vous indiquent lorsque ces niveaux de puissance sont au maximum. Il vous arrivera également de croiser de petits convois escortés qui eux laisseront échappés trois autres types d’item: Power, pour une bombe de forte puissance; speed, permettant de prendre un gain de vitesse; shield, qui n’est autre que votre bouclier et enfin, un item avec le logo « croix rouge » qui n’apparaitra que pendant vos parties à deux et permettra à votre coéquipier mort de revenir à la vie sans devoir attendre le niveau suivant. Après certains boss, il sera aussi possible de « droper » les armes supplémentaires dont nous parlions un peu plus haut. Sachant qu’il y a environ 35 tableaux, le calcul est vite fait pour comprendre que vous aurez parfois deux armes en bonus par niveau complet.

Si vous n’avez pas trop lu en diagonale, vous aurez noté que Super Hydoragh propose de jouer à deux. Non seulement il est possible de faire la campagne avec un ami (campagne coop dans laquelle nous n’avons pas senti une augmentation de niveau par rapport à une campagne en solo), mais il est également possible de jouer au mode « robot chase ». Ce dernier propose à deux joueurs de capturer un maximum de joyaux et pour se faire, il faut dans un premier temps passer un laser sur ces joyaux pour ensuite en récupérer son contenu (une petite bille lumineuse de couleur). Cependant, ce n’est pas si simple sachant que le laser reliant vos deux robots peut se rompre si vous êtes trop éloignés l’un de l’autre et que les quatre jauges à remplir se vident continuellement et que le mouvement des joyaux va en accélérant. Il faut donc être synchro dans vos actions et aller très vite !

S’il y a une chose à savoir, c’est qu’il n’y a pas de niveau de difficulté. Cependant, cela ne veut pas dire pour autant que le jeu est simple et qu’en enchainant les continus vous en arriverez à bout en 10 minutes. Alors oui Super Hydorah propose des points de sauvegardes, mais si jamais vous ne « validez pas » votre dernier point de sauvegarde et que vous laissez le compteur de continu arriver à zéro, vous serez bon pour tout reprendre depuis le début de votre aventure (ça c’est pour les fanatiques du « one credit », les autres penseront à sauvegarder après avoir validé le continu).
Nous n’avons pas parlé de l’ambiance sonore du jeu, mais sachez que les musiques qui vous accompagnes sont dignes des mélodies que l’on trouvait déjà dans les années 90 pour ce genre très prisé à l’époque. Les effets sonores sont tout aussi travaillés avec des bruitages pour tout ou presque ce qui passe à l’écran.

Très bon

Pour moins d'une douzaine d'Euros, vous pouvez mettre la main sur ce que j'appelle "un bon ptit shoot à l'ancienne". Super Hydorah propose un challenge solide, la possibilité de jouer avec un ami, une durée de vie plus que correcte pour ce genre de jeu et surtout une "replay value" avec quelques objectifs (trouvé les easters egg ici et là) qui feront réfléchir un minimum. Bravo à Locomalito et édité par Abylight Studios qui ont su extraire la moelle d'un genre qui semble parfois "oublié".

Jeu testé sur Xbox One à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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