Switch

Test : Super Mario Odyssey

Chaque console de Nintendo a eu le droit à son jeu phare signé Mario : de Super Mario Bros sur NES à Super Mario 3D World beaucoup plus récemment sur Wii U, Nintendo a toujours su renouveler son jeu au bon moment (ajout de la 3D, nouvelles transformations etc.), il n’est donc pas étonnant de voir le célèbre plombier personnage débarquer de nouveau sur la Nintendo Switch (après un très rafraichissant Mario & Lapins Crétins !). Quelles nouveautés les petits gars de Nintendo nous ont donc préparés ici ? De nouvelles transformations ? A moins d’avoir esquivé Internet pendant 1 an vous avez forcement vu quelques images du jeu et nous allons justement voir si ce jeu doit être un incontournable de la console (oui encore un …).

Ah Mario… Ce célèbre plombier (enfin ancien plombier d’après la biographie officielle sur le site de Nintendo… en même temps, on ne l’a jamais vraiment vu bosser, sa boite a du couler…) aux multiples facettes. Un jour musicien, le lendemain footballeur (sans oublier pilote de kart, tennisman, pion de jeu de société, docteur et j’en passe énormément). Le meilleur métier (et surtout le plus représenté à ce jour) c’est quand même sauveur officiel de princesse ! C’est simple, à quelques exceptions près, les jeux de plateformes Mario ont toujours le même pitch (vous avez saisi la blague ?)(NDLR: Oh le lourd…) à savoir l’enlèvement d’une princesse par le désormais célèbre (et intuable) Bowser. A partir de ce moment-là, Mario se lance à sa recherche dans plusieurs « mondes » (le plus souvent épaulé par son frère Luigi mais aussi Toad ou encore Yoshi). Comment Nintendo a t-il pu du coup se démarquer dans cet opus ? C’est bien simple, on garde la même base, mais on change un peu le contenu du scénario : il est maintenant question d’un mariage entre Bowser et Peach et devinez qui devra l’arrêter ? Mario bien entendu !

Mais cette fois-ci tout ne va pas se passer comme d’habitude : Mario va se faire violement expulser du bateau de Bowser pour atterrir quelques kilomètres plus bas sur « l’ile aux chapeaux ». Les fondations du jeu sont posées, il ne reste plus qu’à apporter ce qui fera le charme total de cet épisode : la chapimorphose. Sous ce nom barbare se cache Cappy, chapeau haut de forme qui a fusionné avec la casquette de Mario (enfin ce qu’il en restait) pour l’aider à retrouver la princesse mais également Tiara, sœur de Cappy et diadème de Peach (NDLR: c’est bon vous suivez toujours ?). Comment fonctionne donc la chapimorphose ? C’est simple comme un coup de casquette ! Il suffit pour Mario de jeter Cappy sur un ennemi pour en prendre possession ! Exit les champignons, fleurs de feu ou même le costume de Tanuki, Mario prend directement le contrôle de l’ennemi (avec en prime une superbe moustache un peu comme Tom Selleck dans Magnum). Si certaines sont totalement inutiles (dans le sens progression dans le jeu), la plupart seront obligatoires pour avancer dans votre quête du 100%.

Justement en parlant de 100%, dans quel univers se déroule le jeu ? Comme dans les autres épisodes, ce Mario se divise en plusieurs mondes (des iles) où Mario devra fouiller chaque recoin à la recherche des lunes de puissances pour remettre à flot l’Odyssey, le vaisseau qui vous permettra de naviguer entre ces iles. Nintendo renoue également avec la formule qui avait fait recette dans Mario 64 ou encore Galaxy et Sunshine à savoir un monde ouvert où vous pourrez vous balader où vous le souhaitez. Pas de contrainte de temps donc dans ces niveaux, libre à vous de faire la collecte des lunes comme bon vous semble. Si les premières lunes de chaque niveau sont accessibles facilement, partir à la conquête de l’intégralité des lunes sera vraiment réservé aux joueurs les plus acharnées. Pour vous donner quelques chiffres de ce Mario Odyssey, sachez qu’il vous faut 124 lunes minimum pour accéder à la fin du jeu (ce qui est très simple à avoir), une cinquantaine de chapimorphose à débloquer au total dans le jeu (en sachant qu’en finissant le jeu, il m’en manquait 15 – 20…), 15-16 niveaux de jeu mais surtout un total faramineux de 824 lunes. C’est bien simple, quand vous arrivez dans un niveau vous aurez l’impression d’en avoir fait vite le tour, que nenni ! Il y a environ 70 lunes par niveau et on remarque très vite que Nintendo en a donc caché vraiment PARTOUT !

Les 15 niveaux vous amènerons dans des univers aussi différents les uns que les autres comme le superbe niveau des chutes (avec son dinosaure bien sûr) en passant par le pays des sables et ses grandes étendues désertiques, le pays de la mer (rendu célèbre par Mario et son bermuda !) sans oublié le magique Pays des grattes ciel ! Pour en revenir à ce dernier, il introduit pour la première fois des humains dans le monde de Mario. Reproduction imaginaire de New-York City, les buildings et les échafaudages sont présents un peu partout dans ce monde qui sera aussi bien vertical que horizontal et qui permettra surtout à Mario de retrouver sa première femme, la bien nommée Pauline, Maire de la ville New Donk City !

Assez parlé des niveaux, attaquons nous à la partie gameplay du jeu. Comme tous les jeux Switch, ce Mario est jouable aussi bien avec la manette pro qu’avec les Joycons même si Nintendo recommande vivement d’utiliser les Joycons détachés de la console justement. « Pourquoi ? » me direz-vous, c’est simple, si les actions de bases se passent avec les boutons (A ou B pour sauter / X ou Y pour lancer Cappy), d’autres actions (optionnelles) se passent avec la détection des mouvements. Si le lancer de base de Cappy s’effectue en face de Mario, le fait d’agiter les Joycons vers le haut lancera Cappy en hauteur, un mouvement sur le côté permettra quant à lui de faire tournoyer Cappy autour de notre héros. Lors d’une ascension, secouer les manettes permettra de grimper encore plus vite. Ce sont quelques petits plus en effet mais j’aurais bien aimé que Nintendo trouve une parade pour les personnes qui ne souhaitent pas utiliser la détection de mouvement. Mis à part ce minuscule bémol, nous retrouvons tout ce qui a fait le charme de Mario à savoir le double saut, triple saut, saut en longueur ou pirouette arrière, mais il ajoute également de nouvelles cordes à son arc avec le tourbillon « Sonic Style » mais aussi le saut sur Cappy (idéal pour atteindre des destinations lointaines !) assez difficile à maitriser au début, cette technique vous fera gagner un temps précieux et vous permettra d’atteindre des endroits inaccessibles pas des sauts « normaux ». Forcement ce gameplay s’adapte uniquement pour Mario mais sera diffèrent en fonction de vos chapimorphoses ! Un gomba par exemple ne pourra que sauter mais ne glissera pas sur la glace, une boule de feu, elle, vous permettra de nager sans souci dans la lave mais un seul contact avec le sol vous remettra immédiatement dans la peau de Mario. Ce sont toutes ces petites innovations qui rendent ce Mario quasiment parfait au niveau de sa maniabilité ! Une autre énorme nouveauté dans ce jeu, c’est l’absence de Game Over ! En effet, Mario n’a plus de vie à proprement parlé mais une fois qu’il a perdu ses 3 points de vie, s’en résulte un écran noir où il perd 10 pièces et se retrouve au dernier drapeau de checkpoint obtenu. Une recette qui marche particulièrement bien et qui pour le coup ne nous met pas de stress au moment de tenter une action ou d’affronter un boss car on sait qu’en cas de mort, cela n’en sera pas du tout punitif !

Mario sur Nintendo 64 c’était le tout premier Mario en 3D. A l’époque, la gifle qu’on a tous reçu était immense. Découvrir les formes d’un personnage que l’on a connu en 2D pendant longtemps c’était juste excellent. Depuis, sur chaque console, Nintendo s’est efforcé de rendre le jeu encore plus beau et il est vrai que le dernier Mario en date sur console de salon était vraiment beau. Le défi pour Big N dans cet épisode Switch était de rendre un jeu au moins aussi beau que Zelda (qui était la référence) et nous sommes forcés de constater que les designers ont fait un sacré boulot ! Chaque niveau est vraiment superbement bien détaillé, on prend déjà une première claque avec le pays des chutes, à voir les gouttes d’eau sur l’écran mais également le pays des Neiges où nager dans l’eau fera geler votre écran (et par conséquent Mario !). Le pays des cuisines est quant à lui coloré à souhait. L’écran de la Switch rend vraiment le jeu sublime et jouer sur grand écran apporte encore plus de sensations à cet épisode. Là où Nintendo fait encore plus fort c’est que le jeu a beau être en 3D, certains passages s’effectuent en 2D un peu à la manière d’un Super Mario Bros sur NES avec les graphismes et les bruitages d’époque ! Ils voulaient toucher un public large et ils ont parfaitement réussi leur coup ! Les nouveaux joueurs se sentiront comme chez eux et les plus anciens retrouveront les sensations d’antan ! Mais bien sûr histoire de continuer à surfer sur la vague de la nostalgie (qui fonctionne très bien avec eux d’ailleurs), ils nous ont ajoutés d’autres surprises dans le jeu. Si  je ne peux pas tout vous dévoiler (pour des raisons évidentes de spoils !) sachez que Mario peut changer de tenue (chapeau et costume) dans n’importe quel niveau du jeu. Il suffit pour cela d’accéder à la boutique Crazy Cap de l’ile afin de faire ses emplettes et de pouvoir customiser votre ami ! Les costumes s’achètent avec les pièces d’or récupérées dans le jeu (qui servent ENFIN à quelque chose) mais également avec des emblèmes de l’ile où vous vous trouvez. Pourquoi donc je parle de nostalgie dans les costumes, tout simplement car ils se rapportent directement (ou indirectement) aux autres jeux Mario. C’est ainsi que l’on peut retrouver une tenue de Mario chantier (Mario Maker), une autre de médecin (Dr Mario), une de Luigi et plein d’autre encore. Si on peut penser que ces costumes se résument à un ajout cosmétique, il n’en est rien ! Dans certains niveaux, certains PNJ ne vous laisserons passer que si vous portez la tenue adéquate (et par la même occasion vous permettra d’obtenir d’autres lunes) ! Notons également que Nintendo en a profité comme toujours pour nous sortir une nouvelle (et superbe) collection d’Amiibo ! C’est ainsi que vous retrouverez (si ils ne sont pas comme d’habitude en rupture) Mario, Peach et Bowser en tenue de mariage. Sachez bien sûr que ces Amiibo vous apporterons quelques bonus comme des pièces en plus, des invincibilités temporaires ou même pour certains des costumes (Golden Mario, Waluigi ou encore Diddy Kong !).

Qui dit jeux avec collectibles dit normalement longue durée de vie. Est-ce que ce Mario déroge à cette règle ? En ligne droite, le jeu peut se boucler en 7-9 heures ce qui reste dans la norme du moment, mais là où se situe l’intérêt principal du jeu, c’est qu’une fois l’histoire finie, vous pourrez continuer votre chasse aux lunes pour débloquer encore quelques secret dans le jeu. Costumes ou autres iles, le jeu ne se limitera donc pas à se finir une fois et ça Nintendo l’a bien compris ! Comme je le disais plus haut, au minimum vous finirez le jeu avec 124 lunes en sachant qu’il y en a 824 au total, le compte sera loin d’être atteint rapidement ! Le souci avec la Switch c’est qu’elle ne propose pas d’option nous signalant le nombre précis d’heures passées mais j’en suis seulement à 253 lunes ! Autant vous dire que je n’ai exploré qu’une infime partie du jeu ! L’autre nouveauté dans le jeu, c’est son mode photo. En appuyant sur la touche bas du « pavé directionnel », le jeu se fige et vous permet de modifier comme bon vous semble l’angle de caméra ou encore d’appliquer différents filtres et même zoomer pour pouvoir immortaliser l’instant présent entre Mario et vous. Si ce mode photo existe déjà dans pleins d’autres jeux sur d’autres consoles (The Witcher 3, Horizon Zero Dawn, GTA V et un nombre monstrueux de jeux de caisses pour ne « citer qu’eux »), c’est la première fois qu’un tel mode est présent dans un Mario ou même dans une console de Nintendo.

Très bon Obligé !

Les fêtes de fin d’années approchent, les idées cadeaux commencent à fleurir dans la tête de tout de monde et c’est un peu ce que Nintendo à compris en sortant 2 mois avant Noël ce Super Mario Odyssey. Ils savent très bien qu’avec une console qui se vend comme des petits pains et qui dispose d’un des jeux de l’année (Zelda), la console continuera à se vendre pendant les fêtes et c’est donc un essai TOTALEMENT transformé pour Nintendo avec ce nouveau Mario. Nouveautés, chapimorphose, monde ouvert, graphismes chatoyants et superbe bande sonore, un cocktail détonnant pour un Mario qui restera comme LA bombe de fin d’année sur cette machine. Je vous fais le pari qu’il sera le jeu le plus vendu des fêtes et ce n’est pas immérité, loin de la ! Le seul souci pour Nintendo maintenant c’est de voir comment ils vont se projeter sur la suite, peut-être pour un futur Super Mario Odyssey 2 qui sait ? En tout cas si ce n’est pas déjà fait : FONCEZ ! Ce Mario vaut à lui seul l’achat de cette console !

Jeu testé sur Switch à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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